Avant d’être réaffectée au Conseil du Trésor, l’ex-ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a présenté une deuxième version de son projet de règlement taillé sur mesure pour la CORPIQ et ses plus grands propriétaires. Faisant fi des critiques sur la méthode de calcul, ce nouveau projet ne propose aucune solution pour freiner l’augmentation astronomique des loyers permise par son gouvernement depuis maintenant plusieurs années.
« Le nouveau projet de règlement démontre encore une fois l’allégeance indéfectible de la CAQ au lobby immobilier. Résultat : la crise du logement continue de s’aggraver et le coût des loyers atteint des niveaux jamais vus. C’est une autre occasion ratée de défendre les locataires. Au contraire, ça confirme que leur priorité est de défendre les profits des propriétaires », dénonce Eloïse Bolduc, organisatrice communautaire au RCLALQ.
En effet, le nouveau projet de règlement propose encore de baser les hausses de loyers sur l’Indice des prix à la consommation, ce qui a pour effet d’augmenter significativement les montants payés par les locataires. Dans le but d’instaurer un véritable contrôle des loyers bénéfique à toustes, les associations des locataires et les comités logement de partout au Québec réitérons nos demandes :
– Le rejet du projet de règlement actuel ;
– L’élaboration d’un nouveau règlement visant un véritable contrôle des loyers, axé sur la variation des dépenses d’exploitation ;
– L’instauration d’un plafond absolu aux augmentations annuelles de loyer ;
– L’obligation des locateurs à s’adresser au TAL pour justifier toute hausse supérieure au taux fixé ;
– La création d’un registre public des loyers, accessible gratuitement, permettant notamment aux locataires de connaître l’historique des loyers et des travaux majeurs ;
– Le décret d’un gel des loyers jusqu’à l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement équitable.
« Les locataires ne se laisseront pas intimider par un gouvernement qui tourne le dos à leurs besoins. Si la nouvelle ministre Sonia Bélanger n’agit pas, nous serons de plus en plus nombreux et nombreuses à occuper l’espace public pour exiger un vrai contrôle des loyers », conclut Noémie Beauvais, organisatrice communautaire au RCLALQ.
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