Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Bolivie

Le wiphala, emblème sacré des peuples indigènes en Bolivie

Ces jours-ci, dans les rues agitées des villes boliviennes, l’emblème multicolore des peuples indigènes est brandi à la fois pour protester et pour se protéger des violences, constate Página Siete, qui revient sur ce symbole de l’identité bolivienne.

photo et article tirés de NPA 29

Le wiphala et son petit air d’arlequin avec ses couleurs vives est partout dans les rues de la capitale administrative, La Paz, ou d’El Alto, non loin de là. Ce drapeau, “l’un des emblèmes patriotiques de la Bolivie, est devenu un symbole à la fois pacifique et guerrier”, note Página Siete.

Il y a ceux qui le brandissent ou s’en drapent en défilant dans la rue, et ce sont les partisans d’Evo Morales, qui réclament le retour de leur président, exilé depuis sa démission, le 10 novembre. Des cocaleros – cultivateurs de feuilles de coca – et des citoyens sympathisants du MAS, le parti d’Evo Morales.

Et il y a ceux qui ne veulent surtout pas être la cible d’agressions contre leur commerce, leur maison, leur voiture et arborent désormais le wiphala sur leur façade ou en couvrent leur véhicule. “C’est pour qu’on sache que je ne suis pas contre eux, témoigne une commerçante d’un marché de La Paz. Je veux seulement travailler.”

Un symbole sacré

Le drapeau wiphala est devenu en l’espace de quelques jours un symbole honni par les adver-saires d’Evo Morales les plus extrémistes, un étendard de protestation contre son départ, et une “amulette pour se protéger”, explique le journal.

Le 11 novembre dernier, après le départ du président Evo Morales, le wiphala a été retiré du siège du gouvernement et brûlé devant les caméras par des opposants échauffés, provoquant la colère de nombreux Boliviens, quelle que soit leur posture dans le conflit.

Aussitôt, les réseaux sociaux se sont emplis de messages demandant de respecter le wiphala, alors que dans le même temps, d’autres images circulaient, montrant des policiers qui retiraient le ruban aux couleurs du wiphala de leur uniforme.

Depuis 2009 et la nouvelle Constitution bolivienne promulguée par Evo Morales, le wiphala est devenu l’emblème national aux sept couleurs des peuples indigènes. Du vert pour l’agriculture, du rouge pour la Terre mère, du jaune pour la force et l’énergie…

Issu de mots aymaras, son nom signifie “le triomphe qui ondule sous le vent”. Et selon l’article 28 de la Constitution qui l’évoque, le wiphala est “un symbole sacré du système communautaire fondé sur l’équité, l’égalité, l’harmonie, la solidarité et la réciprocité”.

20/11/2019

https://www.courrierinternational.com/

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sur le même thème : Bolivie

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...