Édition du 26 mars 2024

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Asie/Proche-Orient

En Chine, le district de Jia placé en confinement

Alors que les mesures ont été allégées ailleurs dans le pays, les habitants du district de Jia, dans le centre de la Chine, ont été placés en confinement le mardi 31 mars.
Une décision prise suite à l’apparition de nouveaux cas de coronavirus qui font craindre l’arrivée de la très redoutée “seconde vague” de contaminations.

Tiré de Courrier international.

Pour les quelque 600 000 habitants du district de Jia, dans le centre de la Chine, l’annonce est arrivée telle une douche froide.

“Le mardi 31 mars, explique le South China Morning Post, les autorités ont donné l’ordre aux résidents du district de rester chez eux après que des nouveaux cas de coronavirus y ont été rapportés.”

Plus précisément, détaille le quotidien hongkongais, ce sont trois nouveaux cas qui ont été identifiés dimanche 29 mars dans l’hôpital du district de Jia.
Des nouvelles contaminations qui, à en croire le journal, auraient été la conséquence du retour d’un médecin ayant travaillé à Wuhan, d’où l’épidémie s’est propagée. “Il aurait transmis le virus à deux collègues de l’hôpital de Jia, ainsi qu’à un ancien camarade de classe, tous testés positifs dimanche 29 mars”, affirme le South China Morning Post.

Résultat, des restrictions très dures ont été imposées aux habitants du district, signale le quotidien de Hong Kong :

 "Désormais, les résidents doivent avoir des permis spéciaux pour quitter leur maison, ils doivent faire prendre leur température et porter des masques lorsqu’ils sortent.

 Toutes les entreprises ont été fermées, à l’exception des services publics, des producteurs de matériel médical, des sociétés de logistique et des entreprises de transformation des aliments.

 Tous les magasins sauf les supermarchés, les hôpitaux, les marchés alimentaires, les stations-service, les pharmacies et les hôtels ont été fermés. De plus, seules les personnes disposant d’un permis spécial peuvent se rendre au travail et les voitures ne peuvent être utilisées qu’un jour sur deux, en fonction de leur numéro de plaque.”

Relancer l’économie en restant prudents

Comme l’explique le South China Morning Post, les autorités chinoises préfèrent prendre les devants au vu des résultats encourageants obtenus grâce aux mesures strictes de confinement. “Mercredi 1er avril, seulement 36 nouvelles infections ont été signalées en Chine, et toutes sauf une étaient des cas importés de l’étranger”, indique le quotidien hongkongais.

Le district de Jia, quant à lui, avait jusqu’ici était assez épargné. Bien que situé dans la province du Henan, qui “se situe juste au nord de la province du Hubei (où se trouve Wuhan), il n’avait enregistré qu’une dizaine de patients infectés confirmés jusqu’à ce mercredi”.

Les autorités chinoises ont donc préféré “fermer” le district en accord avec leur objectif qui, à en croire le South China Morning Post consiste à "tenter de repousser une deuxième vague de contaminations tout en essayant de relancer l’économie.”

« Note de Courrier international »

Le grand quotidien de langue anglaise de Hong Kong est depuis avril 2016 la propriété de Jack Ma (Ma Yun), patron du géant du commerce électronique chinois Alibaba.

Cette acquisition a suscité de fortes craintes que la liberté de ton et la qualité journalistique de ce journal s’érode, voire disparaisse.

Quoi qu’il en soit, le SCMP, resté en situation de monopole sur le marché des quotidiens de langue anglaise dans l’ex-colonie britannique, demeure indispensable à qui veut suivre la Chine. Le quotidien assure un suivi factuel de l’actualité chinoise et hongkongaise très complet. Les pages magazine fournissent parfois de bons reportages sur les pays voisins.

La première initiative de Jack Ma a été de rendre le site web du journal gratuit, avec la prétention d’ouvrir “le site d’informations le plus complet et le plus fiable sur la Grande Chine au reste du monde”. Cette stratégie de capitalisation sur la réputation du titre plus que centenaire concorde avec les efforts faits par Pékin pour développer son réseau de médias dans le monde.

Auparavant, un glissement éditorial notable avait déjà pu être observé sous la houlette de Robert Kuok, homme d’affaires sino-malaisien proche de Pékin devenu actionnaire principal en 1993.

Jadis journal de référence des “China watchers”, le journal s’était graduellement débarrassé, après l’arrivée de Robert Kuok, d’un certain nombre de journalistes, il avait édulcoré ses pages d’opinion et s’était mis à se fonder de plus en plus sur des dépêches d’agence pour traiter des informations ne montrant pas Pékin sous son meilleur jour.

Après l’éviction de Willy Wo-lap Lam, responsable des pages Chine, en 2000, dont les analyses de la politique pékinoise étaient jugées trop indépendantes, ce fut en 2002 le tour du chef de son bureau pékinois, Jasper Becker, d’être licencié.
Les pages éditoriales, où les figures de la politique hongkongaise avaient pour habitude d’échanger les opinions les plus diverses, devenaient décevantes.

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