« Le syndicat des Teamsters est ouvert aux compromis, mais il semble que les dirigeants de l’usine s’entêtent à maintenir une philosophie d’affrontement, analyse le président de la FTQ, Daniel Boyer. J’ai senti l’exaspération des travailleurs sur la ligne de piquetage et je tiens à leur dire que la FTQ et ses syndicats affiliés sont résolument derrière eux et nous le serons aussi longtemps qu’il le faudra. »
Rappel des faits
Les pourparlers entre les parties ont débuté en mars dernier, mais malgré la volonté du comité de négociation de faire des compromis sur le plancher d’emplois et sur d’éventuelles indemnités de départ pour en arriver à une entente négociée, aucune ouverture n’a été faite du côté patronal. Un vote de grève a donc été pris le 28 août et le débrayage aurait été déclenché au moment jugé opportun.
Le 1er septembre dernier, la direction de l’imprimerie Quebecor de Mirabel, qui imprime notamment le Journal de Montréal et Le Devoir, a décidé de mettre, une fois de plus, ses pressiers, électriciens, mécaniciens et manutentionnaires en lockout sans même donner une réelle chance aux négociations de produire de résultats. Ces travailleurs sont affiliés à la section locale 555M du syndicat des Teamsters canadiens.
Un triste record
Au cours des dernières années, uniquement au Québec, Quebecor a eu recours au lock-out 15 fois contre ses employés. Il s’agit probablement de l’un des pires employeurs que le Québec ait connu.
Les Teamsters représentent les intérêts de 120 000 membres au Canada dans tous les secteurs d’activité. La Fraternité internationale des Teamsters, à laquelle Teamsters Canada est affilié, compte 1,4 million de membres en Amérique du Nord.