Entérinée le 21 mai 2021, la trêve a délivré une population traumatisée, avide de liberté et de retrouvailles. Les médias français s’en sont fait l’écho.
De Paris,
Omar HADDADOU
LE TRIBUT DE l’HONNEUR.
Monarchies félonnes, choyées de soie et de feuilles d’or, se claquemurent, la tête dans les épaules, après avoir plastronné, en tant qu’entités de sac de corde, sous les projecteurs de la haute trahison !
En France, au-delà de la poussée fulgurante des prises de conscience au sein d’une jeunesse tempétueuse et des masses populaires acquises au clause-combat sur le bitume, les projecteurs restent braqués sur Gaza et ses 2 millions d’habitants.
L’entrée en vigueur de la trêve, le 21 mai, entre le Hamas et le Tsahal, a donné lieu à des débats et des courts-métrages poignants révélant cette soif inextinguible de liberté qui étreint les Gazaouis, auxquels les discours belliqueux promettaient une campagne de feu et de sang (20 morts pendant les raids et des centaines de blessés), pour réduire à néant tout sursaut libérateur.
Selon l’ONU, le blocus mis en œuvre depuis 2007 dans l’enclave palestinienne, a coûté presque 17 milliards de dollars à son économie, impactant son PIB d’une baisse de 27% par personne.
Gaza connaitra alors l’une des pires performances économiques au monde.
En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, l’Union européenne (UE) avait consacré, l’année dernière, près de 1,4 million d’euros afin d’aider les enfants palestiniens à suivre un apprentissage, dans un environnement sûr et de qualité. Les enveloppes allouées par l’UE couvraient les besoins résultant des fermetures d’écoles et de l’enseignement à distance. Une levée de fonds de 23,2 millions d’euros avait permis de répondre aux besoins urgents, dont ceux liés à la pandémie du Coronavirus.
Exsangue sous les effets de la guerre et dudit blocus, l’enclave rebelle est à présent l’objet de perspectives géopolitiques du gouvernement Biden, qui s’est engagé à jouer la carte de la reconduite de l’aide financière de 235 millions de dollars aux réfugiés palestiniens, interrompue par l’anti-migrants Donald Trump. Le précédent chef de l’Etat américain, rappelons-le, en faisant campagne en 2016, avait promis de faire payer au Mexique le mur des quelques 3200 Km, en guise de rempart contre l’immigration clandestine : « Le Mexique d’une manière ou d’une autre nous remboursera pour la construction de ce mur. Ça se fera. Soit par le biais d’une taxe, soit par un paiement ».
Sémillant, mais viscéralement raciste, il tombera de haut ; ouvrant le bal à d’autres dirigeants autocrates, ne devant leur triomphe qu’à la promotion trucidante de leur « règne écarlate » et des guerres clé en main. Ces mêmes tenants du pouvoir sont présentement appelés à rendre des comptes à leurs peuples, devant la Justice ! Ils donneraient cher pour laver l’affront qui leur colle comme une ombre infâme…en vain !
UN BOUT DE BONHEUR, SOUS LE PARASOL DEFRAICHI.
Le bord de mer, seule planche de salut pour les habitants de Gaza, sortis des limbes des bombardements, a été pris d’assaut ce week-end. Pas de plaisanciers ronflants, de jet-skis, de kitesurfs, de transats dignes de la Jet 7, mais une proximité estivale sobre, non dénuée de joie, sur le sable chaud, ô combien mirifique, tant elle regorge d’humanité et de convivialité.
Les familles se sont retrouvées autour d’un café et de déjeuner cordial sur la plage, sous une chaleur écrasante et un ciel débarrassé des rugissements chtoniens des avions de chasse. Histoire d’oublier l’horreur et de de faire leur deuil. C’est aussi une opportunité de tenir leur propre débriefing sur le script et le rapport d’activité, signés de la main d’un candidat belligérant en lice électorale, après l’accomplissement du mal : Maisons rasées, Ecoles réduites en poussière, hôpitaux et infrastructures façonnées en décor apocalyptique. Comme générique, coupures inclémentes d’eau et d’électricité. Les victimes auraient pu prendre part à ce moment d’évasion, si le crime n’avait pas été perpétré au nom d’un seul idéal : La conquête de l’espace et de la ressource. Parmi tous ces estivants, elles se seraient laisser bercer par le flux et le reflux des vagues, le corps en apesanteur, se délectant de cette sensation de plénitude qu’un élément naturel peut procurer à un être libre.
Se baigner, bronzer, s’échanger et pourquoi pas se bidonner à gorge déployée et remettre ça le lendemain, en émargeant sur le tapis siliceux de la plage de Gaza que : « La Vie continue ! ».
O.H
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