Édition du 23 avril 2024

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Féminisme

#metoo : Fin de l'impunité pour les prédateurs sexuels ?

Interview de Therese Lamartine par Francine Sporenda

Thérése Lamartine a une formation de journaliste et une maîtrise en cinéma. Fondatrice de la Librairie des femmes au Québec, ancienne directrice de Condition féminine Canada, elle est l’autrice de plusieurs livres, dont Une planète en mal d’oestrogènes, femmes et hommes du 21ème siècle, et de Justice sera-t-elle enfin rendue, Weinstein, Matzneff, Rozon et les autres, parus chez M éditeur.

tiré de Entre les lignes et les mots
Publié le 11 octobre 2021

FS : Après #MeToo, peut-on dire, sur la base des faits observables, que ce mouvement a réellement affecté la façon dont la société et la justice traitent les coupables de crimes sexuels ? Est-ce que la situation matérielle et professionnelle de ces criminels a été réellement impactée par ce mouvement ?

TL : Il y a d’abord eu l’Acte un du grand chamboulement mondial #MoiAussi [1] qui a atteint au moins 85 pays. Puis, la pandémie s’est mise de la partie. Pendant les six premiers mois, j’ai craint qu’elle n’emporte dans son sillage funeste le mouvement. Eh non ! Aujourd’hui, force est de constater que, au contraire, le mouvement a pris son rythme de croisière, si l’on peut dire ainsi.

J’en veux pour preuve mes propres recherches. Aux 64 cas d’agresseurs sexuels dans 14 pays, cas résumés dans mon livre « Justice sera-t-elle enfin rendue ? Weinstein, Matzneff, Rozon etles autres », se sont ajoutés depuis la mi-janvier 2021, date du dépôt des épreuves du manuscrit, 65 autres cas d’allégations et d’accusations d’agressions sexuelles et de harcèlement de même nature, perpétrés par des hommes de pouvoir influents, assez connus pour que les médias nous en informent, et dont les gestes sont singulièrement ignobles.

À la fin de l’été 2021, soit presque quatre ans après l’explosion de la parole en octobre 2017, douze hommes des 64 cas mentionnés ont été condamnés, quelques-uns à des peines sévères. Qu’on pense à Harvey Weinstein et Larry Nasser. Ombre inquiétante au tableau cependant, Bill Cosby, déclaré par le juge « prédateur sexuel violent », par une parade grotesque de la justice, est remis en liberté après sa condamnation à dix ans de prison, dont trois fermes. Seize autres agresseurs doivent composer avec des conséquences – quelques-unes importantes – autres que judiciaires, tels le journaliste vedette Matt Lauer congédié ou le théologien Jean Vannier dont la réputation « est ternie à jamais ». Seize accusés sont en attente de leur procès dont certaines procédures traînent tant qu’on se demande quel frein politique est appliqué dans les cas, par exemple, de Tariq Ramadan ou de Gabriel Matzneff. Quatre accusés ont été exonérés. Huit autres, dont Donald Trump et James Toback, s’en sortent indemnes. Enfin, cinq femmes ont été à leur tour poursuivies pour diffamation. On retiendra que Sandra Muller vient d’être acquittée en appel. Notons par ailleurs que les plus récentes actualités ont secoué les milieux politique, militaire, sportif, journalistique et j’en passe. Pensons à Andrew Cuomo, gouverneur démissionnaire de New York et à Takashi Kuroiwa, maire de la ville de Kusatsu au Japon ; Jonathan Vance, ancien chef de l’état-major des Forces armées canadiennes et Dany Fortin, major-général de l’Armée canadienne et responsable de la campagne de vaccination contre la COVID-19 au Canada ; Logan Mailloux, joueur de hockey et recrue des Canadiens de Montréal ; Patrick Poivre d’Arvor, journaliste et présentateur vedette et Julian Reichelt, rédacteur en chef du quotidien allemand Bild.

De cette analyse sommaire, il faut comprendre que la puissance initiale du mouvement, sa quasi-universalité, s’inscriront dans un temps long. On risquerait fort de se méprendre ou de mal évaluer son impact en observant les faits et les effets de #MoiAussi à ce jour. Certes les condamnations sont peu significatives en les comparant au nombre de dénonciations et de plaintes formelles déposées devant la justice. Mais qu’on ne me parle pas de « post #MoiAussi », expression qui sent l’enterrement. Le travail commence à peine ; il sera sororaire ou ne sera pas. Voyez comment, en dépit de la protection royale, le prince Andrew a enfin été accusé devant la cour du district sud de New York. Voyez aussi comment l’ancien directeur général d’une chaîne télé, Eric Brion, a été débouté. Sa requête en diffamation à l’endroit de Sandra Muller, l’initiatrice de #BalanceTonPorc, a été rejetée en appel.

