Si l’éducation était assurément au menu de la campagne lors de la rentrée des élèves, le mouvement PEP a pour mission de rappeler que ça ne doit pas s’arrêter là. Tout au long de septembre et de la campagne, les enseignantes et enseignants voudront entendre les engagements de tous les partis pour améliorer la situation, notamment :
– Assurer une composition de classe équilibrée et des services suffisants pour les élèves ;
– Reconnaître l’autonomie professionnelle et offrir une charge de travail respectueuse du personnel enseignant ;
– Accorder aux enseignantes et enseignants une rémunération à la hauteur du travail accompli.
Ainsi, le mouvement PEP sera actif sur le terrain avec des pancartes en faveur de l’école publique. Il a également constitué une plate-forme Web pour comprendre les engagements des partis au regard de ses trois principaux enjeux, ainsi qu’un message publicitaire portant sur l’éducation. Les organisations s’assureront de poser des questions aux différents partis, par écrit et sous forme de tracts, pour les inviter à se commettre sur les enjeux de fond. Une pétition pour l’éducation publique circule déjà abondamment sur les réseaux sociaux. Elle sera remise au gouvernement qui sera élu en octobre. D’ailleurs, toute la population est invitée à la signer à l’adresse : https://www.change.org/p/élections-provinciales-2018-exigeons-des-engagements-pour-l-école-publique
« Nous avons à cœur d’améliorer le quotidien des enseignantes et enseignants du Québec qui ont une tâche trop lourde et de plus en plus complexe. Ils veulent qu’on parle de ce dont ils ont besoin pour améliorer leur travail à tous les jours au préscolaire, au primaire, au secondaire, à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes. Fidèles à nos habitudes, nous avons choisi d’être plus que de simples spectateurs et d’être actifs pour encourager les débats sur un enjeu aussi crucial que l’éducation publique. Pour pouvoir débattre, ça prend des idées et des engagements concrets qui ne reposeront pas sur le dos des enseignants qui portent déjà l’école à bout de bras », a expliqué Josée Scalabrini, présidente de la FSE, tout en rappelant que son organisation ne fait pas de politique partisane. Pour la FSE, il s’agit de faire de l’éducation une véritable priorité, ce qui va au-delà des discours.
« Au-delà des vœux pieux, nous voulons amener les partis à se compromettre en précisant leurs engagements et en faisant connaître leurs intentions réelles au regard de l’école publique, de la réussite des élèves ainsi que de la profession enseignante, qui doit être valorisée dans son ensemble. On ne dit surtout pas aux gens pour qui voter, mais on travaille pour qu’ils comprennent et analysent les enjeux et les solutions mises de l’avant dans le cadre des élections pour répondre aux besoins de l’école québécoise. Nous voulons voir des mesures portées par une vision globale qui vont au-delà d’annonces électoralistes », a fait savoir Sébastien Joly, président de l’APEQ.
Pour les organisations syndicales, il est clair que les partis politiques doivent s’engager à réinvestir massivement en éducation, de façon à rétablir minimalement le niveau de financement qui prévalait avant les compressions des dernières années. L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) a d’ailleurs évalué ce montant à 1,4 G$ depuis 2003, en comptant l’inflation.
On peut trouver le matériel du mouvement Pour l’École Publique (PEP) sur la page Facebook de la FSE.
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