Haïti : Mirebalais sous le feu des gangs armés
L’assaut a été particulièrement violent dans la zone de Trianon, où les tirs nourris ont poussé de nombreux résidents à fuir leurs maisons en quête de sécurité.
Une réaction policière sous pression
Dès les premiers signes de l’attaque, les forces de l’ordre ont déployé des unités pour tenter de repousser les assaillants. De violents affrontements s’en sont suivis, les échanges de coups de feu retentissant dans toute la ville. Malgré la mobilisation des policiers, la tension reste extrême et le contrôle total de la situation peine à être rétabli.
Les gangs vident la prison civile
L’attaque a pris une tournure encore plus dramatique avec l’assaut des gangs sur la prison civile de Mirebalais. Plusieurs dizaines de prisonniers ont été libérés suite à cette opération coordonnée par les groupes criminels de Canaan et de « 400 Mawozo ». La majorité des détenus a pu s’évader, mais au moment de la rédaction de cet article, aucun décompte officiel n’a été communiqué pour évaluer l’ampleur réelle de cette fuite massive.
Le commissariat de la ville a également été pris pour cible par les bandits, mais leur tentative d’intrusion a été avortée face à la résistance des forces de l’ordre. Toutefois, cette nouvelle attaque démontre l’audace et l’organisation des groupes criminels qui n’hésitent plus à défier ouvertement les institutions de l’État.
Un climat d’insécurité qui s’intensifie
Cette attaque n’est pas un incident isolé. Elle s’inscrit dans une montée de la violence qui ravage Haïti depuis plusieurs mois. Les groupes criminels, de plus en plus organisés et armés, profitent du vide institutionnel et des faiblesses des dispositifs de sécurité pour étendre leur emprise sur des zones stratégiques du pays. Mirebalais, ville charnière sur la route nationale, est une cible de choix pour ces gangs qui cherchent à contrôler les axes de communication.
Des habitants désemparés et en colère
Les habitants de Mirebalais vivent dans l’angoisse permanente. "Nous ne savons pas si nous allons survivre à la journée", confie un résident ayant fui son domicile avec sa famille. Certains déplorent l’inaction des autorités et demandent une intervention plus musclée pour restaurer l’ordre. "Nous sommes laissés à nous-mêmes", ajoute un commerçant, dont le magasin a été pillé au cours de l’attaque.
Un appel urgent à l’action
Face à cette escalade de la violence, la population et les organisations locales pressent le gouvernement d’agir avec fermeté. Une réponse coordonnée impliquant les forces de sécurité, les partenaires internationaux et la société civile est nécessaire pour neutraliser ces groupes criminels et rétablir un climat de paix.
L’attaque de Mirebalais est un signal alarmant de la détérioration sécuritaire en Haïti. Si des mesures décisives ne sont pas prises rapidement, d’autres villes pourraient bientôt connaître le même sort.
Smith PRINVIL
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