FS : Beaucoup des enquêtes lancées suite à la mise en cause de certains prédateurs sexuels n’ont pas abouti suite à la prescription. Que pensez-vous de la prescription ?

TL : En France, si je ne m’abuse, le délai de prescription est de 20 ans en général (NDLR, il est de 30 ans pour le viol et de 10 ans pour les agressions sexuelles à compter de la majorité de la victime). Il n’y a pas de prescription prévue au code criminel canadien, lequel s’applique aussi au Québec. En revanche, en matière civile, la prescription eu égard aux agressions sexuelles et à la violence conjugale, qui était de 30 ans, a été abolie le 20 juin 2020, à la suite d’un vote unanime à l’Assemblée nationale du Québec. Il n’est pas impossible que la parole fulgurante de #MoiAussi soit pour quelque chose dans cette décision.

On sait depuis longtemps qu’il faut s’être relevée, sinon avoir guéri du traumatisme engendré par une agression sexuelle pour parvenir à affronter l’agresseur et l’impitoyable système judiciaire. Or la cicatrisation ou un apaisement notable peut demander des années et des années. Certaines femmes ne s’en remettront jamais. N’en doutons pas, un processus juridique amorcé 30, 40, voire 50 ans après les faits suppose un parcours où il sera difficile de prouver la criminalité d’un geste. Chose assurée, sans plus de prescription, chaque criminel à braguette ne pourra plus avoir l’esprit en paix et vivra dans la crainte d’être un jour dénoncé. Ce n’est pas rien. Le prince Andrew devait croire au barrage royal infranchissable. Voilà que New York lève la prescription pour les crimes sexuels. Cette fois, la menace se précise. Le prince perd de sa superbe et ne doit plus s’aveugler sur le risque d’une condamnation. On peut aussi penser que cette abrogation aurait un effet dissuasif sur quelques esprits égarés.

Je ne suis pas juriste, mais mes observations me suggèrent une opinion nette : il faut abolir la prescription eu égard aux crimes sexuels.

FS : Pour les agressions sexuelles, la présomption d’innocence, autre principe de base de la justice, puisqu’elle concerne essentiellement des criminels de sexe masculin et des victimes de sexe féminin, ne comporte-t-elle pas un biais genré en faveur des hommes ?

TL : Le cumul des faits documentés nous interdisent désormais de croire en une justice et des droits universels envers les femmes. À cet exercice de pouvoir, car il s’agit bien de pouvoir, nous sommes perdantes. Le mouvement #MoiAussi a mis à mal cette croyance somnifère que nous sommes égales devant la justice, laquelle nous empêche d’y voir clair. Ce qu’il nous a révélé, c’est un système d’impunité masculine qui offense l’idée même de justice.

Non seulement les criminels à braguette jouissent de la présomption d’innocence, mais au Canada ils peuvent garder le silence tout au long du processus judiciaire. Comme si ce n’était pas suffisant pour protéger leur présumée innocence, ils peuvent choisir d’être jugés devant un juge seul ou un juré. L’homme d’affaires québécois déchu et connu en France, Gilbert Rozon, a bien compris que son improbable version des faits ne pouvait l’innocenter devant un juré, alors que, face à un juge seul, il bénéficierait de toutes les règles absconses de droit, dont le doute raisonnable. Son calcul était juste, il a été innocenté même si la juge croyait la victime. L’iniquité était criante. Il était défendu par trois avocats, dont deux sont d’éminents juristes. Ici, selon ces règles, un homme condamné pour agression sexuelle, s’il se déclare coupable peut même bénéficier d’une « absolution inconditionnelle ». C’est ce qui advint à Rozon en 1998. Le pauvre, il lui fallait voyager à l’étranger pour mener ses affaires. Comment notre société pouvait-elle se priver de la prospérité d’un tel homme qui a été défendu par le même criminaliste dans les deux procès ? Mais les quatorze plaignantes, déboutées en Cour suprême, n’ont pas dit leur dernier mot. À ce jour, quatre d’entre elles poursuivent l’homme devant le tribunal civil pour une somme globale d’à peu près 6,8 millions de dollars. Il y aurait tant à dire sur ce cas de figure qui confine à l’absurdité et qui mérite d’être analysé en profondeur.

FS : Le pédocriminel Joel Le Scouarnec aurait fait 349 victimes recensées : malgré le nombre de victimes, une impunité qui a duré des décennies. Pourquoi Le Scouarnec a -t-il échappé à la justice pendant si longtemps ?

TL : Joël Le Scouarnec a sévi durant au moins 30 ans. La moyenne des huit autres grands prédateurs sexuels connus, dévoilés en grande partie grâce au mouvement #MoiAussi, est de quelque 25 ans. À eux seuls, ils ont cumulé 225 ans d’activités criminelles, souvent au vu et au su des proches ou des collègues. À l’instar de tous ceux qui ont échappé à la justice ou ont bénéficié de son incurie, Le Scouarnec a dû finir par se sentir invulnérable.

