Édition du 26 mars 2024

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Afrique

Entretien avec Choukri Hmed, maître de conférences en science politique et spécialiste de la Tunisie.

En Tunisie, « la plupart des partis ne sont encore que des clubs »

Les Tunisiens ont élu dimanche leurs députés. Selon des résultats non-officiels, le parti Nida Tounes arrive en tête et obtiendrait 83 sièges. Le parti musulman conservateur Ennahda est deuxième avec environ 70 sièges. La Tunisie a-t-elle sécurisé sa transition démocratique ?

De notre envoyé spécial en Tunisie.- Le parti Nida Tounès affirme être en tête de l’élection législative tunisienne. C’est ce qu’a annoncé la direction du parti dès dimanche soir, en se basant sur les estimations d’instituts de sondage qui lui sont proches, et diffusées à la télévision tunisienne.

Selon ces premiers sondages réalisés à la sortie des urnes, Nida Tounes obtiendrait 37 % des voix et 81 sièges, Ennahda 26 % des suffrages et 56 sièges (contre 89 dans l’actuelle Assemblée nationale constituante), et le Front populaire, 4% des voix pour 12 sièges. Selon des résultats encore incomplets, diffusés lundi matin par l’agence de presse turque Anadolu, Nidaa Tounès pourrait avoir emporté 83 sièges (38,24 % des voix), contre 68 pour Ennahda (31,35 %), qui perdrait ainsi 21 sièges par rapport à 2011. « Nous avons des estimations qui ne sont pas encore définitives. Ils [Nidaa Tounès] sont en avance de plus ou moins une douzaine de sièges. Nous aurions environ 70 sièges et eux environ 80 » sur les 217 à pourvoir, a déclaré un porte-parole d’Ennahda lundi après-midi.

Il ne s’agit pour l’heure que d’estimations, aucun résultat officiel ne sera communiqué avant mardi, au mieux. Composé d’un attelage disparate mêlant anciens du régime du dictateur Ben Ali et militants de gauche, Nida Tounès s’est formé en 2012 autour de l’ancien premier ministre, Beji Caïd Essebsi, âgé de 89 ans.

Dimanche, le vote en Tunisie s’est déroulé sans incident majeur. Selon l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), le taux de participation s’est élevé à 59,99 %. La préparation du scrutin s’est-elle déroulée de manière satisfaisante ? Comment analyser la stratégie du parti Ennahda ? Qu’en est-il du parti Nida Tounès, qui a bâti toute sa campagne autour du « vote utile » contre Ennahda ? La Tunisie a-t-elle sécurisé sa transition démocratique ? Entretien avec Choukri Hmed, maître de conférences en science politique à l’Université Paris Dauphine, chercheur à l’IRISSO-CNRS.

26 octobre 2014 | tiré de mediapart.fr

Comment analysez-vous le processus d’organisation de ces élections ? Vous paraît-il satisfaisant ? Quels progrès ou reculs par rapport à 2011 ?

Choukri Hmed. Je ne suis pas sûr que les moyens importants alloués à la campagne d’inscription sur les listes électorales aient vraiment porté leurs fruits. Le constat à l’étranger est assez flagrant : de très nombreux électeurs se sont présentés en étant sûrs d’être inscrits (ils l’avaient été en 2011, mais n’ont pas été informés de la nécessité de se réinscrire cette fois-ci), et ne l’étant pas, n’ont pas pu exercer leur droit électoral. Il me semble que la communication est loin d’être suffisante lorsqu’elle est cantonnée à une seule institution : les partis et la société civile ont été largement absents de la campagne pour les inscriptions sur les listes électorales alors que c’est le b-a-ba d’une campagne électorale. Pourquoi et comment s’inscrire ? Quelle est l’importance de cet acte pour soi et pour le pays ? Qu’est-ce qu’il peut changer ? Rien ou presque n’a été dit, ou alors de façon inaudible.

