Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Livres et revues

« Dans la tanière du tigre », de Nicolas Idier. L’Inde à l’épreuve de Narendra Modi

« Si j’ai toujours éprouvé une confiance instinctive en les parias du monde, Tibétains de Pékin, Népalais de Delhi, c’est que je me méfie de ceux qui se croient parfaitement chez eux, qui donnent l’impression de posséder les arbres, les oiseaux, l’eau des ruisseaux. »

Tiré du blogue de l’auteur.

« - Dès que tu défends les droits de la diversité indienne, les droits des dalits ou des basses castes, les droits des minorités indigènes, les droits des Indiens de confession musulmane ou chrétienne, les droits des paysans expropriés de leurs terres, dès que tu défends la Constitution indienne, tu es mis sur la liste A.

La musique noie les paroles de Divya, mais ce mot flotte à la surface des flots déchaînés : la liste A. A pour Anti-National. C’est une marque noire qui permet au pouvoir en place d’emprisonner toute personne qui le dérange, une marque noire qui investit des petites bandes d’extrémistes de la légitimité nécessaire pour lyncher publiquement tous ceux qui s’opposent au triomphe de l’hindouisme politique radical. C’est une bannière ensanglantée qui finit par être suspendue, plus tranchante encore que les pointes du strident de Siva, au-dessus du cœur même de l’Inde. »

Dans la tanière du tigre’ (titre qui renvoie aux écrits du poète et psychanalyste Henry Bauchau autant qu’à un proverbe chinois, comme souligné dans l’éclairant article de Lou Lee Po à lire sur Asialist) est une plongée glaçante dans une Inde confrontée au fondamentalisme hindou autant que le récit touchant de l’éclosion d’une amitié, celle entre l’intellectuel français qui découvre la réalité de la nation de Gandhi et de Nehru au XXIème siècle - mais tenu à une certaine neutralité à cause de son statut de diplomate étranger - et entre la grande écrivaine et activiste Arundhati Roy, auteure du best-seller ‘Le Dieu des Petits Riens’ (Prix Booker 1997) et du ‘Ministère du Bonheur Suprême’ (2017), devenue la bête noire des nationalistes et bigots au pouvoir, menacée désormais pour sa liberté de ton, ses appels à la résistance, ses critiques acerbes contre ceux qui tentent de masquer l’essence laïque et inclusive de la Constitution de 1949 voulue par Ambedkar.

« Arundhati Roy est assise derrière une longue table encombrée des micros de toutes les chaînes de radio et de télévision que compte ce pays. Malgré sa petite taille, se dégage d’elle une énergie liée à la colère ou à la fatigue de l’insomnie. Elle retient les pans de son sari blanc et rouge d’un bras nu légèrement relevé, et de loin elle ressemble à un prince orgueilleux, prêt à en découdre. »

Dans la tanière du tigre’ ou la rencontre, le choc frontal, entre les habitants d’un géant multi-millénaire complexe et un homme lassé de ses bonnes manières et qui aspire à saisir ce pays protéiforme aussi bien qu’il s’était confondu précédemment avec la civilisation chinoise.

« Arundhati avait eu raison de me mettre en garde : "Tu ne comprendras rien si tu ne t’impliques pas." »

Mais la terre de la Gao Mati (la Vache-Mère), semblant désormais sous l’influence destructrice de la déesse Kâlî, lui résiste, lui échappe. Menace de le faire plier comme elle s’acharne à le faire avec tous ceux qui ne font pas allégeance à Narendra Modi, le nouveau maître inflexible qui vise à présent la modification de la Constitution indienne, la mise au pas du sécularisme. Après s’être attaqué aux droits des réfugiés musulmans avec une nouvelle loi sur la citoyenneté et la réécriture des livres scolaires (pour gommer les apports historiques de l’Islam), il prône à présent avec bruit, fureur et sans masque l’idéologie de l’hindutva (l’hindouité intemporelle de l’Inde).

« Pourquoi partir ? Qu’est-ce qui pousse un jeune homme bien élevé à courir tous les risques de la route alors qu’il aurait pu rester dans sa vie bien tranquille ? Du VIIème siècle à aujourd’hui, la question est toujours aussi mystérieuse. Peut-être s’agit-il d’échapper au destin tracé à la naissance, de ne pas accepter les décisions prises par d’autres que soi, de noyer son chaos personnel dans quelque chose de plus grave. À moins qu’il ne s’agisse, moins égoïstement, d’apporter un surplus de vie au monde. »

Intrigant personnage, Nicolas Idier.

