Édition du 26 mars 2024

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Élections 2018

Editorial

Voter QS, c'est se redonner de l'espoir en l'avenir

« Je crois que finalement je vais voter pour les solidaires. » « Une victoire de QS me redonnera le courage de m’impliquer, de faire respecter mes droits. » « L’élection de 3 QS en 2014 a bousculé le parlement, imagine si on avait le double, le triple. » Plusieurs des commentaires entendus à Québec, à Rouyn-Noranda, à Rimouski, à Sherbrooke, à Saguenay, à Montréal et à bien d’autres endroits où on avait par le passé plus de chance de tomber sur des conversations sur la température plutôt qu’à propos de l’élection qui arrive bientôt à sa ligne d’arrivée et de la performance de QS. Voter QS n’est plus un geste réservé aux militant.e.s. C’est maintenant le lot de franges de plus en plus nombreuses de la population.

Les partis néolibéraux ont sorti les beaux discours et les belles promesses durant cette campagne. Le PLQ a retrouvé son sourire de prédateur des services publics et le buffet ouvert au privé pourrait demeurer accessible aux profiteurs en cas de victoire surprise. Longtemps en tête, la CAQ descend en vrille depuis le début de la campagne en s’appuyant sur des promesses qui ne tiennent pas la route et un chef qui démontre jour après jour son incompétence. Le PQ agit comme il l’a fait par le passé : durant son passage à l’opposition, il soutient des mesures dites « progressistes » pour les renier aussitôt au pouvoir. De plus, il oscille entre les discours identitaires typiques de la droite populiste et ses engagements qui tendent la main aux mouvements sociaux, une main de moins en moins invitante comme on a pu le voir lors du dernier débat à TVA. Bref, rien pour redonner confiance dans le processus démocratique.

Les mouvements sociaux au Québec n’ont pas eu beaucoup à célébrer récemment. La fragile victoire dans le dossier du pipeline Energie Est doit être mise en perspectives avec le développement honteux du projet Trans Mountain où les libéraux de Trudeau ont littéralement sauvé l’industrie. Il y a bien eu quelques succès ici et là mais rien de majeur qui permettrait de regarder l’avenir avec un optimisme décomplexé. Les médias font écho des pressions du lobby des énergies fossiles dans la présente campagne. Les cachoteries des libéraux de Couillard dans le dossier de la fracturation hydraulique montrent que les conquêtes populaires peuvent être remises en question en tout temps et que la vigilance est à l’ordre du jour. Alors, la présence de véritables allié.e.s dans les instances élues peut faire une différence lorsque vient le temps de combattre le discours des puissants et de construire un rapport de force pour contrer des projets malsains à large échelle.

Québec solidaire a mené une campagne électorale intense. Les annonces se sont succédées à un rythme accéléré sans donner dans le clientélisme comme ce fut le cas des trois autres partis. QS a présenté un programme de transition pour lutter contre les changements climatiques qui montre la priorité qu’accorde le parti pour cette bataille. On peut en critiquer certains aspects mais il est à milles lieux des engagements des autres partis. Et les appuis populaires progressent de façon marquée selon ce que les sondages nous disent. Des centaines de militant.e.s sont mobilisé.e.s afin de faire une politique différente, une politique pour ceux et celles d’en bas, les classes ouvrières et populaires, les femmes, les jeunes et les écologistes. La base de QS n’a jamais été aussi massive. Elle dépasse dorénavant les couches militantes. Et elle déborde largement les limites de l’île de Montréal, plus de 60% de ses membres habitant hors de Montréal.

La présence d’une délégation de député.e.s solidaires peut contribuer à redynamiser les mouvements sociaux et redonner confiance dans les mobilisations si nécessaires pour faire barrage aux offensives de la droite qui ne manqueront pas de poursuivre le travail de sape en faveur des riches et puissants.

Une telle délégation pourrait s’assurer que le débat et l’adoption d’une réelle proportionnelle pour que cette élection 2018 soit la dernière héritière de cette tradition britannique et que dorénavant chaque vote compte.

Elle pourra faire écho aux revendications et mobilisations des mouvements sociaux comme elle l’a fait dans le passé mais avec une puissance décuplée. Elle pourra porter des dossier devant l’opinion publique, fouiller les scandales qui ne manqueront pas de rebondir avec une capacité de recherche multipliée.

Le 1er octobre risque de marquer une étape importante dans la construction de cette remobilisation populaire. Un vote marquant en faveur de QS et une délégation accrue de député.e.s redonnera espoir et courage à tous ceux et celles qui veulent bloquer les projets néolibéraux et reprendre l’offensive en faveur de meilleurs services publics, d’une meilleure éducation, d’un meilleur système de santé et d’une lutte aux dérèglements climatiques à la hauteur du défi immense qui se présente à nous. Le 1er octobre, on vote QS.

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