Sur l’organisation elle-même, il me semble que des dysfonctionnements importants ont entaché la procédure de candidature et notamment les fameux parrainages mais aussi la constitution des listes électorales. Cela montre à quel point nous sommes encore dans l’apprentissage des mécanismes électifs, qui comporte des essais et des erreurs, des tâtonnements et forcément des manques. J’ose croire cependant qu’il y a eu « cumulativité » des expériences entre l’ISIE 1 (l’instance supérieure indépendante pour les élections) et l’ISIE .

Quel bilan tirez-vous de la structure politique du pays ? Le régime parlementaire mixte a-t-il permis de faire émerger les contre-pouvoirs nécessaires à la transition démocratique ?

Il n’y a pas encore à mon sens de régime politique stabilisé en Tunisie, pour une raison simple : les règles du jeu sont encore soumises à négociation et à arbitrage. La phase qui va s’achever est celle de la Constituante. Cette phase est par nature très instable et par définition douloureuse. Le point important pour moi est que les innombrables conflits ont jusqu’ici trouvé une solution dans l’arène institutionnelle et non en dehors. L’Assemblée nationale constituante a tenu bon, contre vents et marées, notamment contre les appels à sa dissolution l’été 2013.

Le processus de « dialogue national », qui s’est organisé à l’extérieur des institutions représentatives légales, a permis une relative sortie de crise, à l’issue de laquelle tous les acteurs politiques, syndicaux, de la société civile, se sont déclarés globalement satisfaits. C’est en soi une réussite. Néanmoins, près de quatre ans après le début de la révolution, il est un échec patent : celui des forces démocratiques de gauche, ainsi que celui des groupes « révolutionnaires ». Les seconds ont pour eux le spontanéisme et la radicalité, les premiers un vrai potentiel de popularité parmi les classes moyennes et populaires. Et pourtant, ni l’un ni l’autre n’ont réussi à percer et à peser sur les débats. Les groupuscules révolutionnaires ont par définition une aversion pour l’organisation et la délégation – inhérente à la démocratie représentative, naissante en Tunisie – et les forces de gauche n’ont pas su fédérer les militants et les figures démocrates issus de partis concurrents. C’est pour moi le symptôme de la crise mondiale de la gauche, bien au-delà des frontières tunisiennes.

Les partis politiques ont-ils joué un rôle positif dans l’animation de la vie publique ?

Il faut d’abord s’entendre sur les mots. La plupart des partis tunisiens ne sont pas des partis. Une majorité est composée de « clubs » de réflexion, qui fonctionnent à la cooptation, à l’influence, mais qui n’ont ni base solide, ni programme cohérent. En cela, rien de surprenant : ce n’est pas en quatre ans que les pratiques démocratiques et de débat partisans peuvent être intériorisées par les militants. Beaucoup de ces derniers, y compris et peut-être surtout dans les partis dits « de gauche », se sont désencartés par déception et par dépit.

Ce n’est pas seulement la faute à l’ancienne génération, comme on le dit souvent : c’est plutôt un système plus global, fondé sur le paternalisme, l’absence d’écoute, d’esprit critique, et surtout le sentiment de défiance face à toute forme d’innovation, qui est responsable de cette situation. N’étant pas eux-mêmes « animés », je ne vois pas comment les partis pourraient devenir les « animateurs » de la scène politique : ils sont soit dépassés par les événements (leurs leaders, pour la plupart inconnus, réagissent peu ou assez mal à l’actualité nationale et internationale et en tout cas sont très peu proactifs), soit périmés idéologiquement (que l’on regarde du côté des nationalistes arabes ou du parti des travailleurs), soit des boîtes noires et vides.

Il y a certes des exceptions, et elles sont connues : le parti islamiste en tête, qui a une discipline, un semblant de programme, des militants organisés en bureaucratie, et une base plus ou moins solide. C’est aussi cette supériorité organisationnelle qui est la source de la haine qu’ils suscitent chez leurs adversaires : qu’on le veuille ou non, ce sont des professionnels de la politique qui ont sur leurs concurrents des avantages comparatifs appréciables.

