Édition du 30 avril 2024

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Le Monde

Les hôpitaux tuent des patients par refus de la prévention

En tant que médecin, si vous affirmez que vous devriez pouvoir exposer les patient·es au COVID parce que le contrôle des infections vous ennuie, vous ne devriez pas être médecin. Julia Doubelday est co-animatrice de l’émission The Committee Program ! Chronique de l’agence de communication politique la plus mystérieuse du monde, et rédactrice de The Gauntlet, une newsletter sur les informations et analyses à propos du COVID.

Tiré de Entre les lignes et les mots

Les personnes qui sont « revenues à la normale » (en ignorant l’existence du COVID-19) justifient souvent leur décision en soulignant que leur propre état de santé n’est « pas à haut risque ». Cette affirmation implique implicitement l’existence d’un groupe de personnes à haut risque qui devraient encore prendre des précautions contre le COVID. Est également implicite l’abandon des soins collectifs et de la santé publique, puisque les adeptes du « retour à la normale » font peser la charge des précautions COVID sur les seules personnes handicapées, immunodéprimées et vulnérables.

La plupart du temps, les groupes à haut risque assument seuls ce fardeau. Ils ne sont plus en sécurité dans les lieux publics et nombre d’entre eux limitent leur temps dans les espaces critiques tels que les supermarchés et les pharmacies ; ils renoncent à se rendre à des concerts ou à d’autres activités « inessentielles ». Des millions de patient·es atteint·es de COVID Long en particulier, qui ne savent que trop bien ce qu’une seule infection par le COVID peut faire, doivent consacrer un temps, une énergie et des moyens financiers démesurés simplement pour continuer à exister dans une société qui s’acharne à les infecter à nouveau, encore et encore. Mais vous pourriez supposer que les lieux de soins – spécifiquement conçus pour accueillir les malades et les blessé·es – sont toujours des espaces sûrs pour les groupes vulnérables.

Détrompez-vous ! Alors que le COVID continue d’évoluer avec de nouveaux variants et de nouvelles vagues, les hôpitaux suppriment même les mesures insuffisantes de contrôle des infections qu’ils avaient mises en place au début de la pandémie. On vient pour une opération du cœur, on repart avec un virus qui endommage le cœur. Quel business model !

Au début de l’année 2021, il a été scientifiquement établi sans l’ombre d’un doute que le COVID, comme la tuberculose, est un virus entièrement transmis par l’air. Cela signifie qu’il se propage et peut rester dans l’air comme de la fumée ; cela signifie que, contrairement aux premières instructions de santé publique, vous pouvez effectivement être infecté à des distances supérieures à deux mètres, et que les masques non ajustés tels que les masques chirurgicaux bleus que l’on voit souvent dans les hôpitaux sont inadéquats pour prévenir l’infection. (Pour être clair, les masques chirurgicaux sont bien mieux que rien, mais ils ne sont tout simplement pas le type de masque approprié pour prévenir au mieux l’infection par une maladie entièrement transmise par l’air. Pour cela, il faut un masque qui forme un joint autour du nez et de la bouche).

La pandémie aurait pu être maîtrisée début 2020 si l’OMS avait appliqué le principe de précaution et agi comme si le COVID-19 pouvait être transmis par voie aérienne. Au lieu de cela, elle a annoncé avec assurance que le COVID se propageait par gouttelettes – c’est-à-dire par la toux et les éternuements – et a découragé les gens de porter correctement des masques. Ces conseils incorrects ont également incité les gens à adopter des mesures telles que la distanciation sociale et le lavage des mains, qui ne sont pas appropriés pour lutter contre le COVID, mais qui sont toujours mentionnées dans les directives de santé publique à ce jour. Même des professionnel·les de santé ont encore l’impression que les masques chirurgicaux sont un outil approprié pour prévenir la propagation du COVID, une réalité que l’on peut observer en entrant dans certains cabinets médicaux.

