Quand le travail empêche de bien soigner
La détresse morale survient lorsqu’une personne sait ce qu’il faudrait faire pour offrir des soins de qualité, mais ne peut y parvenir en raison de contraintes organisationnelles, d’un manque de ressources ou de décisions imposées. Ce sentiment d’impuissance nuit à la santé psychologique et physique : fatigue, anxiété, troubles du sommeil et épuisement professionnel en sont souvent les conséquences.
Selon un sondage mené par la FIQ en 2023, 83 % des professionnelles en soins estiment que la charge de travail est le principal facteur derrière l’omission de soins. Ce phénomène, appelé « qualité empêchée », devient un risque majeur pour la santé et la sécurité du personnel.
Un enjeu reconnu par la loi
Depuis l’adoption de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail (LMRSST), la prévention des risques psychosociaux (dont la détresse morale) fait désormais partie des obligations des employeurs. Les établissements doivent donc adapter leur organisation du travail et leurs pratiques afin de protéger à la fois la santé physique et mentale des professionnelles en soins.
Pour un réseau plus humain
En mettant ce thème à l’avant-plan, la FIQ réaffirme l’urgence de repenser l’organisation du travail dans le réseau de la santé. La détresse morale n’est pas un problème individuel : elle est le symptôme d’un système qui empêche les professionnelles en soins d’exercer leur jugement et leur expertise dans des conditions saines et sécuritaires.
Protéger celles qui soignent, c’est aussi protéger la qualité des soins offerts à la population.
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