Dans un premier temps, dans le cas de Gaspé, rappelons que le permis de forage a été émis sans acune étude hydrogéologique au préalable et que le conseil municipal a tout fait pour adopter les distances proposées par les scientifiques, mais que le tribunal, suite à une poursuite de Pétrolia, en a décidé autrement. Ensuite, plus spécifiquement en rapport avec l’étude hydrogéologique, nous comprenons que M. Heurtel ne la connaît pas bien car celle-ci est claire sur les risques reliés à ce forage. Risques présentés à de nombreuses reprises par les citoyens et la Firme Savaria.
Aussi, les experts engagés par son ministère concluent par rapport à la présence de méthane thermogénique au forage n°1 qu’il faut en avoir la signature chimique pour en déterminer la provenance, mais que cela n’a pas été fait même si des mesures préventives ont déjà dues être appliquées dans certains foyers. Aussi, tout comme le spécifie le dernier rapport de l’Institut national de santé publique de mars 2015, les risques de voir la présence de radon augmenter à la venue d’un forage pétrolier est à considérer. Est-ce que M. le ministre sait qu’en Gaspésie le taux de radon est déjà plus élevé qu’ailleurs au Québec ?
Ce forage, même en phase d’exploration est inacceptable vu que le ministère de l’Environnement est l’enfant pauvre de tous les ministères. Le Québec veut se lancer dans le développement des hydrocarbures sans rien offrir aux populations les plus concernées. Les tests pour savoir si notre eau est contaminée sont très dispendieux et doivent être faits hors de la région ; aucun détecteur de radon n’a été installé dans aucun foyer, et l’nformation est inaccessible. Notre comité citoyen cherche à savoir depuis 3 ans la signature du méthane, réponse : « nous n’avons pas ce renseignement ». Nous voulons savoir si de mettre les membranes et les bâches autour du puits n°4 comme le recommande ses experts a été fait pour protéger la baie de Gaspé, réponse : « faudrait demander à la pétrolière », nous voulons savoir si la quantité d’eau prise est surveillée par quelqu’un, réponse : « non, ce type de forage ne requiert pas beaucoup d’eau et au cours des inspections, on vérifie ».
Le comité citoyen s’inquiète aussi de tout ce qui entoure la question juridique. Selon les informations reçues, les citoyens qui ont laissé passer la pétrolière sur leur propriété sont responsables à part égale avec la pétrolière des contaminations possibles de survenir et que la Ville n’a plus la responsabilité d’aller vérifier ce qui se passe sur le site du forage de 12km2, il faudrait des avis juridiques mais, encore là, c’est trop dispendieux.
M. Heurtel sait-il que notre comité citoyen a fait parvenir à l’automne 2014 au ministre Arcand une requête pour lui demander la révocation du permis qu’il avait émis à Pétrolia vu les risques encourus et ce conformément aux articles 273 et 304 de la loi sur les Mines qui permettent de le faire en tel cas, et que les arguments sont issus d’experts en la matière ? M. le ministre sait-il que nous sommes soumis à l’ignorance d’ententes secrètes entre la pétrolière et les citoyens dont le contenu n’est même pas accessible à la Ville mais que les contaminations, elles, et leurs conséquences ne seront pas confinées à ces quelques citoyens ?
Nous appuyons les conclusions du collectif scientifique que vous n’écoutez que « les pronostics exagérés et intéressés des promoteurs et de leurs lobbyistes » et demandons une rencontre dans les plus brefs délais.
(1) Pas de dérogations pour les municipalités, dit David heurtel, Le Devoir, 6 février, 2016