Cette mesure vise à plus que doubler les frais payés par les personnes étudiantes pour effectuer leurs stages obligatoires, un fardeau financier supplémentaire que l’AEP considère inacceptable, particulièrement dans un contexte où plusieurs personnes étudiantes vivent déjà une grande précarité. Si cette mesure est mise en place, une personne étudiante résidente du Québec aurait à payer 1380$ pour effectuer son stage obligatoire (contre 670$ actuellement), et une personne étudiante canadienne ou internationale avec entente (notamment française ou belge francophone) devrait payer 3300$ (contre 1300$ actuellement).
« Les stages font partie intégrante du parcours de formation en génie, et Polytechnique impose d’ailleurs un stage à toutes les personnes étudiantes. Imposer un stage puis tenter d’en extraire davantage de revenus, alors que les stages rapportent déjà beaucoup d’argent à l’institution, est une attaque directe contre l’accessibilité aux études et l’équité, en plus d’être une mesure prédatrice. 18% des personnes étudiantes au Québec ont déjà eu faim sans pouvoir manger, plus de 20% de nos membres au baccalauréat sont sur l’aide financière aux études. Les personnes étudiantes ne peuvent pas servir de portefeuille lorsque Polytechnique gère mal ses finances, elles n’en ont pas les moyens », déclare Gabriel Comby, président et porte-parole de l’AEP.
Depuis 6 heures du matin, des lignes de piquetage sont tenues devant les principales entrées de Polytechnique. L’AEP invite la communauté universitaire, les partenaires et le public à soutenir cette mobilisation en solidarité avec les étudiantes et étudiants qui défendent l’accessibilité aux études et luttent contre une augmentation certaine de la précarité.
L’Association réitère sa volonté de dialoguer, mais rappelle que les décisions unilatérales qui pénalisent les personnes étudiantes ne peuvent rester sans réponse.
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