La CSN estime que faire plus de place au privé en santé et des services sociaux, comme le prévoient la réforme Dubé et le projet de loi 15, n’est pas une bonne idée pour plusieurs raisons. « Pour faire de l’argent, les entreprises privées vont se concentrer dans les régions plus peuplées et sur les soins plus simples et plus payants », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Voici quelques raisons de s’opposer à la privatisation de l’offre de soins en santé ainsi que quelques solutions pour obtenir un meilleur réseau :
1-Le secteur privé n’aura pas l’obligation de couvrir tous les soins et toutes les régions.
2-Le secteur privé est là pour faire des profits et cette marge de bénéfice va se rajouter au coût réel des soins, et ce sont tous les Québécois et toutes les Québécoises qui vont payer la facture par leurs impôts, même si c’est la RAMQ qui paye.
3-Il manque de ressources partout dans le réseau de la santé. En embauchant du personnel, le réseau privé prendra de plus en plus de place avec la réforme Dubé, et les entreprises vont empêcher le secteur public de livrer les services nécessaires à la population et créer les conditions pour mettre encore plus de privé en place.
4-Ultimement, si le secteur privé prend le contrôle de la majorité des soins, le gouvernement et la population seront les otages des décisions prises par des hommes et des femmes d’affaires qui pourront dicter leurs conditions et leurs tarifs à Santé Québec. Les agences de personnel ne sont qu’un avant-goût de ce que le projet de loi 15 va générer si on ne le modifie pas profondément.
Des solutions venues du terrain
La CSN est présente dans tous les titres d’emploi du réseau de la santé et la plus importante centrale syndicale dans le secteur. Nous avons des solutions qui proviennent du terrain, pas des bureaux de Québec. Il faut vraiment décentraliser le réseau, toutes les études le disent. Il faut le démocratiser pour entendre la voix des régions et des employé-es, et il faut le déprivatiser pour conserver le contrôle sur l’organisation et l’offre de service qui ne devrait pas être dans les mains du privé. Or, c’est ce qui va arriver quand le privé va détenir une grande partie de l’offre de soins.
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