Haut-fonctionnaire culturel français toujours en mouvement (à peine vingt ans et il filait déjà vers cet Empire Céleste devenu super-puissance rouge à la poigne intraitable, attraction irrésistible du large), workaholic habitué aux coulisses de la diplomatie tricolore sur le continent asiatique (après plusieurs années en poste en Chine, donc, puis en Inde), surdiplômé au minois juvénile (à peine entamé par quatre décennies d’existence boulimique) rompu à l’accueil des huiles hexagonales lors de leurs déplacements dans l’empire du milieu ou dans ladite « plus grande démocratie du monde », jonglant avec les missions gouvernementales, les postes à responsabilités dans des pays-continents aux spasmes aussi imprévisibles que sanglants, la direction adjointe de la Cité de la bande dessinée à Angoulême mais aussi avec l’écriture et les compliments du pape Sollers (rien de moins).

Un tel profil pourrait impressionner voire inquiéter, au niveau de l’accessibilité de l’œuvre.

L’auteur de ‘La musique des pierres’ et de ‘Nouvelle jeunesse’ aggrave son cas en multipliant dans ses romans les disgressions de plusieurs pages sur un certain Kang Youwei (lettré calligraphe chinois du XIXème), sur un dénommé Xuanzang (moine bouddhiste chinois du VIIème siècle, voyageur et grand traducteur de soutras bouddhiques) : le lecteur s’accroche, se dit qu’il ne va pas tarder à tourner de l’œil, se sent subito aussi savant qu’un Calyptraea chinensis tenté par l’enlisement. Et pourtant non. La passion du sinologue est communicative, il peut embarquer qui il veut vers les univers rebâtis de vieux sages inconnus par ici, abattant les frontières temporelles, géographiques, d’une simple pensée partagée : l’érudition d’Idier hypnotise, invite à pousser les portes tant elle est exempte d’arrogance, de cette tonalité professorale assez répandue chez nos chers auteurs alourdis par le poids des médailles et des répertoires, du name-dropping précieux des sachants qui peut irriter, faire reculer les meilleures volontés.

Pourquoi s’attarder si longuement sur le cv impeccable du romancier ? Parce que les failles derrière la réussite. Parce qu’une figure tutélaire trop présente. Les doutes, les fêlures intimes qui ne le laissent que rarement en paix avec lui-même, le poussent toujours plus loin, le forcent au départ (embarquant avec lui sa femme Irina et ses deux enfants adorés).

« Annie a la peau du visage ridée comme celle d’une femme-médecine des Caraïbes. Elle ressemble à un arbre elle aussi. J’aimerais tant me sentir comme un arbre, mais j’ignore vers quelle source descendent mes racines. Je me demande même si, à force de bouger, il me reste des racines.
Cette absence de racines a fait de moi un chien errant. »

Déjà dans son dernier ouvrage, le savoureux ‘Une boîte de nuit à Calcutta’, de pair avec son frère de plume Makenzy Orcel (le volcanique écrivain haïtien avec qui il correspondait), Nicolas Idier évoquait cette tentation du vide qui s’obstine. Et qui, au final, nourrit chacun de ses livres.

« Pour les mêmes raisons ai-je décidé de franchir la haie de neuf mille mètres d’altitude qu’est l’Himalaya, entre la Chine et l’Inde : parce qu’au fond de moi, j’ai toujours su ce qu’il me fallait pour échapper à la mort. »

Quittant donc son adorée Shanghai pour Delhi, le nouveau responsable du bureau du livre à l’Institut français en Inde se retrouve dès pied posé happé physiquement, mentalement, par la cité infernale dont les taux de pollution peuvent être 500 fois supérieurs à la limite considérée comme dangereuse et les inégalités sociales (sur les trottoirs de ce pays de castes) criantes, voire tristement légendaires.

« L’Inde entre en moi. Mutation en cours. Il se pourrait bien que je finisse par me défaire de ma vieille peau, comme un serpent qui mue [...] Inspirer. Expirer. Lentement. Profondément. Expulser la poussière noire de mes poumons. »

Son chauffeur et ange-gardien népalais - bientôt indéfectible ami - Prem le guide en silence dans les ruelles tortueuses et pleines de misère de cette terre qui se moque effrontément du temps. Le narrateur d’abandonner désormais à la table de chevet du palace new-dehlien à façade coloniale, L’Imperial, ses ouvrages de V.S. Naipaul.

« Si j’ai toujours éprouvé une confiance instinctive en les parias du monde, Tibétains de Pékin, Népalais de Delhi, c’est que je me méfie de ceux qui se croient parfaitement chez eux, qui donnent l’impression de posséder les arbres, les oiseaux, l’eau des ruisseaux. »

Son arrivée en 2014 coïncide avec la prise de fonction du Premier Ministre Narendra Modi, fondamentaliste hindou au visage faussement rassurant de doux sage, issu des rangs du BJP, le Bharatiya Janata Party (´Parti du peuple indien’), organe politique du redoutable RSS (Rashtriya Swayamsevak Sangh), groupe paramilitaire nationaliste hindou aux ramifications internationales.

