« Le 6 mars dernier, les attentes étaient très élevées avec le dépôt du budget ! Malheureusement, le gouvernement de Justin Trudeau n’a pas été à la hauteur de ces attentes qu’il avait lui-même créées en nous faisant croire qu’il avait compris nos réalités. Dix millions de dollars pour tous les chômeurs, ce ne sont que des miettes. Et dire que le ministre Duclos a eu l’audace de qualifier ces mesures d’aide pour l’assurance-emploi d’ "historiques" ! C’est inhumain de sa part et cela nous démontre à quel point il est insensible aux familles qui sont de plus en plus nombreuses à n’avoir aucun revenu » a résumé Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord - CSN.
« Nous saluons l’idée de permettre à des travailleurs d’avoir accès à de la formation lorsqu’ils sont sur l’assurance-emploi. D’ailleurs, plusieurs programmes existent déjà ! Malheureusement, on ne règle pas le problème réel qui touche 6 500 travailleuses et travailleurs qui occupent des emplois saisonniers et occasionnels. La majorité d’entre eux n’ont pas besoin de formation supplémentaire pour faire le travail qu’ils occupent chaque année », a déclaré Line Sirois, coordonnatrice d’Action-chômage Côte-Nord.
Les employeurs qui œuvrent dans le tourisme, la pêche, la construction et l’exploitation des richesses naturelles ont investi dans leur main-d’œuvre et ont formé leurs travailleurs. Lorsque ces entreprises redémarrent leurs activités, elles doivent pouvoir compter sur leurs travailleurs formés et expérimentés.
Les nouvelles mesures de l’assurance-emploi pour les règles d’admissibilité et le nombre de semaines de prestation ont un impact économique majeur sur nos régions. Seulement sur la Côte-Nord, 6 500 travailleurs seront 6 semaines sans revenu, selon les évaluations de Service Canada. Alors que ces travailleurs touchent en moyenne des prestations s’élevant à 400 $ par semaine, cela représente concrètement des pertes de 18 millions de dollars dans notre économie. Le phénomène est semblable au Bas-St-Laurent, dans Charlevoix, en Gaspésie et au Nouveau-Brunswick.
« En janvier, Jean-Yves Duclos, le ministre de la Famille, des enfants et du Développement social, nous avait dit bien comprendre la réalité de l’industrie saisonnière et par le fait même, les difficultés auxquelles les travailleuses et les travailleurs doivent faire face. Il nous avait promis que nos actions serviraient à quelque chose. Aujourd’hui, on se réunit à nouveau devant les bureaux de Service Canada parce que l’aide, on ne l’a toujours pas et ça devient intenable. Le gouvernement doit faire quelque chose et le faire maintenant », a conclu Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-St-Laurent.
Un message, un commentaire ?