Le très honorable Stephen Harper, C.P., député
Premier Ministre du Canada
Monsieur le Premier Ministre,
Lors de votre visite hier à Asbestos, Québec, vous avez affirmé : « Je ne permettrai pas la discrimination contre les compagnies canadiennes dans un marché international. » Monsieur le Premier Ministre, l’utilisation de l’amiante n’est plus défendable. Non seulement il n’existe aucune condition internationale quant à l’utilisation sécuritaire et contrôlée de l’amiante, mais votre gouvernement n’a rien fait pour empêcher que l’amiante soit inscrit à la procédure de consentement préalable en connaissance de cause (PIC) en vertu de la convention de Rotterdam.
Il est plus qu’ironique que seulement deux jours avant le 28 avril, journée mondialement reconnue pour rendre hommage aux milliers de femmes et d’hommes morts ou blessés au travail ou de maladies professionnelles chaque année, vous apportiez publiquement votre soutien à l’exploitation et l’exportation d’un des pires tueurs que le monde ait jamais connu. Chaque année, l’amiante est responsable de la mort de 100 000 personnes.
Les toiles blanches qui enveloppent les édifices du Parlement, Monsieur le Premier Ministre, sont là pour vous protéger et pour protéger les autres contre la poussière d’amiante, à juste raison. Y pensiez-vous pendant votre petit jeu de basse politique avec la vie des gens ?
Votre grossière quête de votes et votre mépris total pour la vie humaine sont profondément troublants. Le Canada doit cesser d’appuyer l’exportation de l’amiante meurtrière.
Nous vous demandons de faire passer la vie des gens avant vos intérêts politiques.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes sentiments respectueux.
Le président,
Kenneth V. Georgetti