On pourrait supposer que l’OMS avait une très bonne raison d’annoncer que le COVID se propageait par gouttelettes en 2020 ; j’ai également fait cette supposition erronée. En vérité, l’OMS et d’autres organismes ont fait une supposition sur la façon dont le COVID se propageait en se basant sur des décennies de mauvaise science, comme cela est pleinement examiné dans ce document fascinant, « Quelles sont les raisons historiques de la résistance à reconnaître la transmission par voie aérienne pendant la pandémie de COVID-19 ? » Je vous encourage à lire l’article en entier, mais pour l’essentiel, l’establishment de la santé n’aimait pas qu’on remette en question quelque chose qu’il considérait depuis longtemps comme une sagesse conventionnelle (la plupart des virus respiratoires se propagent par gouttelettes), en outre celleux qui ont rejeté ces remises en question ne comprenaient pas très bien la physique.

L’annonce de l’OMS et les mauvais conseils de santé publique qui en ont résulté devraient constituer un scandale majeur, notamment parce qu’il n’y a jamais eu de preuves solides démontrant la transmission du COVID-19 par gouttelettes. Le professeur Jose-Luis Jimenez, expert en aérosols et auteur de l’article susmentionné, va plus loin et note que « [la transmission par gouttelettes] n’a JAMAIS été démontrée directement pour une quelconque maladie dans toute l’histoire de la médecine ». Les leçons du COVID pourraient révolutionner la lutte contre les maladies infectieuses, si l’establishment médical voulait bien les apprendre. Au lieu de cela, deux ans et demi après une découverte capitale, le corps médical est toujours aux prises avec cette révélation qui change la donne : la plupart des maladies que l’on croyait « à gouttelettes », comme les rhumes et les grippes, sont en fait entièrement transmises par l’air.

La lutte contre les infections est l’une des principales missions des hôpitaux. Si vous êtes comme moi, c’est-à-dire un être humain doté d’un cerveau et d’un cœur, vous pensez probablement qu’il est à la fois immoral et incompréhensible de laisser la principale cause de décès par maladie infectieuse aux États-Unis se propager librement dans les hôpitaux. Mais bien sûr, nos médias voient toujours deux côtés à chaque histoire. Par exemple, nous avons l’article du Washington Post au titre incroyable, « Les masques tombent dans le dernier refuge des mesures obligatoires : Le cabinet du médecin ». Je voudrais prendre le temps d’apprécier la quantité de préjugés contenus dans ce court titre. Ce n’est pas « Les masques tombent dans l’endroit où les personnes vraiment malades sont obligées d’aller », ce n’est pas « Les masques tombent alors que des patient·es meurent », ce n’est pas « Les masques tombent alors que des personnes handicapées n’ont pas accès aux soins ». Non. C’est « Les masques tombent dans le dernier refuge des mesures obligatoires ». Le dernier refuge pour les mesures obligatoires ! L’hôpital aurait pu s’appeler plus justement « le dernier refuge pour les personnes qui risquent de mourir du COVID », mais non, ce qui était protégé par le port du masque dans les hôpitaux était l’effrayante obsession de la droite, les mesures obligatoires. Ouah ! Encore une victoire pour la liberté.

Dans cet article sur la défaite des horribles mesures obligatoires, les victimes, pardon, je veux dire les patient·es, sont présenté·es comme n’ayant qu’un seul point de vue sur la question de savoir si leurs médecins devraient délibérément les infecter, tandis que les charmant·es professionnel·les qui « ne veulent pas » porter de masques sont présentés comme ayant un point de vue tout aussi valable.

Les personnes handicapées, malades, immunodéprimées et vulnérables qui se font soigner dans un hôpital ont le droit de ne pas être exposées à un virus qui a tué 1,1 million d’Américain·es en trois ans et demi. Elles ont le droit de se faire soigner sans craindre que l’équipe soignante ne les tue littéralement avec une maladie évitable. Les praticien·nes, quant à elleux, n’ont pas le droit de comparer l’irritation liée au port d’un masque au travail avec le préjudice moral lié à l’infection de personnes vulnérables qui meurent ensuite à un taux élevé.

