Malgré des démarches entreprises auprès du cabinet de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, la CSN n’a pu obtenir jusqu’ici que les représentantes des travailleuses soient associées à ces travaux. « De toute évidence, les seuls partenaires que la ministre Charbonneau semble reconnaître dans le réseau des services de garde, ce sont les employeurs. Cela enlève toute crédibilité au processus mis en place. La ministre doit se raviser », de dire Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.
La mise sur pied du groupe de travail est la suite directe de la commission parlementaire qui s’est tenue en début d’année sur le projet de loi 27, à laquelle ont participé la CSN et la FSSS. La CSN avait alors expressément demandé qu’on mette en place un comité de travail composé de l’ensemble des partenaires, dont les travailleuses et les travailleurs et les parents, afin de réfléchir aux solutions les plus équitables pour pallier les problèmes d’accessibilité et pour répondre à la demande d’une fréquentation à temps partiel, tant en centre de la petite enfance qu’en milieu familial.
« Bref, la ministre a repris à son compte l’idée d’un tel groupe de réflexion mais sans nous inviter. De toute évidence, la ministre n’a pas saisi l’importance de mettre tous les acteurs en présence, incluant les organisations syndicales. Comment ne pas voir que des solutions élaborées en vase clos risquent de s’avérer impraticables ? Il faut un minimum d’adhésion pour changer les pratiques », de marteler Véronique De Sève.
De son côté le président de la FSSS, Jeff Begley, souligne l’expertise incomparable des travailleuses en services de garde, laquelle serait utile pour trouver remède aux difficultés d’accès. « De nombreux parents sont en situation de travail précaire et ont des horaires atypiques. Il faut s’attaquer socialement à ce problème, mais aussi trouver des moyens d’offrir des services de garde adaptés qui combleront les divers besoins des parents en matière de conciliation famille-travail. Croire qu’on peut résoudre de tels problèmes sans consulter les parents et les travailleuses est aberrant. »