Selon une étude nationale, en Afrique du Sud, une femme est assassinée par son conjoint toutes les six heures. En Amérique latine et au Canada, environ 70 % de tous les cas de femmes assassinées sont commis par leur conjoint [note 2]. Le Programme d’action de Beijing reconnait que : « La violence à l’égard des femmes fait obstacle à la réalisation des objectifs d’égalité, de développement et de paix. Elle constitue une violation des droits fondamentaux et des libertés fondamentales des femmes et empêche partiellement ou totalement celles-ci de jouir de ces droits et libertés [note 3] ».
Les 15 mars dernier, une résolution historique sur la prévention et l’élimination de la violence envers les femmes et les filles a été adoptée à la 57e session annuelle de la Commission de la condition de la femme de l’Organisation des Nations unies (ONU) à laquelle la FIQ a participé. Après deux semaines de négociations intensives entre les représentants des 193 États membres, le Vatican ainsi que les pays musulmans ont finalement accepté d’inclure dans cette déclaration un paragraphe soulignant qu’aucune coutume, tradition ou considération religieuse ne pouvait disculper la violence à l’égard des femmes et des filles. Ainsi, les États membres ont réussi à arriver à un accord commun sur une déclaration dénonçant les violences faites aux femmes [note 4].
Il s’agit d’une première étape et il faut maintenant veiller à la mise en œuvre de cette entente. Le comité Condition féminine tient à souligner l’excellent travail que la délégation des syndicats a effectué tout au long des travaux.
Notes
2 - http://www.statcan.gc.ca/pub/85-002-x/2013001/article/11766-fra.pdf
3 - http://www.un.org/womenwatch/daw/beijing/pdf/BDPfA%20F.pdf