Personne n’a le droit de comparer l’inconfort causé par les masques à la douleur des parents qui supplient l’équipe de soins oncologiques de leur enfant de 6 ans de cesser d’exposer de force leur fille vulnérable lors des visites à l’hôpital. Si vous ne le saviez pas, les patient·es cancéreu·ses en cours de traitement sont souvent gravement immunodéprimé·es. Jusqu’à la pandémie, les gens faisaient de leur mieux pour ne pas exposer les patient·es cancéreu·ses à des maladies plus bénignes comme les grippes et les rhumes. La famille de l’enfant de 6 ans envisage de déménager dans un autre État, s’iels peuvent en trouver un qui se soucie encore de ne pas donner à des enfants de maternelle à haut risque des virus mortels parce qu’iels sont coupables de suivre un traitement contre le cancer.

Alors que les États-Unis tentent d’enterrer les données relatives aux infections hospitalières par le COVID, nous avons heureusement accès à des statistiques provenant d’autres parties du monde qui n’ont pas tout à fait atteint notre niveau de Complicité de Meurtre de Patient·e par Négligence. Une étude menée en Colombie-Britannique a révélé qu’en novembre 2021, 1 619 patient·es avaient été infecté·es et que 274 d’entre elleux étaient décédé·es. Soit un taux de 16,9%. Une étude portant sur tous les COVID acquis en milieu hospitalier au sein du NHS a révélé au moins 69 377 cas et 14 047décès – un taux stupéfiant de 20,2%. Jetons un coup d’œil aux données collectées seulement après la mise à disposition des vaccins, en 2022. Les données des autorités sanitaires de Victoria en Australie ont montré que cette année-là, plus de 3 000 patient·es ont contracté le COVID à l’hôpital dans la province, et au moins 344 – un peu plus de 10% – sont décédé·es de leurs infections.

1 sur 5. 1 sur 10. Accepteriez-vous cette probabilité en tant que patient·e vulnérable ayant besoin d’un traitement ?

Bien entendu, le fait de ne considérer que les décès ne tient pas compte des autres conséquences négatives de l’infection par le COVID, notamment le COVID Long, l’apparition de nouveaux problèmes de santé, le retard de guérison, la perte de revenus, l’augmentation des factures médicales et l’aggravation du pronostic. Pourquoi les patient·es qui recherchent des soins devraient-iels risquer tout ou partie de ces conséquences ?

Je n’arrive pas à croire que je doive dire cela, mais le contrôle des infections n’est pas quelque chose que l’on peut faire à temps partiel, dans certains cas, ou seulement pendant les périodes de pointe. Tout comme les gants pour les infections transmises par le sang ou le lavage des mains pour les infections transmises par les fomites, les protocoles de contrôle des infections transmises par l’air sont un ensemble de pratiques mises en œuvre de manière permanente et cohérente pour protéger les patient·es et le personnel soignant. Nous ne cessons pas de nous laver les mains parce que les cas de norovirus sont en baisse. Nous ne cessons pas de porter des gants parce que les cas de VIH sont en baisse. En tant que médecin, si vous affirmez que vous devriez pouvoir exposer les patient·es au COVID parce que le contrôle des infections vous ennuie, vous ne devriez pas être médecin. Trouvez-vous une nouvelle carrière. Je suis sûre que vous adoreriez rejeter des demandes auprès des compagnies d’assurance. Je suis sûre que vous passez à côté d’une vocation.

Ce qui rend ce tableau encore plus désespérant pour les personnes handicapées qui fuient les établissements de santé, c’est que le contre-argument opposé à un contrôle adéquat des infections aéroportées n’est rien d’autre qu’un « je ne veux pas ». Il n’existe aucun argument logique pour permettre la propagation du COVID-19 dans les établissements de santé. Il n’y a pas de débat scientifique sur les modes de propagation du COVID. Aucune analyse de risque ne montre que les patient·es atteint·es de cancer ou les personnes qui viennent de subir une crise cardiaque devraient considérer qu’une infection par le COVID n’est pas grave. Il n’y a littéralement aucune excuse pour ce mauvais traitement bizarre et non scientifique des patient·es, si ce n’est une incompétence flagrante, une négligence institutionnelle et un validisme systémique.

