Monique Voisine et Sébastien Bouchard, co-porte-parole de Québec solidaire, feront ressortir que le ministère des Ressources naturelles ne présente aucune critique de la politique économique canadienne basée sur l’augmentation de la production pétrolière aux fins d’exportation. Le gouvernement Charest, puis celui de madame Marois, ont suivi cette même direction laquelle doit pourtant être abandonnée.

L’augmentation de la production pétrolière albertaine commande la construction de l’oléoduc Énergie Est, de TransCanada Pipeline, dans Portneuf et sur la rive-sud de Québec. Ce type de transport s’ajouterait au transport du pétrole par train qui traverse en grande quantité nos régions de la Capitale-nationale et de Chaudière-Appalaches. Québec solidaire s’oppose fermement à la construction de cet oléoduc.

La hausse du dollar canadien consécutif à cette politique basée sur le pétrole a fait perdre près des milliers d’emplois au Québec, les produits québécois destinés au marché américain devenant trop chers. Encourager l’augmentation de la production du pétrole albertain par la construction d’un oléoduc va accentuer ce phénomène.

Québec solidaire propose un virage radical de notre économie qui permettra en même temps de faire face aux défis écologiques immenses qui sont devant nous. Ce virage doit être pris en charge par l’État et géré démocratiquement avec les citoyennes et citoyens, sur tout le territoire québécois.

Québec solidaire propose ainsi de créer des milliers d’emplois en misant sur les énergies vertes, mais tout d’abord en optant pour un vaste programme d’efficacité énergétique, lequel est beaucoup moins coûteux que le développement énergétique. Nos régions en bénéficieraient grandement car elles comptent des fabricants de portes et fenêtres et
Capitale-Nationale d’autres entreprises spécialisées dans l’efficacité énergétique. Des emplois pourront également être créés grâce à l’électrification des transports en commun.

Aussi, nous estimons que le Québec n’a pas besoin du pétrole sur l’Île d’Anticosti ou en Gaspésie, ni de plate-formes pétrolières dans le Golfe Saint-Laurent, projets qui vont à l’encontre de l’objectif de réduire rapidement et substantiellement nos émissions de GES.

Dans les régions de la Capitale nationale et de Chaudière-Appalaches, Québec solidaire propose d’autres moyens concrets, notamment le tramway, et des transports collectifs et actifs renforcés, permettant ainsi de diminuer le trafic automobile, tant sur la rive nord que sur la rive sud. Québec solidaire suggère aussi de procéder à un aménagement urbain cohérent avec les objectifs de réduction de nos émissions de GES. Cela passe, entre autre,
par une densification intelligente élaborée démocratiquement avec les citoyennes et les citoyens de nos régions.

Au Québec, et dans nos régions, nous avons la capacité de participer à la diminution drastique des gaz à effet de serre et la possibilité de préserver la qualité de l’air et de l’eau. Démontrons que le bien commun passe avant les intérêts des pétrolières.

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