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Plan de transition économique - La lutte aux changements climatiques est la question de l’urne pour Québec solidaire

Le 11 septembre 2018 - Pour Québec solidaire, il n’y a qu’une question de l’urne le 1er octobre : la lutte aux changements climatiques. C’est pour cette raison qu’un gouvernement solidaire mettra un terme définitif à l’exploitation des hydrocarbures sur le territoire québécois, a annoncé ce matin le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, en compagnie de la candidate dans Bonaventure, Catherine Cyr-Wright, qui accueillait la tournée solidaire dans sa circonscription.

« Depuis quelques jours, on a posé aux politiciens une drôle de question : quelle sera la question de l’urne ? Philippe Couillard souhaite que ce soit l’immigration et c’est facile à comprendre : c’est en divisant les Québécois sur ce sujet que les libéraux se sont maintenus au pouvoir pendant 15 ans. Pour Québec solidaire, c’est clair : la lutte aux changements climatiques doit être la question de l’urne. Je veux être clair : ce qui devrait nous faire peur, ce n’est pas l’arrivée d’immigrants. Ce qui devrait nous faire peur, c’est que la pollution est en train de brûler la planète », a rappelé Gabriel Nadeau-Dubois.

Afin d’atteindre les cibles de réduction des émissions de GES fixées dans son plan de transition économique et de protéger adéquatement les sources d’eau potable, Québec solidaire veut en finir avec l’exploitation des hydrocarbures. Dès son arrivée au pouvoir, un gouvernement solidaire adoptera un décret afin de bloquer tous les projets d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures en cours sur le territoire québécois, notamment les projets Galt et Bourque, actuellement à l’étude en Gaspésie. L’interdiction d’exploiter sera par la suite enchâssée dans une loi.

À l’heure actuelle, tel que le prévoit le projet de loi 106 du gouvernement libéral, les activités de forage dans les lacs et les rivières du Québec peuvent être autorisées si les compagnies fournissent des évaluations environnementales indépendantes. Au total, les permis d’exploitation d’hydrocarbures couvrent plus de 53 000 kilomètres carré de territoire, incluant des plans d’eau. Pour Québec solidaire, ses adversaires politiques manquent de sérieux dans leur volonté de protéger l’environnement.

« Dans la vieille classe politique, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Le PLQ et la CAQ font mine de s’intéresser à l’environnement, mais leur intention est claire : donner sur un plateau d’argent le sous-sol du Québec aux pétrolières et aux gazières. Quant au PQ, il opte pour la position mi-figue mi-raisin : bloquer les nouveaux projets, mais aller de l’avant avec ceux déjà en cours. C’est aussi le PQ qui est derrière le gâchis d’Anticosti. Soit on est sérieux dans notre volonté de sortir le Québec du bourbier pétrolier, soit on ne l’est pas. Alors que certains se demandent quelle est la question de l’urne, pour nous c’est clair : c’est la lutte aux changements climatiques », a martelé le porte-parole solidaire.

Miser sur des emplois verts dans les régions

Pour plusieurs régions, notamment l’Est-du-Québec, les projets d’exploitation d’hydrocarbures apparaissent comme une solution pour stimuler la création d’emplois. Québec solidaire est d’avis que ces projets, en plus de présenter des risques environnementaux non négligeables, notamment en ce qui concerne les sources d’eau potable, ne permettront pas la création d’emplois d’avenir.

« On entend plein de beaux discours sur l’exploitation des hydrocarbures : “ça va créer des emplois, ça va stimuler l’économie”. Ce qu’on ne nous dit pas, c’est que pour que ce soit rentable, il faut que le baril de pétrole se vende 90 $ sur le marché. Là-dessus, les experts sont d’accord : le pétrole québécois ne sera jamais compétitif par rapport au coût de son extraction. Pour les compagnies gazières et pétrolières, la seule façon de faire du profit, c’est de compter sur les subventions du gouvernement », a fait valoir Catherine Cyr-Wright.

Grâce au plan de transition économique solidaire, plus de 300 000 emplois verts seront créés d’ici 2030, notamment en Gaspésie. La valorisation de la biomasse forestière, la création d’un marché national du bois, les investissements dans l’énergie éolienne et la transition vers un modèle d’agriculture biologique axé sur les circuits courts sont des mesures qui permettront de créer des emplois en région tout en diversifiant l’économie et en luttant efficacement contre les changements climatiques.

« La sauvegarde de notre environnement, c’est le grand défi de notre époque. S’embourber dans l’exploitation du gaz et du pétrole, c’est regarder en arrière. Faire la transition vers une économie sans pétrole, c’est regarder vers l’avenir. Nous, à Québec solidaire, on choisit de regarder vers l’avenir. Notre plan de transition économique, c’est le chantier le plus ambitieux que le Québec a connu depuis la Révolution tranquille », a conclu Gabriel Nadeau-Dubois.

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