Édition du 16 avril 2024

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Prix Nobel de la Paix : Nadia Murad, militante des droits de l’homme, Sinjar-Irak

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi 5 octobre au médecin congolais Denis Mukwege et à la yézidie Nadia Murad, ex-esclave du groupe État islamique, “pour leurs efforts pour mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre”.

Tiré de Stand for human rights et Courrier international.

Nadia Murad est une militante des droits de l’homme yézidie, originaire de Sinjar au nord de l’Irak, lauréate du Prix Nobel de la Paix et Ambassadrice de bonne volonté de l’Office des Nations Unies pour la lutte contre la drogue et le crime (ONUDC) pour la dignité des survivants de la traite des êtres humains. En 2014, elle a été capturée par des combattants de l’État islamique et détenue comme esclave pendant plusieurs mois avant de parvenir à s’enfuir.

Elle a finalement réussi à atteindre un camp de réfugiés puis à rejoindre l’Allemagne. Elle fait campagne inlassablement, raconte son histoire dans le monde entier pour aider les survivants yézidis et défendre les droits des minorités ethniques et religieuses marginalisées.

Cette femme yézidie de 25 ans a été enlevée en 2014 par Daech, dans son village de Kocho. Comme elle le raconte dans un livre paru en février en France, Pour que je sois la dernière, après avoir massacré les hommes et les femmes âgées, les militants de l’organisation terroriste ont kidnappé les jeunes femmes et les ont vendues en tant qu’esclaves sexuelles. “Violée, torturée et échangée entre combattants, Murad, âgée de 21 ans, trouve un moyen de s’échapper quand elle est vendue à un djihadiste à Mossoul qui laisse sa porte d’entrée ouverte. Elle s’enfuit au Kurdistan en se faisant passer pour l’épouse d’un homme, Nasser, qui risque tout pour l’escorter vers un lieu sûr”, relate The New York Times à partir du livre.

Depuis, elle se bat pour que les persécutions à l’encontre des yézidis soient reconnues comme génocide. Après avoir lancé un appel en décembre 2015 à la tribune du Conseil de sécurité des Nations unies, elle est depuis 2016 ambassadrice de l’ONU pour la dignité des victimes du trafic d’êtres humains.

En janvier 2017, Nadia Murad est retournée à Kocho, son village d’origine, dans le nord-est de l’Irak, attaqué par Daech en 2014 et où elle avait été capturée avec ses deux sœurs. Citée par le média kurde Rudaw, elle confiait son désespoir de voir ce que cet endroit était devenu : “À présent, le village est entouré de charniers. […] Ce qu’il en reste, ce sont les os de nos frères, de nos pères et de nos mères.”

“L’État islamique a détruit nos valeurs”, déclarait-elle également. “Nous avons tout perdu. Nous avons perdu notre avenir.”

Rudaw concluait sur cette citation :
"Je suis devenue une victime. Je suis devenue une survivante. Je suis devenue une demandeuse d’asile. Mon message au monde, c’est : venez et constatez.”

Le média français en ligne Brut a réalisé cette vidéo présentant son parcours.

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