Édition du 26 mars 2024

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Lutte contre les pipelines

Première victoire pour les bélugas : TransCanada suspend ses travaux à Cacouna

Bravo au Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), à la Fondation David Suzuki, à Nature Québec, à la Société pour la Nature et les Parcs du Canada (SNAP) et à France Dionne, citoyenne, pour cette victoire !

L’auteure est de Greenpeace Canada.

Les démarches judiciaires entreprises par ces groupes la semaine dernière ont permis d’obtenir plusieurs gains, ce matin, au palais de justice de Montréal.



L’entreprise TransCanada s’est en effet engagée devant la Cour supérieure du Québec à suspendre ses travaux de forages prévus dans les prochains jours, tant qu’elle n’aura pas obtenu de Québec les autorisations nécessaires. 

Alors qu’avant le dépôt de l’injonction, la compagnie annonçait qu’elle débuterait incessamment ses travaux de forage, elle a fait volte face la veille du procès et déposé des demandes d’autorisation auprès de Québec en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement et de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune.

Greenpeace était d’ailleurs sur place, à Cacouna, toute la semaine pour surveiller la situation et a pu constater la présence de bélugas à l’endroit où devaient se faire les travaux.


Leur suspension est donc un soulagement. Même s’il n’est que temporaire, chaque délai est bon à prendre.
 
Alors que nous apprenions cette nouvelle, la Marche des peuples est arrivée à Québec où elle a été rejointe par plus de 250 personnes venues montrer leur solidarité aux marcheurs et manifester leur opposition à la construction de l’oléoduc Énergie Est et à l’arrivée des sables bitumineux.

Cette marche de 700 km vise à sensibiliser les communautés vivant aux abords du tracé prévu de l’oléoduc en diffusant de l’information pratique sur ce projet et les moyens d’actions et de résistance qui peuvent être mis en oeuvre par les citoyens.

C’est donc sous de bons augures que cette marche reprendra la route vers Montréal en passant par plusieurs villes et villages notamment Portneuf, Champlain, Trois-Rivières, Berthierville et Saint-Sulpice. Pour savoir si la Marche passe près de chez vous, consultez la carte.

« Depuis le départ de la marche à Cacouna, le 10 mai, nous avons rencontré des citoyens et des propriétaires et nous avons été témoins de leur inquiétudes et du sentiment d’être exclus des prises de décisions » a mentionné Alyssa Symons-Bélanger, co-organisatrice et co-porte parole de la marche lors de la manifestation. 

Cette marche représente donc un moyen de se réapproprier l’espace pour libérer la parole citoyenne dans ce débat qui oppose une vision arriériste de ce sur quoi devrait être basé notre économie et une volonté d’engager une transition vers des énergies et des technologies d’avenir.



Ainsi les citoyens et les groupes environnementaux ont envoyé aujourd’hui un message clair : TransCanada, la résistance s’intensifie et elle est là pour durer. 

Agnès Le Rouzic

Greenpeace Canada

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