Cette grève se déroulait sur fond de crise finan - cière, plombant la mission même de l’établis - sement, en plus d’être marquée par une grève de plus de trois mois du SÉTUE (employé-es étudiants) qui perdure encore au moment d’écrire ces lignes, ainsi que la perspective de la désaffiliation d’une des facultés de l’université. Rien de moins ! Bref, de l’avis même du recteur, une crise non seulement financière, dont les politiques gouvernementales sont directement responsables, mais qui affecte aussi le tissu social de l’UQAM et qui serait à la source des grèves étudiantes de 2015 qu’a connues cette université.
À travers la bataille du SPUQ, ce n’est pas qu’une question d’amélioration de conditions de travail qui se joue, c’est aussi la relance de l’UQAM. En effet, les demandes syndicales visent, entre autres choses, à diminuer le ratio prof/étudiants pour tenter de le ramener vers la moyenne québécoise. On veut abaisser le nombre d’étudiantes et d’étudiants par classe et consolider la qualité de la formation. Les objectifs d’appui à la vie universitaire ainsi que de soutien à la recherche et à la création sont également au cour des préoccupations syndicales et se concrétisent par des demandes spécifiques entourant ces problématiques.
Après deux ans de négociation et près de 60 rencontres entre les parties, la direction de l’UQAM a annoncé, sur le ton d’un ultimatum, qu’elle déposerait, le 31 mars, une offre finale à son corps professoral. Après quoi, le SPUQ réunira l’assemblée générale de ses membres, afin d’analyser et de disposer des éléments de cette dernière proposition patronale.
Est-ce que le réinvestissement en éducation que le gouvernement du Québec a promis avec son tout dernier budget viendra aider à dénouer l’impasse dans les négociations entre l’UQAM et le SPUQ ? Est-ce que les supposés nouveaux Pour un réinvestissement urgent Les profs à la défense de l’UQAM crédits permettront d’assurer véritablement la relance des universités, en particulier l’UQAM qui lutte littéralement pour sa survie ? Les offres de la direction de l’UQAM le 31 mars permettront-elles d’atteindre la pérennité d’un développement de l’enseignement, de la recherche, de la création et de la promotion de la vie universitaire dans cette université unique, essentielle à l’essor de la communauté francophone de Montréal et du Québec ? À suivre dans une assemblée syndicale près de chez vous...
Jean-Marie Vézina Conseiller syndical
www.spuq.uqam.ca
