Tiré du blogue de l’auteur.
Des milliers de personnes ont manifesté ce weekend dans le monde dont des centaines de personnes vendredi, 13 septembre, à Paris, Place de la Bastille, à l’appel des associations soutenant la Résistance iranienne deux ans après la mort de Jina Mahsa Amini à Téhéran.
A Paris des associations franco-iraniennes, dont le Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran (CSDHI), l’Association des Femmes iraniennes en France (AFIF) ou Iran Liberté et bien d’autres ont manifesté pour marquer ce deuxième anniversaire du soulèvement et passer le message que la Résistance contre les mollahs se poursuit en Iran jusqu’à l’établissement d’une république démocratique et laïque.
En effet, deux ans après la mort Mahsa Amini, persécutions et esprit de révolte perdurent en Iran et tous les observateurs sont unanimes qu’il y a eu peu de changements dans le pays malgré le remplacement du président des mollahs après la mort de Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère.
Un rapport récent de l’ONU souligne les exécutions à grande échelle, et l’ impunité pour les auteurs des persécution durant les massacres qui ont jalonné l’histoire de la dictature religieuse en place. Le bilan de la répression ces deux dernières années, après une révolte populaire est tout aussi atroce. Le nombre des exécutions ne cesse d’augmenter depuis l’arrivée du nouveau président Massoud Pezshkian, que le régime avait vendu comme un « réformiste ».
Mais malgré cette répression à l’intérieur de l’Iran, les activités des unités de résistance vont grandissante et les gardiens de la révolution sont de plus en plus incapable de maitriser la colère populaire qui se manifeste à travers les activités et d’opération anti-répression prenant pour cible le centres de la milice Bassidj et des autres centres de répression.
Ces unités de résistance ont été le fer de lance du soulèvement en 2022, et continuent de semer l’espoir à travers le pays en diffusant les messages de la Résistance pour une révolution démocratique.
Dans les prisons, dans les quartiers ou en exil, les militants anti-régime maintiennent l’espoir que le mouvement de contestation qui a aujourd’hui quatre décennies d’histoire va enfin venir à bout des mollahs obscurantiste.
En cette anniversaire du soulèvement de 2022 dans une quarantaine de villes, les exilés iraniens partisans du Conseil national de la Résistance ont manifesté pour raviver cet espoir et soutenir le courage des unités de résistance en Iran.
Ces manifestations soutiennent une campagne intitulée "Non aux exécutions en Iran".
Par exemple à Londres :
A Cologne :
A Amsterdam :
A Stockholm :
A Paris, place de la Bastille vendredi, une solidarité très forte entre Iraniens et Français a réuni des centaines de personnes :
Les manifestants ont déposé des gerbes devant les photos des victimes de la répression en Iran.
Dans la résolution finale de ces manifestations, on peut lire :
« Nous, participants à la série de manifestations mondiales organisées à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement de 2022, rendons hommage aux 120 000 martyrs de la nouvelle révolution du peuple iranien et renouvelons notre engagement envers les 750 fiers martyrs de ce glorieux soulèvement pour le renversement de ce régime criminel, et soulignons ce qui suit :
Malgré la répression brutale, le soulèvement de 2022 est toujours vivant dans la colère et l’indignation du peuple iranien, et il ne fait aucun doute que ce soulèvement s’enflammera à une échelle plus large et plus profonde et qu’il renversera le régime des mollahs.
Nous déclarons notre soutien total aux unités héroïques de la Résistance qui ont courageusement maintenu la flamme du soulèvement et de la résistance. C’est un devoir patriotique, humaniste et moral pour tout Iranien honorable et épris de liberté.
Plus de 160 prisonniers ont été exécutés depuis le début du mois d’août, date à laquelle le nouveau président du régime iranien a pris ses fonctions. Khamenei tente en vain d’empêcher l’explosion de la colère du peuple face à ces effusions de sang.
Nous soutenons la campagne "Non aux exécutions" lancée par Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Cette campagne est en cours dans les prisons iraniennes et nous appelons la communauté internationale et tous les défenseurs des droits de l’homme à la soutenir ».
Maryam Radjavi a envoyé un message aux manifestants et réclamant aux gouvernements de « Cessez la politique vétuste de complaisance avec la tête du serpent à Téhéran, à savoir la dictature religieuse ! Et conditionnez leurs relations avec ce régime à l’arrêt des exécutions ».
Cette campagne « Non aux Exécutions » à été annoncée lors de cette manifestation à Paris. Des centaines de personnes ont déjà signé l’appel. Ci-joint le texte de l’appel soutenu par les associations organisatrices de la manifestation et les premiers signataires.
La campagne Non aux exécutions en Iran (format pdf)
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