« Quel que soit le résultat du vote, Ennahda ne gouvernera pas seul »

Comment expliquer qu’aucune grande figure politique, en dehors de Rached Ghannouchi et Beji Caïd Essebsi, ou même des opposants déjà présents sous Ben Ali, n’ait émergé de cette période de transition ?

La révolution tunisienne et le « printemps arabe » en général n’ont pas accouché de leaders. C’est une caractéristique essentielle de ces mouvements protestataires et de cette période historique. Cela s’explique selon moi moins par les qualités intrinsèques des « candidats au leadership » que par l’attitude de défiance du public envers celles et ceux qui jouent trop sur ce registre et se présentent comme des sauveurs ou des hommes et des femmes providentiel(le)s. Aucun homme ni aucune femme politique ne peut jouir aujourd’hui d’une crédibilité telle auprès du public qu’il ou elle puisse aspirer à endosser le rôle de leader. L’heure est à la défiance, et ce n’est pas en soi une mauvaise chose : c’est aussi le signe que le peuple tunisien n’est pas prêt à être dupé, à signer des chèques en blanc à une figure politique. « Des actes d’abord », tel est le message envoyé depuis 2011 aux dirigeants, qui peinent cependant à le comprendre.

Ennahda a joué un rôle subtil en parvenant à faire oublier son bilan et en se prévalant de son départ du pouvoir. Comment expliquer cette capacité d’adaptation plus que de gestion des affaires ?

Je ne suis pas sûr qu’ils aient réussi à faire oublier leur bilan. La preuve en est que l’essentiel (pour ne pas dire l’ensemble) de la campagne électorale a été centrée autour de la question « pour ou contre un second mandat aux islamistes ». Par contre, ils ne sont pas les « sortants », et en cela ils sont particulièrement stratèges, car ils sont parvenus à montrer qu’ils étaient un parti démocrate – quel parti, y compris occidental, accepterait de quitter le pouvoir sans verdict électoral ? – qui tient parole et qui donne l’impression de mettre en avant l’intérêt national, contrairement à beaucoup d’autres, empêtrés dans leurs calculs à la petite semaine.

Ce qui me semble intéressant à analyser, c’est la stratégie des opposants, qui n’ont d’autres arguments que la diabolisation pour la diabolisation. Quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils disent, les islamistes sont toujours soupçonnés de mentir, de feindre, de mal jouer, de trahir ou de ruser. Ce soupçon renvoie au déni d’existence : il en dit long sur le type de démocratie défendu par la plupart des démocrates de ce pays qui, pour une bonne part (il y a heureusement des exceptions), auraient applaudi des deux mains à un scénario à l’égyptienne si celui-ci s’était offert à eux il y a un an.

Mais j’y vois aussi une erreur politique majeure : en se focalisant sur les « stratégies » ou – c’en est le pendant – les « incompétences » d’Ennahda, nous n’avons jusqu’ici aucune critique en règle de leur programme de gouvernement. Car ce parti conservateur n’a absolument rien à offrir ni en termes économiques, ni en termes culturels, ni en termes de relations internationales. C’est en réalité du néolibéralisme pragmatique mâtiné de piété et de vertu, laquelle vertu s’arrête devant les intérêts des multinationales, des grandes puissances occidentales, et ceux des capitalistes locaux. Leur conception de l’État est celle d’un État faible, et pour la justice sociale ils se fondent sur la charité individuelle. Rien selon moi qui puisse répondre aux aspirations des classes populaires et des classes moyennes.

Quel est le sens selon vous des multiples appels à un gouvernement d’Union nationale de la part d’Ennahda ? Quelle a été l’influence, selon vous, des développements régionaux dans ses choix stratégiques ?