Je tiens à souligner qu’au cours des semaines et des mois qui se sont écoulés depuis que j’ai pris conscience de ce problème et que j’y travaille, j’ai rencontré des dizaines de professionnel·les de la santé formidables qui sont consterné·es par ce traitement moyenâgeux et qui sont solidaires des nombreu·ses patient·es qui maintenant fuient les lieux de soins. Des médecins, des infirmièr·es, des chirurgien·nes, des chercheur·euses, des spécialistes des aérosols et bien d’autres encore sont en première ligne pour s’opposer à la violation continue des droits des patient·es et des travailleur·euses sous la forme d’une exposition forcée. Si certain·es travailleur·euses de la santé se moquent certainement de la prévention des infections, beaucoup d’autres sont bien conscient·es que leur profession les expose à un risque élevé de COVID Long, et que même les pics de maladie de courte durée se traduisent par des absences et des perturbations du personnel dans un secteur qui souffrait déjà avant la pandémie. Une étude menée au Brésil a montré que le taux de COVID Long à la suite d’une infection chez les travailleur·euses de la santé montait jusqu’à 27%. Dans cet article de 2022, Infection Control Today note que le COVID Long exacerbe les pénuries de main-d’œuvre dans tous les secteurs, mais particulièrement dans celui de la santé.

Une enquête récente de la British Medical Association a montré que, parmi les médecins ayant contracté un COVID Long, environ un·e sur cinq n’était plus en mesure de travailler pour des raisons de santé, et près de la moitié ont fait état d’une perte de revenus. Les trois quarts des personnes interrogées ont attribué leur infection à leur lieu de travail ; les problèmes massifs de droits du travail qui sont en jeu ici ont été largement ignorés par la plupart des syndicats, à l’exception notable du NNU. Le syndicat des infirmièr·es s’organise actuellement pour pousser le CDC et son organe consultatif de contrôle des infections, le HICPAC, à reconnaître pleinement la transmission par voie aérienne, alors qu’iels envisagent d’assouplir encore davantage les directives.

J’ai eu l’étrange honneur d’assister à une réunion de l’HICPAC hier, où après deux heures de discussion qui ont en quelque sorte contourné l’éléphant dans la pièce, les membres du public ont finalement eu l’occasion de le signaler. Alors qu’aucun·e des expert·es en contrôle des infections n’avait mentionné le COVID ou la transmission par aérosol, tous·tes les intervenant·es ont évoqué les deux. Armés d’études, d’expériences personnelles et de bon sens, les membres du public ont souligné l’évidence, tandis que le groupe d’expert·es se tortillait. Le COVID se transmet par voie aérienne. Où est donc le contrôle des infections transmises par l’air ? Quelques heures à peine après la fin de la réunion, le CDC a supprimé l’accès à l’enregistrement public de la session.

La résistance à l’adoption d’un contrôle adéquat des infections dans les hôpitaux provient en fin de compte, non pas des employé·es, mais des intérêts financiers des hôpitaux eux-mêmes. Un contrôle adéquat des infections aéroportées ne se limite pas à des masques de haute qualité ; il faut aussi des tests à l’entrée, un espace pour l’isolement des cas positifs et des chambres à pression négative, une meilleure qualité de l’air intérieur et un contrôle du CO2, ainsi qu’un système de filtration HEPA. Il faut également tester le personnel de manière systématique et lui accorder des congés payés en cas de résultat positif. Tout cela représente un investissement important et coûteux ; et notre système médical à but lucratif n’est guère connu pour sa générosité ni pour la valeur qu’il accorde aux vies humaines.

Quant à la réalité déconcertante des praticien·nes qui ont choisi de ne pas se masquer sur leur lieu de travail chargé d’agents pathogènes et qui continuent de minimiser les dangers du virus, j’avancerais une explication psychologique. Depuis 2021, ce pays est en proie à un délire post-pandémique qui continue d’handicaper et de tuer des millions de personnes à mesure que le COVID se propage et évolue. Le président Joe Biden a déclaré que la pandémie était « terminée » et, article après article, nous avons appris que les réinfections continues étaient tout à fait bénéfiques pour notre santé. En conséquence, la plupart des médecins, comme la plupart des gens, ont repris le cours normal de leurs activités. Iels ont envoyé leurs enfants à l’école. Iels ont rendu visite à leurs parents. Iels ont voyagé. Et, surtout, iels ont vu leurs proches être infecté·es 2, 3, 4 ou 5 fois, probablement sur leurs conseils et avec leur bénédiction. Iels sont donc incroyablement, personnellement et terriblement investi·es dans l’espoir que le COVID soit réellement un rhume.