« Plusieurs études prouvent aujourd’hui que l’Inde est le pays le plus dangereux du monde. Et la première réaction à ce constat est donc de brandir le drapeau national. "Comment osez-vous dire ce genre de choses contre l’Inde !" Si vous commencez par accepter que quelqu’un soit lynché, décapité et utilisé comme bouclier humain, qu’un garçon ‘intouchable’ soit massacré parce qu’il monte à cheval, que des femmes adivasis ou dalits soient violées en toute impunité, une parcelle de votre cœur est modifiée à jamais. Vous ne pourrez plus faire marche arrière. Vous tombez malade. Cette maladie est méritée, irréversible et incurable. Une maladie entretenue et propagée par un système très organisé, avec ses temples, ses partis politiques, ses ambassadeurs, son armée. La maladie de la caste.
L’agent pathogène, le bras armé de cette maladie, c’est Rashtriya Swayamsevak Sangh. »

La barbe blanche du nouveau leader de s’afficher bientôt sur tous les écrans, sur toutes les couvertures des journaux et sur tous les murs des cités, un culte de la personnalité pour doter le Premier Ministre (ancien chef de l’État du Gujarat qui vécut de terribles massacres de musulmans en 2002, sous son autorité, donc) de l’aura d’un gourou, méthode surprenante vue d’ici pour la « plus grande démocratie du monde » supposée respecter, réunir et protéger toutes les diversités (mais devenue en réalité un bloc constitué d’un maillage de lois incalculables, rigides et traditionalistes).

La chasse (au sens littéral) des bouchers qui proposent de la viande de l’animal sacré - musulmans la plupart du temps - mais aussi de ceux qui la consomment (lynchage à mort d’un adolescent coupable d’avoir mangé du bœuf par une foule hystérisée, destruction des étals, ratonnades gratuites...), la destruction des mosquées (Ayodhya, la plus célèbre) de démarrer ou accélérer. Chaque « incident », chaque coup de canif dans le contrat social dans un quartier se soldant par plusieurs milliers de morts (vu le nombre gigantesque de la population). Si les musulmans font profil bas au passage des sbires du pouvoir portant couleur safran et gourdins dans les rues, les chrétiens, les Adivasis (indigènes des populations tribales des forêts et des montagnes - voir le site Trimukhi Platform de Jean-Frédéric Chevallier qui tente de visibiliser leur culture pour mieux les protéger), dalits parmi les dalits (Intouchables), à peine considérés comme des humains et donc victimes potentielles de toutes les exactions (viols, meurtres, expulsions impunis), toutes les minorités ne s’identifiant pas à l’hindouisme ou ne parlant ni l’hindi ni l’anglais (la langue de l’élite) se sentent de plus en plus en danger. L’arrestation des opposants et des intellectuels critiques (quand ce n’est pas l’assassinat), via la liste A, accentuant encore la redoutable pression.

Le ressenti physique qu’une main de fer s’est abattue sur le pays. Et se renforce, telle une lèpre fondamentaliste gagnant État après État, plus tenue par aucune digue laïque, dans l’indifférence du reste du monde qui en est resté à un orientalisme de carte postale.

Narendra Modi, brandissant le Veda dans chaque discours enflammé (davantage encore aujourd’hui pour faire taire les critiques contre sa gestion de la pandémie du Covid et ses reculs électoraux régionaux) devant une population à 78% hindoue (soit presque 1 milliard de fidèles), se rend chaque jour un peu plus indétrônable. Chaque jour un peu plus inquiétant alors que le voisin pakistanais, déjà engagé dans le conflit du Cachemire, gonfle de son côté aussi ses muscles, arme nucléaire à portée de main.

Ignorer la situation réelle de l’Inde aujourd’hui, les appels au secours de son intelligentsia alors que la menace d’une nouvelle guerre mondiale plane déjà après l’invasion en cours de l’Ukraine par la Russie, serait folie irresponsable. Les monstres de demain sont ceux que l’on a refusés de voir grandir.

« L’Inde est un immense pays, contrairement à l’Angleterre. Il y a des forces opposées puissantes. Rien n’y est simple, comprenez-le et ne vous en mêlez pas », lançait en 1978 une Indira Gandhi marquée par la colonisation à un journaliste anglais qui l’interrogeait sur les abus de pouvoir liés à la mise en place de l’état d’urgence de 1975 à 1977. Mais le monde est aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, un village. Les actions des uns se répercutant inexorablement, un jour ou l’autre, sur la vie des autres.