Les islamistes d’Ennahda ne sont pas seulement d’intelligents stratèges. Ils sont aussi, au même titre que d’autres gouvernants, sous la pression de la communauté internationale, au premier rang de laquelle les États-Unis. S’ils ont appris une leçon de l’été égyptien de 2013, c’est qu’il est très coûteux de se maintenir au pouvoir par la force de la seule légalité, lorsque gronde la colère populaire et que se font plus pressantes les demandes de retrait, formulées par les grandes puissances ou des institutions centrales comme l’armée. En Tunisie, Ennahda a exercé le pouvoir pendant deux ans en coalition avec des alliés qu’elle a su, dans des proportions relatives, discipliner et maîtriser tout en s’autodisciplinant d’une certaine manière.

Ce parti ne gouvernera pas seul, d’abord en raison des modalités spécifiques d’exercice du pouvoir selon l’article 89 de la Constitution, qui impose la majorité absolue des voix pour la formation d’un gouvernement. Ensuite, Ennahda sait qu’il n’a aucun intérêt à supporter tous les coûts politiques d’un gouvernement solitaire. Les islamistes pensent qu’ils peuvent arriver à défendre les intérêts de leurs soutiens et de leurs électeurs en s’alliant à d’autres et ne souhaitent pas connaître de « cohabitation » hasardeuse. Je ne vois là que le résultat d’une réflexion politique ou politicienne.

« La transition politique n’a rien d’irréversible »

À quoi tient, selon vous, la capacité d’Ennahda à se renouveler, puisque seulement 33 des 89 députés élus en 2011 se sont représentés à cette élection ?

Ennahda est un parti dynamique, fait de militants historiques mais aussi de « générations ». C’est devenu, au grand dam de leurs adversaires qui n’y voient que l’œuvre du clientélisme et du népotisme, une école partisane sachant attirer à elle des Tunisiens et des Tunisiennes de différentes catégories et de tous âges. Le travail de terrain, l’organisation en réseaux (national et transnational), la discipline partisane (qu’on a pu observer à l’ANC), la stratégie d’ouverture sur la jeunesse, l’absence de programme idéologique clair et donc discriminant : tout cela explique cette capacité de renouvellement. Personnellement, je n’y vois rien d’exceptionnel, si ce n’est que ce dynamisme a un envers : l’incapacité des partis d’opposition à faire de même.

Nida Tounès constitue un attelage pour le moins hétéroclite, entre partisans de l’ancien régime et opposants historiques. Lui voyez-vous un avenir politique ?

L’absence de mise en œuvre de la justice transitionnelle comme l’absence de volonté politique claire de la part de la troïka de ce point de vue ont conduit à ce terrible constat : moins de quatre ans après la fuite de Ben Ali et des mouvements de la Kasbah 1 et 2, les anciens caciques du RCD sont là et bien là dans le paysage politique. Ils ne sont certes pas unis sous la même bannière, mais c’est peut-être plus dangereux encore. Ils ne croient pas en la démocratie, et ils ont du mal à tolérer le fait qu’ils doivent se plier aux règles de l’élection pour pouvoir revenir au pouvoir.

Je pense qu’en l’absence de bilan et d’autocritique de la part des gouvernants et des opposants démocrates de la période précédente, un parti comme Nida Tounès a encore de beaux jours devant lui. Bien qu’il soit hétéroclite et menace d’exploser à chaque événement critique – il pourra sans doute se transformer après les élections –, il a réussi à fédérer ceux qui sont partisans de la méthode forte, autrement dit de la gouvernance autoritaire, et ceux qui sont terrassés par l’angoisse de vivre sous la « théocratie » nahdaouie.

C’est un « club » attrape-tout, sans programme ni vision à long terme sinon de barrer la route à l’élite islamiste. En l’état actuel des rapports de force nationaux et internationaux, c’est un acteur politique hétérogène mais influent qui pèsera lourd dans la composition des alliances parlementaires mais aussi et peut-être surtout extra-parlementaires, comme on l’a vu jusqu’ici.

