Nous nous souvenons de l’assassinat des sœurs Mirabal, trois militantes politiques dominicaines qui furent brutalement exécutées en 1960 sous les ordres du chef d’État Rafael Trujillo.
Nous nous souvenons des femmes qui ont été tuées par leurs conjoints violents, abusifs et manipulateurs. Jusqu’à ce jour les violences genrées continuent de faire plusieurs victimes.
Nous nous souvenons des femmes Autochtones disparues et assassinées. Encore aujourd’hui elles disparaissent et se font assassinées à un rythme alarmant, pendant que les responsables de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées cherchent des moyens pour couper le tour de parole des familles et des proches des victimes, puis que malgré ces coupures insensibles et inacceptables l’Enquête continue paradoxalement à stagner.
Nous nous souvenons des femmes trans, surtout les femmes trans racisées, qui font face à des taux de violence tous aussi alarmants, comme l’assassinat de Sisi Thibert l’a tristement démontré cette année.
Nous nous souvenons des femmes lesbiennes et des femmes bisexuelles battues et assassinées à cause de leur orientation sexuelle.
ON SE SOUVIENT :
Geneviève Bergeron (née en 1968), étudiante en génie civil.
Hélène Colgan (née en 1966), étudiante en génie mécanique.
Nathalie Croteau (née en 1966), étudiante en génie mécanique.
Barbara Daigneault (née en 1967), étudiante en génie mécanique.
Anne-Marie Edward (née en 1968), étudiante en génie chimique.
Maud Haviernick (née en 1960), étudiante en génie des matériaux.
Barbara Klucznik-Widajewicz (née en 1958), étudiante infirmière.
Maryse Laganière (née en 1964), employée au département des finances.
Maryse Leclair (née en 1966), étudiante en génie des matériaux.
Anne-Marie Lemay (née en 1967), étudiante en génie mécanique.
Sonia Pelletier (née en 1961), étudiante en génie mécanique.
Michèle Richard (née en 1968), étudiante en génie des matériaux.
Annie St-Arneault (née en 1966), étudiante en génie mécanique.
Annie Turcotte (née en 1969), étudiante en génie des matériaux.
De toutes les femmes qui ont été assassinées par leurs conjoints, leurs partenaires, des amis, des connaissances et des étrangers. Des femmes comme Véronique Barbe, dont on ne respecte pas la mémoire aujourd’hui, puisqu’un film dans lequel son assassin Ugo Fredette joue un meurtrier qui tue plusieurs femmes est, selon la générique de fin, dédié « À la mémoire de Véronique Barbe ».
De toutes les femmes Autochtones disparues et assassinées, dont une liste incomplète de leurs noms se trouve ici : http://bit.ly/2BFffWs
De Sisi Thibert et de toutes les femmes trans assassinées.
De toutes les femmes lesbiennes et les femmes bisexuelles battues et assassinées parce qu’elles sont lesbiennes ou bisexuelles.
On se souvient de vous et on vous aime.
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