Ces grands pervers sont aussi des manipulateurs hors pair. Larry Nassar, l’ex-médecin de USA Gymnastics, a poussé le cynisme jusqu’à appliquer son traitement qu’il nommait « ajustement vaginal » aux fillettes gymnastes devant des parents. Pour le reste, seules des analyses en profondeur nous révéleront les tenants et les aboutissants de ces trajectoires qui ont mené combien d’enfants, des femmes et, maintenant on le sait, d’hommes en enfer.

FS : Women Lives Don’t Matter titrez-vous. 87 000 féminicides par an, et aucune manifestation de rue comme pour l’assassinat de George Floyd aux Etats-Unis. Qu’est-ce que ça nous dit sur la condition des femmes dans le monde ?

TL : La recherche empirique tend à démontrer que les actes haineux et délictuels à l’endroit des femmes sont directement proportionnels à leur réussite professionnelle dans les mondes scientifique, sportif, médical, universitaire, économique. En fait partout. Ces actes vont donc s’accroissant et s’aggravant. Dans la puissante deuxième vague du féminisme, entre 1968 et 1989, nous étions loin de nous douter que la résistance féroce à notre libération naîtrait dans l’intimité de nos relations. En Occident, nos droits sont largement acquis et reconnus. Pourtant, c’est dans le secret des relations intimes que se livrent les batailles les plus sanglantes, quelquefois mortelles.

En ces temps intersectionnels et transgenres, l’idée que je vais formuler pourra paraître déplaisante. Depuis ma tendre jeunesse, j’ai la conviction ferme que les femmes constituent le noyau dur de l’oppression de l’humanité. Pourquoi cela ? Eh bien, en raison de sa durée plusieurs fois millénaires. En raison de son étendue sur la moitié de l’humanité. En raison surtout du fait qu’aucun autre groupe opprimé n’a partagé de façon systématique sa vie intime avec l’oppresseur. Qui se soucie vraiment des 200 millions de femmes manquantes sur la planète et agit en conséquence ? Qui ? D’où la complexité de la lutte féministe.

Avec le retour des talibans en Afghanistan, la carte géopatriarcale s’assombrit encore davantage. Le tableau est à ce point sombre – corruption débridée et déroute tant de l’armée afghane que du régime en place, faillite totale de l’Occident, combinées à la folie meurtrière des hommes –, qu’il m’est venue ce fantasme halluciné. Que l’on structure un pont aérien international pour une évacuation humanitaire en urgence des femmes afghanes et de leurs enfants. Ainsi les hommes (talibans, ceux d’Al Qaïda et du Groupe islamiste, en n’oubliant aucun autre fou de dieu) pourraient s’affronter, s’enculer, se mutiler, puis s’entretuer en paix. Après quoi, une République femmes pourrait y être viable. La première République femmes au monde. N’est-il pas encore permis de rêver ? Autre question : que faire des hommes justes ?

FS : Not All Men ? Aux Etats-Unis, dans un sondage de 2014, 1 étudiant sur 3 déclare qu’il commettrait un viol s’il était sûr que cela n’entraînerait aucune conséquence pour lui. Vos commentaires ?

TL : Pas vu, pas pris, pas coupable. Cette statistique révèle une véritable mentalité perverse, amorale. S’il était besoin d’une preuve additionnelle de l’existence de la culture du viol, celle-là me semble assez éloquente. Elle renvoie à la quasi-garantie d’impunité masculine qui a perduré jusqu’en 2017. #MoiAussia ébranlé la forteresse. Dans certains cas, elle a même été fissurée. Mais tout n’est pas joué, loin de là. Les aveux de ces étudiants témoignent d’une absence totale d’éthique sexuelle et humaine, mais aussi du régime schizophrène dans lequel baigne la psyché occidentale. D’un côté, on prêche, tantôt avec ferveur, l’égalité entre les femmes et les hommes. De l’autre côté, la pourriture infâme que dégage une pornographie toujours plus haineuse à l’égard des femmes s’est infiltrée partout et putréfie à un degré jamais atteint nos relations avec les hommes. Devant quoi, nos gouvernements détournent le regard et font la sourde oreille. L’argent de la prostitution et de la traite, celui des armes et de la drogue comme celui de la pornographie a toujours le dernier mot. Dans les cultures musulmanes, la pornographie ne vient que conforter le statut inférieur des femmes et aggrave leur situation déjà intolérable. Au nombre des grands consommateurs de porno se trouveraient notamment les Égyptiens, les Iraniens, les Marocains, les Saoudiens et les Turcs.