Comment se fait-il qu’il n’y ait pas de troisième pôle ? Est-ce dû à la dissolution des partis du centre droit ou à la faiblesse du Front populaire ?

Les partis au sens propre du terme n’existent pas ou peu en Tunisie. Dans un contexte aussi agité que la période révolutionnaire, il y a eu un fort engouement dans ces organisations suivi d’une période de forte démobilisation. Le non-renouvellement des cadres dirigeants, les procédures internes non-démocratiques, l’absence de leader et de programme mobilisateur, etc., ont laissé la place au seul débat politique possible : pour ou contre l’islamisme au pouvoir, pour ou contre le retour des anciens du RCD au pouvoir. Chaque « parti » a fait des choix. Celui du Front populaire a été, une fois encore, funeste : en se rangeant du côté de Nida Tounès, au cours de l’année 2013, en s’affichant aux côtés de Béji Caïd Essebssi et en défendant l’idée qu’il y avait avec ces anciennes élites du RCD des « terrains d’entente » (ce sont les termes de leur leader, Hamma Hammami), ils ont provoqué un certain désarroi chez les militants, les sympathisants et les électeurs.

Ces « partis » seront pour longtemps inexistants. C’est un drame politique car beaucoup de leurs militants ont donné de leur temps et parfois leur vie pour une Tunisie libre et démocratique. Mais l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions, et les calculs désastreux qu’ils ont été amenés à faire (Al Joumhouri ou Al Massar sont dans la même situation) vont avoir, c’est une certitude, des conséquences directes dans les urnes.

Le résultat de ces élections aura-t-il une influence sur les futures présidentielles prévues en novembre et décembre ?

Cela aura une influence importante, car la coalition arrivée en tête et chargée de former un gouvernement aura pour tâche de travailler de conserve avec un exécutif du même bord ou proche. Les risques de blocage institutionnel sont grands s’il y a divergence et, à l’inverse de la Ve République française dont s’inspire le régime tunisien, la profondeur historique du régime est nulle et l’expérience en la matière très réduite. La dramatisation du résultat des législatives – quel qu’en soit le résultat – va accentuer à mon sens la présidentialisation du régime, d’autant plus que jusqu’ici ce sont les présidentielles qui ont mobilisé voire accaparé le débat public au détriment des législatives.

Une des craintes de la société civile est qu’une alliance post-élections entre Nida Tounès et Ennahda conduise à une nouvelle forme de dictature et de verrouillage de la vie politique. Qu’en pensez-vous ? Un retour de la dictature en Tunisie est-il toujours possible ?

Cette crainte n’est pas infondée. La démocratie ne repose pas seulement sur des élections libres et des principes vertueux. Elle est une pratique des institutions, une culture de débat, de respect de l’altérité et aussi la régulation pacifique du conflit. En outre, la transition politique n’a rien d’irréversible. Jusqu’ici, les conflits se sont réglés institutionnellement : il y a eu dissensus, conflit d’intérêts et polémiques, mais ceux-ci se sont achevés en trouvant un accord avec une grande partie de la classe politique et également de la société civile et des organisations syndicales. La Tunisie a survécu à des crises qui auraient pu faire vaciller sa sécurité intérieure et faire voler en éclats sa relative stabilité. Cela ne veut aucunement dire qu’elle survivra à ces crises à l’avenir, et que son régime politique mais également la structure de sa société civile lui permettront d’amortir ces crises et de les dépasser pacifiquement.

Face à la montée de la menace terroriste, sachant que jusqu’à aujourd’hui on ne connaît pas l’identité des auteurs de ces actes (beaucoup d’anciens RCDistes – et d’autres – ne rêvent que de la fermeture de cette parenthèse « révolutionnaire »), il est à craindre que la menace sur les libertés soit plus effective encore et conduise à terme, comme cela a été le cas en Égypte et ailleurs, à des formes de restauration autoritaire avec le soutien de classes moyennes terrorisées.

Mots-clés : Afrique Tunisie
Pierre Puchot

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