Ce geste d’éclat s’est produit pendant une séance ayant pour thème l’acceptabilité sociale. Un chercheur de l’UQAR a d’abord défini ce qu’était l’acceptabilité sociale : ce n’est pas une mesure, un fait ou une situation ; Il s’agit d’un processus qui a été développé dans le but de rendre acceptable un projet refusé d’emblée par les citoyens concernés.
Pendant la période de questions, Richard Chartier, responsable du soutien logistique du Regroupement interrégional des gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent a fièrement présenté 28 532 signatures de citoyens opposés au projet, qui s’ajoutent aux 37 125 autres déjà déposées à l’Assemblée nationale en 2012, résultat d’un nombre incalculable d’heures de bénévolat réalisé grâce à la persévérance et la ténacité de citoyens conscients de leurs droits.
En ce qui concerne les gaz de schiste, dans un pays où il n’y a pas de pénurie de gaz, où les énergies vertes existent et peuvent être développées, où les territoires où l’on veut forer sont déjà habités, où des puits d’eau potable ont déjà été contaminés et où la population est largement mobilisée contre le projet, l’acceptabilité sociale ne serait qu’un processus pour épuiser des citoyens qui luttent depuis déjà plus de quatre ans.
C’est pourquoi, suivant le mot d’ordre de Jacques Tétreault, porte-parole du RIGSVSL, toutes les personnes opposées au projet se sont fièrement levées et ont quitté les salles où se tenaient les audiences du BAPE et leur webdiffusion, donnant ainsi un exemple clair de ce qu’est l’inacceptation sociale.
Espérons que le message a été entendu.