Le projet de réforme électorale n’est jamais devenu projet de loi. Après les élections de 1981, bien qu’il y ait eu un ministre responsable de la réforme électorale, bien qu’il y ait eu une nouvelle consultation, bien qu’il y ait eu rédaction d’un projet de loi, le tout a été renvoyé aux calendes grecques.
Les années 1944, 1966 et 1998 sont des exemples frappant de situation où le gouvernement du Québec a été formé par un parti qui avait obtenu moins de vote que celui qui allait former l’opposition officielle. Malgré ces exemples historiques, malgré des États généraux sur la réforme des institutions démocratiques en 2002-2003, malgré le dépôt d’un avant-projet de loi par le gouvernement du Parti libéral en 2005 et une consultation sur la réforme du mode de scrutin par la Commission spéciale sur la Loi électorale, qui déposait son rapport en 2006, malgré un rapport du Directeur général des élections du Québec déposé en 2007 sur les modalités du scrutin mixte compensatoire, aucune loi n’a encore été adoptée pour modifier la façon dont les élus sont choisis à l’Assemblée nationale.
Nous nous retrouvons dans une situation où le vote de chacun n’a pas le même poids selon le lieu de résidence et où la volonté populaire n’est pas bien représentée.
C’est cette absurdité que le Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN) veut dénoncer par la manifestation qu’il tiendra mardi 31 mai 2011 à midi à la place Émilie-Gamelin à Montréal. Des solutions existent, il suffirait de volonté politique pour adopter un mode de scrutin qui mettrait fin aux distortions qu’impose le scrutin uninominal à un tour.
LAGACÉ Francis