Édition du 4 novembre 2025

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Le départ de Lionel Carmant

Ce départ est le dernier signe d’un désaveu de la CAQ même à l’interne. Monsieur Legault devait en prendre acte, écouter le peuple québécois qui demeure le seul juge en matière de gouvernement, et démissionner. Il n’y a pas grande alternative.

La volonté de se battre de Monsieur Legault ressemble de plus en plus à un affrontement contre des moulins à vent. Contre qui devrait-il se battre ? Il n’a plus d’adversaire sinon une volonté populaire de s’en débarrasser et elle est majoritaire. Si la démocratie a un sens pour monsieur Legault, il devrait écouter, non pas sa volonté de perdurer au pouvoir dans une vaine tentative de sauver son gouvernement, mais les vœux de la population qui lui envoie le message depuis des mois, de dégager.

Le choix de se battre apparait de plus en plus comme le dernier baroud d’honneur d’un homme désespéré qui encaisse les coups comme un boxeur dont les derniers ronds sont un entêtement qui ne mènera qu’à une défaite encore plus humiliante que l’appel aux urnes pour en finir. Il n’a que le choix de subir le sort de ceux à qui le peuple montre la porte. C’est sans appel.

Pourquoi s’obstiner quand tous les signes jouent contre vous ? Les élections partielles perdues, les démissions à l’intérieur de la CAQ, les sondages défavorables et, en tout dernier, de coup de bluff contre les médecins qui, malgré leur mauvaise foi, ne retourneront pas l’opinion ne leur faveur. Ce qui ne garantit nullement une remontée de la CAQ, mais continue d’entretenir une crise du pouvoir qui ne peut se conclure que par des élections où la CAQ sera vaincue.

La réflexion de Legault devait porter sur une sortie quelque peu honorable pour lui et son parti. Ils n’ont pas réussi devant le fédéralisme. La bonne entente n’a fait qu’enfoncer davantage le Québec. Son affrontement avec les syndicats annonce une fin de régime humiliante qu’il aurait pu s’épargner en ne multipliant pas les adversaires inutiles. Sa volonté de concilier les autres premiers ministres se conclue par une trahison de Doug Ford. Il y a trop de récriminations contre lui pour réussir à renverser la vapeur. Le sort en est jeté.

La démission est la seule sortie historique que le régime peut espérer comme un moindre mal. Les autres partis devaient en prendre acte et lui montrer une sortie, avec une population excédée d’un pouvoir qui ne la sert plus et qui en a assez. Ce qui aboutira à leur affrontement inutile parce que le pouvoir est déjà dévolu au Parti Québécois, tout le monde s’entend.

Guy Roy

******

Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.

Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.

Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :

Abonnez-vous à la lettre

Guy Roy

l’auteur est membre du collectif PCQ de Québec solidaire à Lévis.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...