Rappelons que ce projet émettra 2 millions de tonnes de gaz à effet de serre en plus de polluants industriels massifs. Depuis des mois, des voix dans la région exigent un BAPE, légalement nécessaire pour étudier l’impact environnemental d’un projet industriel d’une telle ampleur.
« Ce projet économique augmentera à lui seul les émissions de GES du Québec de 2,4%. Le gouvernement a décidé de se passer d’une évaluation environnementale, alors qu’il prétend vouloir aller dans le sens contraire. Visiblement, l’influence des lobbyistes et des calculs électoralistes court-circuitent les règles démocratiques et même la loi sur le BAPE », dénonce le député de Mercier.

Selon Patricia Chartier, candidate solidaire dans Bonaventure, différentes alternatives ont été écartées et auraient pu rendre le projet plus acceptable et plus viable :
« Ce projet aurait gagné à être plus modeste, à être exemplaire en utilisant la biométhanisation plutôt que les combustibles les plus polluants que sont la coke de pétrole issue des sables bitumineux. Considérant l’ampleur des fonds publics impliqués, une telle industrie devrait enfin verser des redevances pour un fonds de diversification. Mieux : imaginons ce que 350 millions de fonds publics auraient pu appuyer comme projets économiques et sociaux pour la région ! ».

« De plus, des questions de santé publique sont aussi sans réponses comme les conséquences d’une telle initiative sur la santé des populations », déplore-t-elle.

Québec solidaire invite le gouvernement du Québec à ne pas céder à la tentation d’imiter le Premier ministre Charest qui, durant l’été 2012, a sillonné le Québec pour multiplier des annonces économiques à même les fonds publics. « Les Québécois-es en ont soupé de cette attitude électoraliste. Avec des mégaprojets polluants et des rubans coupés la veille des élections après des jeux de coulisse intenses, le PQ se dépasse », conclut la candidate solidaire.