Je ne sais même pas comment parler du sinistre « mais nous avons besoin de voir des sourires », qui est la meilleure preuve de l’implication d’une sorte de déni psychologique que je ne pourrais inventer. Les patient·es dans les hôpitaux n’ont pas besoin de voir des sourires pour recevoir des soins médicaux appropriés, évidemment. Iels ont besoin de mesures de contrôle des infections qui empêchent la propagation des maladies. Y-a-t-il là matière à débattre ?

Historiquement, les médecins et le corps médical sont lent·es à adopter de nouvelles mesures de lutte contre les infections. Si vous avez lu des articles sur la réticence des instances médicales à reconnaître la transmission entièrement aérienne, vous connaissez probablement l’histoire d’Ignaz Semmelweis. Un gynécologue-obstétricien ayant observé une réduction significative de la mortalité lorsqu’il se lavait les mains, il a tenté de présenter le lavage des mains à d’autres médecins comme une mesure de lutte contre l’infection. Il s’est attiré les moqueries et le rejet de la communauté médicale, a fini par faire une dépression nerveuse et est mort dans un établissement psychiatrique. Il a donné son nom au « réflexe de Semmelweis », un phénomène par lequel les gens rejettent par réflexe les nouvelles informations qui contredisent leurs croyances antérieures.

D’après moi, ce qui se passe dans les hôpitaux – pour le dire clairement, le meurtre de personnes vulnérables pour des raisons de confort – est le point où l’illusion du « retour à la normale » se heurte à la réalité dérangeante de l’existence de personnes vulnérables dans la société. Dans tout autre contexte, il est facile d’imaginer que les personnes malades, handicapées et immunodéprimées peuvent simplement s’éloigner du danger ou se masquer correctement pendant de courtes périodes. En milieu hospitalier, il faut choisir. Soit le COVID n’est pas très dangereux, soit nous avons délibérément exposé nos ami·es, notre famille, nos proches et nos communautés à une maladie qui handicape et tue. Le coût cognitif de la seconde hypothèse est impossible à accepter ; c’est pourquoi certaines personnes travaillant dans le système hospitalier optent par défaut pour la première. Aussi triste que cela puisse être, je ne pense pas que les patient·es devraient être obligé·es de jouer un cosplay de 2019 pour la santé mentale de leur praticien·ne.

Le contrôle des infections aéroportées n’est pas nouveau. Les cliniques de lutte contre la tuberculose l’appliquent ; les infirmièr·es et les médecins des cliniques de lutte contre la tuberculose ne contractent pas la tuberculose. Les hôpitaux refusent de mettre en œuvre le contrôle des infections par le COVID en raison des coûts ; de nombreu·ses praticien·nes suivent le mouvement car il est difficile de comprendre comment le « retour à la normale » pourrait logiquement coexister avec un système de santé appliquant des contrôles aussi stricts. Si le COVID est mauvais pour les malades, ne le serait-il pas pour tout le monde ? Si les hôpitaux doivent consacrer de telles ressources à la lutte contre les infections, peut-être les écoles devraient-elles faire de même. Si les écoles le font, pourquoi pas les lieux de travail ? Ou les transports publics ? C’est presque comme si le contrôle des infections dans les hôpitaux remettait en question le récit réconfortant selon lequel les réinfections constantes par le COVID sont tout simplement géniales pour votre santé. Nous prétendons donc que nous sommes en 2019. Nous prétendons que le COVID est un rhume. Et notre fantasme collectif de « normalité » continue de rendre malades et de tuer celleux qui cherchent à se faire soigner.

Julia Doubleday
Publication originale (23/08/2023) :
The Gauntlet
Cabrioles – Carnet de recherche pour l’Autodéfense
https://cabrioles.substack.com/p/les-hopitaux-tuent-des-patients-par

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