Édition du 26 mars 2024

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Gaz de schiste

St-Marcel dans la mire de l’industrie des gaz de schiste

Alors que la grogne populaire se fait de plus en plus sentir pour la tenue d’un moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste, voilà qu’une entreprise albertaine a dans sa mire des terres situées dans la petite municipalité rurale de Saint-Marcel-de-Richelieu, au nord de Saint-Hyacinthe, pour ses gisements de gaz.

La municipalité de Saint-Marcel, où réside moins d’un millier d’habitants, pourrait bien devenir la prochaine cible de l’industrie gazière, a appris LE COURRIER de Saint-Hyacinthe. Deux ingénieurs de la Canadian Forest Oil, une entreprise albertaine dont le siège social se trouve à Calgary, étudient actuellement des sites potentiels d’exploitation.

Selon nos sources, les ingénieurs ont effectué des relevés sismiques du territoire, une sorte d’« échographie » de la terre afin de mesurer le potentiel de ressources naturelles. Des producteurs agricoles ont également été approchés par des sous-traitants de la Canadian Forest Oil pour mesurer leur intérêt à vendre une partie de leurs terres. Le maire de Saint-Marcel, Yvon Pesant, confirme que des ingénieurs de l’entreprise albertaine sont venus à sa rencontre au début du mois de juin. Les ingénieurs ont également pris connaissance du schéma cadastral de la municipalité.

Ils ne sont pas les bienvenus

Ceux-ci ont clairement fait savoir l’intérêt de l’entreprise à débuter des opérations de forage à court ou à moyen terme. « Depuis notre rencontre, je n’ai pas eu de nouvelles de l’entreprise. Chose certaine, ils ne sont pas les bienvenus. De la façon que ça se fait actuellement [l’exploitation du gaz de schiste], nous sommes inquiets. Nous n’avons pas vraiment idée de l’impact environnemental », a expliqué le maire de Saint-Marcel, Yvon Pesant. À ce jour, aucun permis de forage ou d’exploration n’a été accordé à la Canadian Forest Oil, ni à aucune autre entreprise, sur le territoire de Saint-Marcel, après vérifications auprès du ministère des Ressources naturelles.

Or, le Ministère n’est pas autorisé à dévoiler si une demande de permis est actuellement étudiée par les fonctionnaires. « L’information devient publique au moment où un permis est accordé. Pas quand une demande est en traitement », a précisé Éric Santerre, du Ministère. Il n’est donc pas impossible qu’une demande de permis pour forage exploratoire soit en ce moment sur le bureau d’un évaluateur. Ou encore, que la demande soit déposée au cours des prochaines semaines. Malgré nos appels et nos courriels adressés à la Canadian Forest Oil, personne ne nous a rappelés.

Cet article est tiré du Courrier de St-Htacinthe du 11 août 2011

Nicolas Dubois

Le Courrier de St-Hyacinthe

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