Montréal, le 22 octobre 2021 –Inquiètes pour l’avenir de la planète, de leur quartier et pour celui de leurs enfants, ces mères se sont rassemblées afin de signifier leur désaccord face au projet de plateforme de transbordement que souhaite implanter Ray-Mont à quelques pas de leurs maisons. Les mères présentes souhaitent joindre leurs voix à toutes celles qui, avant elles, ont demandé que ce projet soit soumis au Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE).
Pour Paule Dufour, qui habite le quartier depuis plus de 40 ans « ce projet ne rencontre aucune acceptabilité sociale. Il est inconcevable qu’en 2021, on fasse encore le choix de la destruction des espaces naturels plutôt que celui de la préservation et du développement de l’économie locale. Ce projet, qui créera un immense îlot de chaleur, mettra encore plus à risque la santé des personnes vulnérables et âgées qui sont nombreuses dans le quartier. Ray-Mont nous entraîne dans la direction opposée que l’on devrait prendre comme société, pour répondre à l’urgence climatique. »
À terme, 10 000 conteneurs seront entreposés sur ce terrain de 2,5 millions de pieds carrés qui est en cours d’asphaltage. 100 wagons de trains y circuleront quotidiennement et on y verra 1000 passages de camions, alors que les activités auront lieu 24/7.
Marie-Eve Rancourt, mère de deux enfants fréquentant l’école primaire du quartier, ajoute que « Ray-Mont Logistiques a acheté ce terrain il y a plus de cinq ans. Pourtant, à ce jour, aucune mesure de mitigation n’est prévue et ce, même si le promoteur reconnaît lui-même que les nuisances seront considérables. Ce projet n’est ni plus, ni moins qu’une façon détournée d’accroître les activités du Port de Montréal au détriment de la qualité de vie des gens qui vivent à proximité. Pourtant, il y a des idées beaucoup plus porteuses pour le quartier et pour les défis environnementaux qui nous attendent, tel qu’un Parc-Nature ou des projets structurants d’agriculture urbaine. »
Rappelons que seul le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. Benoît Charrette, détient le pouvoir discrétionnaire de déclencher une étude d’impact environnemental en vertu de l’article 31.1.1 de la Loi sur la qualité de l’environnement et de soumettre le projet au BAPE.
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