Édition du 16 avril 2024

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Les jeunes filles privées d’école en Afghanistan : “Ils violent nos droits”

Après avoir annoncé la réouverture des écoles pour les adolescentes, les talibans sont finalement revenus sur leur décision mercredi 23 mars, jour prévu de la rentrée. Un revirement qui provoque le désarroi des jeunes filles afghanes, privées d’éducation.

Tiré de Courrier international.

Quelques heures à peine après la réouverture des écoles secondaires pour les filles, les talibans ont ordonné leur fermeture, plongeant ces jeunes élèves dans le désarroi et provoquant l’inquiétude de la communauté internationale. “Nous sommes allées à l’école aujourd’hui avec beaucoup de joie et de bonheur. Malheureusement, nous avons été renvoyées et il nous a été dit que nous ne pouvions pas retourner à l’école jusqu’à nouvel ordre”, a déclaré Safa, une lycéenne de Kaboul au micro de Radio Azadi.

Le ministère de l’Éducation avait annoncé que les écoles, du primaire au lycée, rouvriraient mercredi 23 mars pour les garçons et les filles à travers le pays. “Mais à partir du collège, les filles ont été empêchées d’entrer dans leurs écoles, ou ont été congédiées de leurs classes quelques heures après la réouverture”, apprend-on sur le site de la télé afghane Tolo News.

Larmes

“Lorsque je suis arrivée à l’école tôt le matin, j’étais si heureuse, j’ai vu notre principal pleurer, je n’en connaissais pas la raison. Après cela toutes les élèves pleuraient”, a dit sur Tolo News, Uranus, une élève. Selon la chaîne d’information en continu, la raison invoquée par les officiels était liée aux tenues vestimentaires des filles, qui auraient entraîné la fermeture des écoles. “Nous portons le hijab”, a objecté Malalai, une autre élève.

“Ils prétendent être un pays islamique, ils disent être l’émirat islamique, donc, ils doivent agir selon les fondements du grand messager de l’islam, et tel qu’il le dit, les femmes et les hommes ont le droit d’apprendre”, a estimé Malika, également interrogée par Tolo.

“J’avais beaucoup d’espoir, beaucoup de rêves […]. Mais malheureusement, cela a brisé nos espoirs”, a dit Safa, la jeune fille interviewée par Radio Azadi. “Ils ont détruit tous nos désirs. Ils violent nos droits en tant que filles et en tant que femmes. S’ils disent être musulmans, alors pourquoi violent-ils nos droits en tant que filles ? Nous portions déjà le hijab dans le passé et nous sommes musulmanes, nous suivons les principes de notre religion”, a-t-elle poursuivi.

Réactions internationales

Les organisations internationales et les missions diplomatiques à Kaboul ont appelé à la réouverture des écoles pour les filles à travers le pays. “L’ONU en Afghanistan déplore l’annonce faite aujourd’hui par les talibans selon laquelle ils prolongent encore leur interdiction indéfinie pour les élèves au-delà du collège de retourner à l’école”, a déclaré la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan.

“L’échec signalé d’ouvrir des écoles pour les filles au-delà du primaire à travers le pays non seulement affaiblit la confiance dans les engagements des talibans, mais anéantit encore plus les espoirs des familles d’un avenir meilleur pour leurs filles”, a tweeté l’envoyée des États-Unis pour les filles, les femmes et les droits humains en Afghanistan, Rina Amiri, rapporte Tolo News dans un autre article.

L’ambassadeur allemand pour l’Afghanistan, Markus Potzel, a jugé la situation “profondément troublante”. Amnesty International, à l’instar de Human Rights Watch, s’est dit profondément préoccupé, rapporte encore le site de la télévision afghane.

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