Édition du 26 mars 2024

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Retraites

Le RREGOP : un joyau québécois à préserver

Il y a 40 ans, le 1er juillet 1973, le régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) était mis en place. C’était un des gains du front commun de 1972, une lutte d’envergure qui est l’équivalent syndical de ce qu’a été le printemps érable pour le mouvement étudiant.

En tant que participant au RREGOP, jeune et Québécois, je veux remercier ceux et celles qui ont lutté il y a 40 ans pour offrir au Québec et aux générations futures cet important outil collectif.

Le RREGOP constitue un important outil d’attraction de la main-d’œuvre dans les services publics. Même si ses 550 000 cotisants y investissent entre 6% et 9% de leur salaire, c’est un investissement beaucoup plus rentable que les REER grâce à la mutualisation du risque de longévité et à la négociation de faibles frais de gestion. Merci à ceux et celles qui m’ont précédé de m’avoir offert un outil efficace de planification de la retraite.

Les organisations syndicales et la CARRA ont géré les fonds du RREGOP de façon responsable, ce qui fait que ce régime est un des rares au Québec à avoir une excellente solidité financière. C’est seulement la caisse de l’employeur, parce que ce dernier n’y a pas mis un sou entre 1973 à 1993, qui a un déficit comparable aux autres régimes à prestations déterminées. Comme jeune, je remercie les syndicats et la CARRA d’avoir bien géré les fonds du RREGOP pour que je ne doive payer que pour ma rente future.

Le RREGOP est aussi une des plus importantes institutions de lutte à la pauvreté chez les aînés du Québec en fournissant une rente viagère et garantie à plus de 220 000 retraités du Québec. Ces retraités vont ensuite dépenser leurs rentes principalement au Québec, entre autres dans les régions.

Avec ses plus de 45 milliards de $ géré par la Caisse de Dépôts et de Placements du Québec, le RREGOP est aussi une locomotive pour le développement économique du Québec. On peut calculer que ses investissements au Québec maintiennent ou créent plus de 250 000 emplois ici. Comme Québécois, je remercie ceux et celles qui ont lutté en 1972 pour créer cette institution qui travaille pour augmenter l’investissement dans l’économie du Québec, pour créer des emplois ici et pour permettre à de nombreux aînés de vivre dans la dignité.

Je suis fier de faire partie du mouvement syndical québécois qui a lutté et lutte toujours pour la dignité et le respect des travailleurs du Québec tout au long de leur vie. La lutte n’est pas terminée. Avec les autres membres de ma génération, je m’engage à poursuivre cette lutte pour la dignité des Québécois.

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