L’accès aux soins en première ligne se fait toujours attendre et les urgences demeurent engorgées. Contrairement aux engagements fermes du ministre d’abolir le temps supplémentaire obligatoire, celui-ci demeure largement utilisé comme mode de gestion. Loin de répondre aux besoins urgents des professionnelles en soins et des patient-e-s, les avancées mises de l’avant par le ministre semblent plutôt favoriser le renforcement du réseau privé, au détriment du public.
« Le ministre Dubé parle de progrès, mais ses mesures sont loin de correspondre à la réalité vécue sur le terrain par les professionnelles en soins. Ces annonces détournent l’attention des véritables enjeux, comme la privatisation des soins, la surcharge de travail des professionnelles en soins, les abolitions de postes, le manque de personnel et les conditions de travail difficiles marquées par une hausse de la violence envers les professionnelles en soins. La promesse de faire du réseau public de santé un employeur de choix semble encore bien loin », déclare Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
Le ministre affirme vouloir offrir une prise en charge aux 8,5 millions de Québécois-e-s d’ici 2026, mais il semble ignorer que les problèmes de fond du réseau de la santé ne se résolvent pas en simplement redistribuant des rôles entre les différents professionnels. Il minimise les véritables défis qui affectent le personnel de la santé, notamment l’absence de motivation du personnel des agences à revenir dans le réseau public, un problème persistant dû aux conditions de travail peu attrayantes.
« Mettre en place des solutions efficaces, telles que l’instauration de ratios sécuritaires, pour encourager le retour de la main-d’œuvre qui a quitté le secteur public au fil des ans, pourvoir les postes vacants et garantir un accès équitable aux soins pour tous les Québécois-e-s devrait être la priorité de M. Dubé », conclut Mme Bouchard.
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