Ce recours à l’appareil policier par le collège de Maisonneuve survient à la suite d’une escalade continue des tensions entre l’association étudiante et l’administration. La SOGEECOM s’est toujours opposée à la tenue d’examens finaux après la date prévue de fin de session, passée laquelle de nombreux-euse-s étudiant-e-s ne sont plus disponibles. Elle a fait savoir à l’administration du collège son intention de faire grève si aucune entente n’était conclue par rapport à l’allongement de la session dès la fin mars. La SOGEECOM a passé deux mois à proposer des scénarios permettant d’éviter une séquence de grève. Chacun de ces scénario s’est heurté à une fin de non-recevoir, l’administration étant allée jusqu’à menacer les professeur-e-s de sanctions si ils ou elles acceptaient de coopérer avec l’association. Le directeur général, David Pilon, a refusé systématiquement de rencontrer les délégué-e-s étudiant-e-s.
Dans sa dernière communication aux étudiant-e-s, l’administration du collège réaffirmait sa « volonté de dialogue et de respect mutuel ». Une telle formulation ne peut manquer de surprendre de la part d’une direction qui a choisi d’avoir recours à des moyens judiciaires et policiers contre ses étudiant-e-s sans prendre la peine de rencontrer leur délégué-e-s.
La SOGEECOM et la CRUES estiment que la police n’a pas sa place sur les campus scolaires qui doivent demeurer des lieux d’enseignement de la démocratie. Elles tiennnent à réitérer qu’elles défendront toujours le droit des étudiant-e-s de faire grève et de lutter pour une société juste.
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