FS : Que faut-il penser de ce slogan-cliché : « il faut séparer l’homme de l’artiste » ? Le fait d’être artiste place-t-il au-dessus des lois ? Doit-on continuer à lire, à enseigner dans les lycées, et à proposer à l’admiration du public les œuvres de pédocriminels ou de violeurs avérés ?

TL : Question délicate, mais combien nécessaire. D’abord et avant tout, il est essentiel de rappeler que tout individu soupçonné ou accusé de crime doit être justiciable, quels que soient son talent, sa richesse, son influence, sa notoriété, ses relations.

Séparer l’homme de l’artiste ? Allons donc ! C’est une vue de l’esprit ne cherchant qu’à l’embrouiller. L’artiste honnête sait bien que l’art et l’artiste ne font qu’un. Que l’un et l’autre sont inséparables.

De mon point de vue, la culture du bannissement (cancel culture), très répandue en Amérique, est assez déplorable. De tout temps, les hommes ont violé. Pas étonnant que leurs films, leurs livres, leurs tableaux, leurs récits, leurs philosophies en soient empreints. Débusquer leurs supercheries, déconstruire leurs artefacts, mettre à nu leurs subterfuges m’apparaissent une manière de subvertir plus efficace que de bannir leurs œuvres. Cela étant, il me semble que la discussion doit être menée plus loin et que les femmes doivent y être à l’avant-plan.

FS : Au Canada, 3 agressions sexuelles déclarées (la majorité des agressions sexuelles ne sont pas déclarées) sur 1 000 se concluent par une condamnation. Vos commentaires ?

TL : Ces données de Statistique Canada datent de mars 2016, soit un an avant le début de #MoiAussi. Selon l’organisme gouvernemental, qui ne peut être soupçonné d’accointance féministe, « parmi les affaires criminelles jugées fondées par la police, le nombre d’agressions sexuelles déclarées par la police en 2017 était plus élevé que pour toute autre année depuis 1998 ». Cette augmentation est évaluée à 61%. Un gain du mouvement, à n’en pas douter.

Si rien n’y est parfait, loin de là, le Québec est souvent à l’avant-garde des questions sociales et de l’avancement des femmes au Canada. Ainsi une offensive majeure a été diligentée par un comité composé d’élues des quatre partis qui siègent à l’Assemblée nationale. Ces femmes ont mis en veilleuse leur allégeance politique et ont fait un travail transpartisan remarquable de sororité. Si bien que le ministre de la Justice a pris l’engagement d’instaurer un tribunal spécialisé permanent dans l’ensemble des districts judiciaires, tribunal qui entendra les causes d’agressions sexuelles et de violence conjugale dès janvier 2022. L’expérience de l’Afrique du Sud, de l’Espagne ou de la Nouvelle-Zélande l’a démontré : ces tribunaux redonnent confiance aux femmes qui portent plainte. Elles seraient aussi plus nombreuses à le faire.

Mais ces mesures souhaitables ne seront toujours que des aménagements de forme. Il faudra bien un jour s’attaquer au fond, c’est-à-dire au code criminel lui-même.

J’aimerais ajouter avant de conclure cet entretien quelques éléments. La force de #MoiAussi se maintiendra à une condition expresse : qu’il se dote d’une éthique politique qu’il reste à définir. Par exemple, dénoncer de façon anonyme et sans aucune corroboration une personne bien identifiée n’est pas éthique. N’ayons pas peur de le dire. Les femmes qui, le courage haut porté, ont insufflé le vent de changement en 2017 l’on fait à visage découvert, à plusieurs voix.

Il est un trait particulier du mouvement qu’on relève peu ou prou. Ici, les jeunes femmes l’ont beaucoup dynamisé, cela sans être au fait de l’histoire récente du féminisme et de ses luttes, et même à distance de celui-ci. En quelque sorte, elles ont plongé directement au cœur de l’oppression, soit les violences intimes, comme si elles rejoignaient l’esprit des féministes radicales (celles qui cherchent la racine du mal) des années 1968-1989 dans un saut périlleux arrière. Telle une génération spontanée, ou mieux une génération née dans une idée inconsciente mais agissante du statut et de la dignité des femmes. C’est très stimulant de voir leur détermination.

Enfin, des études fondamentales et appliquées capables de stimuler et d’orienter devraient accompagner la marche du mouvement.

https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/85-002-x/2018001/article/54979-fra.htm

[1] Les déclinaisons de #MeeToo sont si nombreuses (par exemple #BalanceTonPorc, #YoTambien, #MeTooInceste, #MeTooMosque, #ManHam(en Iran) et d’autres qu’il m’a fallu avoir retour au mot-dièse #MoiAussi de façon générique, et en français bien entendu.

https://revolutionfeministe.wordpress.com/2021/09/26/metoo-fin-de-limpunite-pour-les-predateurs-sexuels/

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