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Le premier ministre, François Legault, a besoin d’un “méchant” sur qui tirer pour détourner l’attention de ses échecs majeurs, comme NorthVolt, Recyclage Carbone Varennes, SAAQclic et Lion Électrique. Il a décidé que ce serait les syndicats. Mais son projet de loi s’attaque à des problèmes qui n’existent pas vraiment. Ce sont essentiellement des situations anecdotiques montées en épingle. Au SPGQ, nos votes se font en ligne et s’il veut consulter nos états financiers, il va les trouver sur notre site Internet », note Guillaume Bouvrette, président du SPGQ
François Legault oublie bien vite que les syndicats sont des organisations démocratiques composées d’abord et avant tout de leurs membres. « Quand il essaie de faire taire les critiques des syndicats à son endroit, ce sont celles des travailleuses et des travailleurs qu’il refuse d’entendre. Les déléguées et délégués syndicaux sont élus dans leur milieu de travail pour représenter leurs collègues qu’ils consultent régulièrement. Ils ont toute la légitimité nécessaire pour se prononcer sur différents sujets. Demander aux membres de se prononcer annuellement enlèverait aux syndicats la possibilité de réagir rapidement aux imprévus de l’actualité, par exemple. Le gouvernement cherche à nous bâillonner », juge M. Bouvrette.
Le gouvernement lui-même ne s’impose pas d’exigences semblables. « Le gouvernement est-il prêt à soumettre annuellement son budget à l’approbation de la population ? », questionne M. Bouvrette. Il ajoute au passage que la reddition de compte exigée est aussi beaucoup plus détaillée que celle du gouvernement lui-même.
Le gouvernement incapable d’ajuster ses propres cotisations
Par ailleurs, le SPGQ s’inquiète fortement de la capacité du gouvernement à modifier annuellement les cotisations syndicales de son personnel. « Nous avons récemment ajusté notre cotisation syndicale, à la suite d’un vote des membres. Le gouvernement, comme employeur, a mis six mois pour faire le changement, bien qu’il avait été avisé près de deux mois d’avance. Comment le gouvernement peut-il demander aux entreprises ce qu’il est incapable d’exécuter lui-même ? », demande M. Bouvrette.
Finalement, le ministre du Travail, Jean Boulet, a une vision réductrice du travail des syndicats. « Lorsque nous réclamons dix jours d’absence rémunérés pour les victimes de violence conjugale ou lorsque nous dénonçons le climat de travail toxique que subissent nos membres, ce ne sont pas des enjeux de renouvellement de convention collective à proprement parler. Mais ce sont des sujets importants pour les conditions de travail de nos membres et de l’ensemble des travailleuses et travailleurs », illustre M. Bouvrette.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 35 000 spécialistes, dont environ 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 répartis dans les secteurs de la santé, de l’enseignement supérieur et au sein de diverses sociétés d’État.
Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
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