Édition du 23 avril 2024

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Féminisme

Femmes marginalisées, machisme exacerbé

Tract de l’ASSE en direction de la journée du Grand prix de Montéral (F1)

Depuis 1950, plus de 800 pilotes ont tenté leur chance lors des qualifications du Grand Prix…, dont seulement 5 femmes ! D’où vient cette marginalisation
des sportives, mais aussi des mécaniciennes, des ingénieures, des propriétaires d’écuries, etc.?

Des jouets différenciés dès l’enfance : voitures, sports extérieurs et risqués pour les garçons ; poupées, danses et sports intérieurs pour les filles. Des orientations de carrière différenciées à l’adolescence : les jeunes femmes sont découragées à se lancer en mécanique, en ingénierie. Les investisseurs
leur font moins confiance pour les projets d’ampleur. Des obstacles une fois dans l’univers de la Formule 1 : stéréotypes qui associent le goût du risque et du sport motorisé aux hommes, commanditaires réticents avec les femmes, sexisme ordinaire des spectateurs et organisateurs insinuant
que la course sera moins intéressante avec des femmes pilotes.

« Il y a encore des a priori sur la capacité d’une femme à s’aligner en Grand Prix. » Maria de Villota, pilote de F1, 2012.

La femme-objet : posséder une voiture comme on possède une femme

Passivité et disponibilité : dans tous les sports traditionnellement masculins, les femmes, même les sportives de haut niveau, sont poussées à jouer des rôles stéréotypés. Elles doivent se montrer passives, attirantes, sexuellement disponibles, au lieu d’être admirées pour leurs exploits, leur combativité, leur indépendance, etc.

“If Susie’s as quick in a car as she looks good but of a car, she’ll be a huge asset.” Bernie Ecclestone à propos de la pilote Susie Wolff, 2012. L’industrie de l’automobile use et abuse de l’utilisation du corps retouché, mutilé et stéréotypé des femmes pour faire vendre. Les travailleuses qui gravitent
autour de la F1 doivent être habillées « sexy » pour le regard des hommes ou pour la vente d’objets.

Le message de cette culture de la F1 : c’est que les femmes aussi se consomment, s’échangent, se prennent ; c’est que leur disponibilité passive permet aux hommes de se dépasser, de s’éclater, de s’affirmer.

Banalisation : les images et cette culture influencent nos désirs, nos choix et ce qui est considéré comme normal.

ASSE

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