Pour Marie-Eve Rancourt, candidate de Québec solidaire dans Saint-Henri-Sainte-Anne, l’inertie gouvernementale et les informations contradictoires véhiculées par les divers intervenants gouvernementaux dans ce dossier induit en erreur la population. « Dans Saint-Henri-Saint-Anne, nous avons deux CEP. Ce sont des ressources vitales pour le comté, où vivent des milliers de ménages défavorisés. Impossible d’avoir des informations claires de la part du ministère de l’Éducation. Il maintient tout le monde dans un état d’attente et de tension perpétuelle. Ça ne peut pas continuer comme ça. On ne maintiendrait pas une banque dans ce flou ! Québec solidaire soutient les revendications des CEP et demande au gouvernement d’assurer la pérennité de ces organismes et de les maintenir au sein de leurs communautés respectives ».
Pour la députée, le plan d’affaires demandé aux CEP illustre bien la logique strictement comptable dans laquelle se complaît le Ministère. « Depuis son entrée en poste au gouvernement, notre ministre de l’Éducation a revêtu les habits d’un comptable austère. Comment des organismes qui dispensent gratuitement des services à des populations extrêmement marginalisées peuvent-ils survivre à l’application de cette logique ? Le gouvernement va-t-il exiger qu’ils monnaient leurs services auprès d’une population qui n’a pas un sou ? C’est ça, le projet libéral ? »
Québec solidaire demande au ministère de l’Éducation de financer adéquatement les centres d’éducation populaire en reconnaissant pleinement l’éducation populaire comme levier socioéconomique essentiel. Le Ministère doit aussi prendre tous les moyens nécessaires pour les maintenir dans leurs bâtiments actuels. Cela implique qu’il finance les coûts d’opération, de rénovation et d’entretien de ceux-ci. Ce n’est qu’à ces conditions que la pérennité des centres d’éducation populaire sera assurée.