« L’AQLPA est également satisfaite du fait que le gouvernement du Québec inclut dans l’enquête l’étape de l’exploration et non uniquement l’exploitation. Nous demandons aussi au BAPE d’étudier la pertinence d’un tel projet en fonction de nos objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES) et autres polluants de l’air. Et nous sommes particulièrement sensibles au fait que cet archipel subit déjà les conséquences des changements climatiques, exacerbés par l’utilisation des hydrocarbures. » déclare André Bélisle, président de l’AQLPA.
De plus, bien que la protection des nappes phréatiques soit une priorité lorsqu’il s’agit d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures, d’autres questions sont en jeu : la santé des gens et des écosystèmes, l’acceptabilité sociale, l’impact sur le tourisme, les retombées économiques, et l’emploi local sont des aspects aussi très importants.
« Les gens des Îles ont tout à fait raison d’être inquiets puisque le projet de Gastem s’ajoute à ceux qui sont annoncés tout autour de l’archipel, dont le projet Old Harry. Or, en plus de subir une érosion accélérée en raison des changements climatiques, ils trouvent encore, 43 ans plus tard, des sacs de mazout lourd et BPC parmi les 200 000 qui avaient été enfouis dans les dunes suite au naufrage de l’Irving Whale, en 1970 ! » affirme Kim Cornelissen vice-présidente de l’AQLPA.
L’AQLPA croit qu’en raison de la grande fragilité de l’archipel, de l’impact que subissent déjà les gens des îles et des solutions qui existent actuellement, le gouvernement du Québec devrait réaliser l’étude du BAPE dans une optique de protection des Îles de la Madeleine et en tenant compte des nombreuses possibilités de production et d’utilisation de l’énergie à partir de sources renouvelables diverses et à risques limités.