D’une région du monde à l’autre, les attaques contre les droits des travailleurs et des travailleuses sont multiples. Partout, la retraite est parmi les conquêtes sociales remises en cause. Le 18 mars dernier, le Parlement suisse a accepté un projet désastreux pour les travailleurs et travailleuses de ce pays. Le plan Prévoyance Vieillesse 2020 est destructeur et injuste : il fera le bonheur des banques et des assureurs au détriment de la population.
La Loi fédérale obligerait les femmes à travailler une année de plus ou, à défaut, à subir une baisse à vie du montant de leur retraite. Il leur faudrait travailler jusqu’à 65 ans, au lieu de 6 actuellement, alors les inégalités salariales représentent 7.7 milliards de « manque à gagner » par année pour les femmes et qu’elles assument toujours l’essentiel du travail domestique. Par ailleurs, cette mesure serait la porte ouverte aux 67 ans imposés à toutes et tous. La hausse de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (qui touche plus lourdement les plus pauvres), entrainera la baisse du pouvoir d’achat des salarié-es et des personnes actuellement en retraite. Et pour les futurs retraités, il est prévu de baisser de 12% les rentes de la prévoyance vieillesse professionnelle, sans que les quelques mesures de compensation puissent garantir le maintien du niveau des rentes futures.
Un comité Non à la hausse de l’âge de la retraite. Non à la baisse des rentes s’est mis en place et a récolté les signatures nécessaires à un referendum qui aura lieu le 24 septembre. Le comité référendaire appelle les citoyennes et les citoyens à glisser un double NON dans l’urne. Un non à la hausse de l’âge de la retraite et à la baisse des rentes et un non à la hausse de la TVA et des cotisations sociales.
Plusieurs organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes font partie de celles qui, aux côtés d’autres, ont organisé les luttes contre de telles contre- réformes dans leur pays ces dernières années. Aujourd’hui, nous devons appuyer nos camarades suisses dans la bataille engagée : elle passe par le referendum du 24 septembre, mais avant tout par la campagne d’information qu’ils et elles mènent auprès des salarié-es, et par les luttes sociales qui pourront être menées. Nous savons que la tâche sera rude, surtout dans un pays miné par la soit disant « paix sociale » qui ne fait qu’entériner la guerre sociale menée par le patronat et les capitalistes ; mais c’est le rôle du syndicalisme que d’agir pour défendre les conquêtes sociales, en gagner de nouvelles et contribuer à la rupture avec les systèmes qui oppriment, volent et méprisent celles et ceux qui créent les richesses : les travailleurs et les travailleuses.
Il est bien naturel de retrouver au sein de ce comité de nombreux et nombreuses syndicalistes suisses ! Nous leur apportons tout notre soutien.
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