Édition du 23 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Syndicalisme

Les cols bleus de Montréal contre la corruption !

Employer les cols bleus, c’est mobiliser 4 500 travailleurs

Montréal compte plus de 4 500 cols bleus qui œuvrent dans 210 fonctions ou métiers spécialisés. Ils représentent un acquis, une richesse dont il faut tirer parti avec fierté. Malheureusement, ils sont sous-utilisés. Dans bien des cas, les contrats publics mis en cause dans le scandale actuel et la Commission Charbonneau concernent des tâches qui auraient pu être parfaitement accomplies par les membres du SCFP-301. Le gigantesque scandale des compteurs d’eau à Montréal en est un exemple flagrant. Tout comme le fameux contrat de sécurité-gardiennage au Quartier général du Service de Police de Montréal qui a finalement été donné à l’interne suite aux scandales de la firme BCIA.

(tiré du site du SCFP-301)

EN TERMINER AVEC LES EXTRAS

Les dépassements occasionnés par la sous-traitance se traduisent actuellement par des pertes nettes de 30 à 40 %. Quand les cols bleus font le travail à l’interne, les coûts sont prévisibles et il n’y a pas d’occasions de corruption ni de surfacturation. Bref, on sait à quoi s’en tenir et combien ça va réellement coûter !

Gestion de l’eau, collecte des déchets, déneigement, sport et loisirs... Autant de monopoles naturels qui n’ont aucune raison d’être privatisés, car ils exigent des coûts fixes importants alors que les coûts variables restent bas. Encore aujourd’hui, de nombreux contrats sont donnés au secteur privé entre autres pour l’entretien des égouts. Résultat : tout le monde paie plus cher pour un service de moins bonne qualité.

GAGNER SUR TOUS LES PLANS

Toutes les études menées le prouvent sans l’ombre d’un doute : il est plus profitable de valoriser et d’exploiter l’expertise interne que le privé. À ce titre, voici quelques infos qui en disent long.

ÉTUDE IRÉC

Selon cette étude menée pour la Ville de Montréal et sa gestion des déchets :
 des ressources publiques sont sous-utilisées, ce qui entraîne une perte économique directement liée à la sous-traitance ;
 des économies d’échelle pourraient être réalisées en couvrant tout le territoire et en laissant tomber les entreprises privées ;
 des arrondissements donnés au privé coûtent plus cher que d’autres qui sont donnés au public.

DES ÉCONOMIES ANNUELLES DE 750 000 $ À SHERBROOKE

En 2011, la Ville de Sherbrooke a confié la collecte des déchets pour le secteur résidentiel aux employés municipaux cols bleus sur l’ensemble du territoire, ce qui a entraîné des économies annuelles de 750 000 $.

MISER SUR L’EXPERTISE INTERNE ET L’IMPUTABILITÉ

Au-delà de leur compétence, les cols bleus possèdent un sentiment d’appartenance à la ville. Ils sont nettement plus concernés par Montréal que ne le sont certains contractuels qui ne font que remplir un mandat à court terme. Et ça se traduit par une fierté, un sens aigu des responsabilités et du travail bien fait.

LA SOUS-TRAITANCE EST DEVENUE UN SYSTÈME. IL EST TEMPS D’Y METTRE FIN POUR LE BIEN-ÊTRE FINANCIER DE TOUS LES CITOYENS DE MONTRÉAL.

Les cols bleus sont garants de l’intérêt public. Il faut ramener à l’interne le plus de travail et le plus d’emplois possibles.

LES ÉLECTIONS, C’EST L’OCCASION !

Les candidats à la Mairie de Montréal doivent s’intéresser à la question de l’expertise interne à la Ville et ce, pour le bien de Montréal. Le grand ménage que les cols bleus veulent activement promouvoir et provoquer correspond à ce que chaque Montréalais électeur souhaite vivement.

Voici la question posée à nos élus. Leurs réponses vont guider notre vote !

à titre de candidat(e) à la Mairie de Montréal, est- ce que vous engagez à abolir le système actuel d’octroi de contrats et de collusion pour celui de l’expertise interne plus efficace et beaucoup moins dispendieux et ce dans l’optique de donner le meilleur service à vos citoyens et à moindre coût.

AU FIL DES ANS, MOINS D’EFFECTIFS ET D’ÉQUIPEMENT.

Les cols bleus sont passés de 12 000 à 3 500 pour le même territoire (les 9 arrondissements d’origine de Montréal) en plus de 30 ans. Le 2/3 de ce qu’ils faisaient a été transféré au secteur privé avec les conséquences que
l’on connaît trop bien. Mais encore ? Depuis tout ce temps, la ville ne fait aucune action préventive.

Négligence et mauvais entretien de l’asphalte, des arbres, de la flotte de véhicules, non-renouvellement du matériel... l’administration a laissé la situation se dégrader. À long terme, chaque citoyen en paie chèrement le prix. Ça doit changer.

DES SIGNES ENCOURAGEANTS

Dans le contexte actuel, on assiste déjà à un revirement de situation. L’arrondissement Villeray/Saint-Michel/Parc-Extension vient tout juste d’annoncer que tous les travaux de réfection et de reconstruction des trottoirs allaient dorénavant être confiés aux cols bleus. Cet arrondissement ainsi que ceux de Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce et du Plateau Mont-Royal deviennent précurseurs. En se passant des entreprises privées pour leurs trottoirs, ils montrent aux 16 autres arrondissements de Montréal la direction à prendre. Espérons qu’ils suivront !

LA CAMPAGNE NETTOYONS MONTRÉAL

À la veille des élections, à l’heure où le changement s’impose, le Syndicat des Cols Bleus regroupés de Montréal prépare une offensive pour sensibiliser les Montréalais et les élus. Ils se feront entendre sur toutes les tribunes à travers des actions et une campagne publicitaire qui démarrera à l’automne 2013.

PAR SES ACTIONS, LE SYNDICAT DES COLS BLEUS ESPÈRE SENSIBILISER LES CITOYENS ET SOUHAITE QU’ILS SOIENT TRÈS NOMBREUX À ALLER VOTER LE DIMANCHE 3 NOVEMBRE PROCHAIN... PARCE QU’IL FAUT CHANGER LA FAÇON DE FAIRE À MONTRÉAL.

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