« Comment un pays peut-il descendre dans de tels abîmes ? La caste, cette chambre des horreurs que Gandhi n’a pas pas voulu fermer, habitue l’âme à ne plus voir l’humanité de l’autre : quand certains êtres humains sont considérés sales au point de ne pouvoir empiéter sur votre ombre sans vous souiller, sales au point de ne pouvoir chevaucher un cheval sans être roués de coups, sales au point de n’avoir pas le droit de s’asseoir en votre présence, sales au point d’être dépourvus de toute humanité, et plus bas encore que certains animaux, le meurtre n’est plus un crime, la mort n’est plus un châtiment. Le déchaînement d’une telle violence est rendu possible par cette banalisation du mal. Rien ni personne n’y échappe. Que vous soyez musulman ou chrétien n’arrange rien : l’échelle des castes définit l’humanité dans son ensemble. Si vous êtes en bas, vous êtes en bas de l’échelle de l’humanité - mais si vous êtes à l’extérieur, ‘hors caste’, alors vous vous tenez en dehors de toute humanité... Tout est question de sang, d’infériorité et de supériorité. Dès le plus jeune âge, on apprend la distinction entre les êtres humains. Il y a ceux que l’on doit respecter, et ceux que l’on n’a pas besoin de respecter. Ceux que l’on peut toucher, et ceux que l’on peut tuer, ou laisser mourir. »

Un système inégalitaire justifié par la religion et qu’entend renforcer encore l’hindutva prônée par le leader à air bonhomme.

De cette atmosphère étouffante ressort pourtant l’énigmatique demi-sourire, permanent, de la fascinante (et très belle) Arundhati Roy, qui vit sans protection alors que chacun de ses gestes et prises de parole sont surveillés et qui a fait du mot « Love » son mantra intérieur.

« Ils n’auront pas ma peur. »

Leçon de vie pour un Nicolas Idier rongé par ses démons intimes, qui se met à nu dans ce livre en même tant qu’il conte le combat d’une artiste bouleversante et les maux d’un peuple pris sous le joug de la bigoterie politique, du fondamentalisme et du nationalisme safran, comme pour le lecteur qui n’a plus qu’une envie après avoir refermé cet étourdissant ‘Dans la tanière du tigre’ : se procurer ‘Le Dieu des Petits Riens’ et ‘Le Ministère du Bonheur Suprême’ au plus vite, partir à son tour à la rencontre de celle que l’écrivain français décrit comme « traversée de colère, et d’un esprit de révolte, de sédition qui lui insuffle toute sa vie ».

« Nous vivons dans des temps difficiles où tout le monde a besoin de catégories diverses. Une table doit rester une table. Un voisin doit rester un voisin ; un musulman, un musulman. Chaque élément est classé. Seul le genre est en train d’évoluer, mais tout autour, les choses se figent. La perturbation est donc maximale. Les identités se cristallisent, et à ce rythme nous serons bientôt dans un état de microguerre civile générale, sans aucun canal de communication entre nous. Les Noirs parlent aux Noirs. Les Blancs parlent aux Blancs. Les Arabes parlent aux Arabes. Les femmes parlent aux femmes.Voire les adolescents parlent aux adolescents (eux auront des problèmes, car objectivement ils ne resteront pas longtemps ce qu’ils sont - encore qu’ils trouveront sûrement le moyen de conserver le plus longtemps possible les codes de leur génération). Il y aura désormais deux sortes d’écrivains : ceux qui renforceront ces nouvelles identités, ceux qui exploseront la pharmacologie. Rebattre les cartes », écrit Nicolas Idier en comparant la vision du monde de Roy à celle de Naipaul.

Étrange résonance, malgré la distance entre les continents, à l’heure de l’excitation intersectionnelle, du haro sur la laïcité française mené autant par le New York Times que par l’extrême-gauche tricolore, de la bigoterie présentée comme le nec plus ultra de la modernité par quelques beaux esprits (enfants gâtés ?) qui guettent un peu trop sans doute leurs nombrils plutôt que les drames du monde qui couvent. Qui ignorent, trop occupés, les S.O.S venus de loin. Les résistantes sublimes qui, elles, ne se paient pas de mots. Mais attendent au moins un intérêt minimal qui, groupé, peut encore faire hésiter les mains des autocrates prêts à frapper.

Car, le monde est un village.

Non ?

— ‘Dans la tanière du tigre’, de Nicolas Idier, Editions Stock —

* lire la tribune de Nicolas Idier dans Libération, se faisant le porte-voix d’Arundhati Roy qui alerte sur les attaques du pouvoir indien contre la diversité des langues et le pluralisme, obsessions traditionnelles des nationalistes

* voir aussi ‘Une boîte de nuit à Calcutta’, de Makenzy Orcel & Nicolas Idier : frères de plume

• illustrations : Bideep Roy

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sur le même thème : Livres et revues

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...