Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Le mouvement des femmes dans le monde

Halte à la violence contre les femmes haïtiennes

La violence contre les femmes prend des dimensions alarmantes en Haïti. Quasi quotidiennement, les femmes sont victimes de kidnapping, d’extorsion, d’assassinat politique, de viols et de massacres. Depuis près d’un mois, les femmes haïtiennes enceintes sont pourchassées comme des bêtes sauvages en République dominicaine, victimes de racisme. Les militaires dominicains violent leur droit fondamental à la santé génésique, droit reconnu par les conventions internationales.

La liste des femmes massacrées, assassinées est longue. On se souvient de l’assassinat d’Evelyne Sincère par les gangs armés et celui d’Antoinette Duclaire par des mains politiques. Jusqu’à présent la lumière n’est pas faite sur ces deux crimes crapuleux. En raison du fait que l’État entretient un commerce honteux avec les gangs, les crimes de sang sont banalisés et l’impunité fait loi.

 Des centaines de femmes ont été rapatriées par les autorités dominicaines dont plusieurs enceintes, allaitantes ; des estimations conservatrices parlent de 153 de femmes enceintes. Il n’existe à l’échelle du pays pas assez de centres de santé publique capables de prendre soin de manière adéquate des femmes gestantes, et ceci tant en milieu urbain qu’en milieu rural. L’argent qui doit servir à offrir des services adaptés à la population est détourné sans vergogne par les autorités en place et leurs alliés internationaux. De plus, pour les femmes enceintes les services obstétriques que l’on offre en Haïti s’apparentent à l’enfer. Il existe en Haïti un niveau de violence gynécologique et obstétricale inouï contre les femmes haïtiennes.
 
 En ce jour du 25 novembre, journée internationale contre la violence faite aux femmes :

· Nous exigeons que l’État haïtien mette tout en branle pour que cesse la violence économique, politique, sociale, sexuelle, obstétricale, contre les femmes haïtiennes.

· Nous exigeons des changements en profondeur de l’État haïtien qui devrait se charger enfin de mettre les conditions en place en créant des hôpitaux, des maternités équipées pour pallier les manques et combattre l’insécurité qui poussent les femmes haïtiennes à se rendre en RD pour accoucher. La constitution de 1987 reconnaît le droit à la santé comme un droit fondamental et fait de l’État le principal pourvoyeur de services dans ce domaine.

· Nous exigeons que justice soit rendue aux centaines de femmes violées, massacrées, extorquées, assassinées par les gangs et l’État bandit. Nous crions justice pour Olsmina Jean Meus, pour Evelyne Sincère, pour Antoinette Duclaire et pour toutes les victimes inconnues. Ces crimes ne doivent pas rester impunis.

· Nous exigeons que les autorités dominicaines mettent fin à la chasse-poursuite contre les Haïtiennes enceintes et respectent les conventions internationales en la matière.

Nous déclarons enfin que le PHTK porte l’entière responsabilité des crimes de sang, des massacres, des viols contre les femmes de ces dix dernières années. En conséquence, les sicaires et auteurs intellectuels des crimes commis devront payer leur forfait dans le cadre d’un État rénové et au service de tous et de toutes.

Vive une société sans violence contre les femmes !

Vive une société sans violence !

Vive la lutte des femmes !

Vive la lutte du peuple haïtien !

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