Hasan Atik est un militant de longue date des droits LGBT et de la lutte contre le VIH.
« L’un de nos combats le plus urgent est le droit de vivre. Nous nous battrons sur les sujets de la stigmatisation et de la discrimination, qui sont très répandues en Turquie. », affirme-t-il. « C’est notre droit le plus argent, ajoute-t-il. La citoyenneté, la liberté, le mariage, l’emploi, etc. L’égalité dans tous ces domaines figurent dans nos exigences. Je me battrai pour qu’on reconnaisse et poursuive les crimes de haine. Je me ferai la voix d’une vie basée sur l’égalité citoyenne, et non la discrimination positive. »
Sur les questions de VIH/Sida, Hasan Actif propos de « se battre pour qu’on fasse de l’éducation à la sexualité dans les écoles ». « Puis, nous éduquerons la société sur la question de la sérophobie. La discrimination et la stigmatisation sont le quotidien des séropositifs en Turquie. »
Séropositif lui-même, Hasan Atik prend ce combat très à coeur. « Le but des autorités et de protéger les autres de nous. », a-t-il déclaré au site Kaos.gl. « Cela nous met encore plus à l’écart. La situation, alors que nous sommes déjà considérés comme des monstres aux yeux du public, ne fait qu’empirer. » Hasan affirme qu’il est « obligé » de dire sa séropositivité aux autres : « En Turquie, il n’existe aucune loi sur le VIH, donc les sanctions [en cas de transmission du virus] peuvent être lourdes. Je suis forcé de parler de ma condition. »
Alors que l’homosexualité est légale en Turquie depuis 1858, la situation pour les personnes LGBT se « détériore » depuis quelques années, signale l’association OutRight Action International. En novembre dernier, la Turquie a interdit tous les événements LGBT dans sa capitale, Ankara.
Ali Erol, un militant turc important a été arrêté et confiné chez lui à Ankara, sans explication un peu plus tôt cette année. OutRight Action International a condamné le comportement autoritaires des autorités turques, en dénonçant les persécutions qui visent les opposants, les militants des droits humains et les journalistes.
« La Turquie a un gouvernement de plus en plus autoritaire, qui attaque la démocratie et limite les droits d’expression et de réunion de ses citoyens. », déclare Jessica Stern, directrice exécutive de l’association. » La persécution des personnes LGBT et de tous les défenseurs des droits humains en Turquie doit cesser maintenant. »
Le 24 juin, le peuple turc vote pour désigner le président et les députés. On surveillera de près le résultat de Hasan Atik.
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