Rappelons que la tentative de prise de contrôle de Rona par la société américaine en 2012 s’était heurtée à l’opposition du ministre des Finances de l’époque, Raymond Bachand. La Caisse de dépôt et placement avait alors augmenté sa participation dans Rona à hauteur de 14,18 %.
Rona est un fleuron de l’économie québécoise, et sa vente à des intérêts américains soulève de nombreuses questions, et ce, malgré que la société américaine ait indiqué dans un communiqué de presse vouloir conserver la vase majorité des emplois.
« Les dirigeants de Lowe’s doivent prendre note que nous serons très vigilants en ce qui a trait aux emplois des plus de 2 000 Teamsters chez Rona, met en garde le président de la Section locale 1999 des Teamsters, Serge Bérubé. Le syndicat et la nouvelle direction se sont d’ailleurs rencontrés ce matin et d’autres rencontres sont prévues au courant de la journée. »
« Notre équipe est à l’œuvre sur le terrain pour répondre aux questions des membres dans la mesure du possible et des renseignements dont nous disposons, ajoute le leader syndical. À ce stade-ci, rien n’indique que la transaction aura des répercussions sur les activités de Rona. »
En 2012, on reprochait à Lowe’s que sa culture organisationnelle n’était pas compatible avec le modèle d’affaires de Rona, axé davantage sur les magasins de proximité. La situation a-t-elle changée depuis ?
La réponse est venue du communiqué de presse de Lowe’s, dans lequel le géant de la rénovation précise que les bannières québécoises de Rona resteront ouvertes et que le siège social canadien de Rona sera maintenu à Boucherville.
Rona est vendue à Lowe’s pour 3,2 milliards de dollars canadiens. La transaction devra être approuvée par les autorités règlementaires.