Édition du 23 avril 2024

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Québec solidaire

L'Hôtel-Dieu de Québec : quel avenir ?

Le comité de coordination de Québec solidaire Taschereau se positionne contre le déménagement de l’Hôtel-Dieu (31 mai 2013)

Le sort de l’Hôtel-Dieu de Québec, fondé en 1639 par les Augus­ineest actuellement incertain. Patrimoine de la province, il est le bien commun de toutes les Québécoises et Québécois.

(tiré du bulletin d’information des solidaires de Taschereau, Les solidaires, volume 4, numuéro 1 mai 2013.

Voir plus bas, la prise de position du comité de coordination de Québec solidaire Taschereau

L’Hôtel-Dieu de Québec

Site historique fondé en 1639 par les Augustines, c’est devenu un véritable campus, constitué de trois parties : un ensemble conventuel, le long de la rue des Remparts - le 18 février dernier, la première Ministre officialisait le Projet des Augustines - un ensemble hospitalier sur la Côte du Palais avec une hôtellerie -et un ensemble de centres de recherches sur la rue Mac Mahon. 2 300 personnes travaillent dans le secteur hospitalier, plus de 300 dans le domaine de la recherche. La capacité d’accueil est actuellement de 250 malades. Les missions de L’HDQ sont à la fois tertiaires (médecine très avancée) dans le traitement des maladies rénales et des cancers mais aussi générales avec les urgences et l’offre de soins de première ligne. Plus de 1500 greffes de reins ont été réalisées à L’HDQ.

Un projet d’agrandissement controversé et de rénovation nécessaire

La rénovation prévue portait sur quatre des bâtiments de cet ensemble, les autres étant déjà aux normes. Programmé depuis sept ans, le projet d’agrandissement n’avait pas été accepté d’emblée. Le scénario avait été autorisé en 2007. A la mi-février, le Comité stratégique avait confirmé l’avis favorable de la Ville de Québec, du Ministère de la Culture et de Parcs-Canada (Unesco). Plus de 50 millions ont déjà été dépensés, enveloppe totale prévue étant de 850 millions.

Le projet, à nos yeux, avait été intelligemment revu. Il aurait offert 305 lits, en plus des places à l’hôtellerie, ce qui lui permettait d’augmenter sa capacité d’accueil de 30%. Il proposait un nombre élevé de chambres privées. Le nombre de salles d’opération et de lits aux soins intensifs augmentait également. Les plans étaient prêts et les budgets accordés. Deux bâtiments avaient été achetés sur la rue Mac-Mahon : l’ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague et le Centre Nazareth. pour y installer 1 ’hémodialyse et la radiothérapie. Ce dernier centre devait également accueillir les patients externes pendant la rénovation du Pavillon Carlton-Auger.

Opérationnel d’ici trois ans, le nouveau débarcadère devait être construit et le bâtiment des cliniques externes réalisé ; La nouvelle aile sur le stationnement des urgences aurait alors été édifiée. Ce projet d’agrandissement répondait aux besoins des clientèles en oncologie et néphrologie, les maladies complexes nécessitant la collaboration de spécialistes de domaines très variés.

CHU de haut calibre, L’HDQ a bénéficié, sur quinze ans, de centaines de millions pour bonifier. Ses infrastructures de recherche (CRCEO). La qualité de l’environnement médical est reconnue, notamment autour du rôle-clé des infirmières pivot et des équipes multidisciplinaires.

Certes. tout n’est pas rose, personne ne nie les problèmes d’accès au centre hospitalier et notamment à son hôtellerie. L’hôpital est sur un escarpement, le stationnement, pas plus cher que sur les autres sites hospitaliers est mal signalé -défaut de l’ensemble de la vieille ville, comme la plupart des préjugés dont on l’accable, etc.

Un revirement complet des autorités

Premier coup de théâtre en juillet 2012 avec l’annonce de la fusion administrative des hôpitaux de Québec en un CHU unique fort de 1800 médecins. L’Institut universitaire de cardiologie ne s’y joint pas.

Deuxièeme coup de théâtre Le CHU suspend le 23 mars 2013 le projet d’agrandissement et rénovation de l ’Hôtel-Dieu au profit du transfert vers l’Enfant-Jésus des activités cliniques et de recherche. Le 26 mars, le gouvernement Marois entérine cette décision, le Ministre de la Santé insiste sur l’importance d’assurer, pour les citoyens du quartier, des soins médicaux de proximité .De plus, la présence de travailleurs et travailleuses étant un apport économique essentiel au Vieux-Québec, la ministre responsable de la Capitale propose d’installer des milliers de travailleurs de la fonction publique du Québec dans les locaux rendus vacants.( Communiqué gouvernemental du 26 mars 2013)

Pourquoi ce revirement ?

Un mois plus tôt, un groupe de 115 médecins, pratiquant majoritairement dans le plus gros hôpital de Québec, celui de l’Enfant-Jésus, avait écrit au MESS pour exprimer son inquiétude quant au bien­ fondé de la rénovation de l’HDQ. Leurs arguments étaient ceux-ci : le projet Hôtel-Dieu fonce dans un mur car l’hôpital est peu accessible, enclavé et fait partie du passé. Ces médecins influents proposaient d’agrandir l’ HEJ en y déménageant L’ HDQ. Faisons converger vers l’Enfant-Jésus les soins pour les maladies complexes, réduisant ainsi le transfert des patients d’un hôpital à l’autre, facilitant l’accès en automobile. Sans aucune entrave patrimoniale, la construction se fera à moindre coût.

Dans une entrevue interne, le 18 avril, la directrice de L’HDQ confirmait que la fusion de 2012 « donne la possibilité de tisser des liens plus étroits entre des spécialités médicales. Par exemple, regrouper les services d’hémato-oncologie de J’HDQ et de L’HEJ, rapprocher les sciences neurologiques (HEJ) de la radio-oncologie (HDQ) ) pour mieux traiter les patients atteints d’une tumeur au cerveau. »

 Abasourdie, la communauté médicale de l’Hôtel-Dieu a mis quelque temps à réagir. S’est constitué le FMDP-HDP, soit le Forum des médecins, dentistes et pharmaciens de l’Hôtel-Dieu de l’Hôtel-Dieu de Québec [1] qui regroupe 186 personnes oeuvrant à l’HDQ, soit 85% de son personnel médical. Trois d’entre eux font entendre leurs voix dans les médias, en réfutant point par point les arguments de leurs confrères, « Le projet de super hôpital : un exercice comptable au bénéfice du gouvernement », affirme le Forum le 8 mai, .tandis que le Dr Paul Isenring dans son article « Sauvons l’hôpital L’Hôtel-Dieu de Québec » débat des fusions, grandeurs et malades Le regroupement de services dans un mé­ gacentre hospitalier est un concept du passé, Il ne diminue pas les coûts car la gestion et l’administration sont trop complexes ; La satisfaction des patients est moindre car les hôpitaux sont impersonnels,

Arguments de taille : Il y a déjà une synergie de spécialités à L’HDQ, Pourquoi la disperser ? Certaines villes historiques, Barcelone, Saint­ Malo, ont maintenu dans leur centre ville leur hôpital.

Il est minuit moins une

Avant la fin juin, deux comités directeurs restreints donneront les conclusions de leurs travaux de réflexion : l’un analyse le potentiel d’un nouveau scénario immobilier à l’Hôtel-Dieu de Québec ; le se­cond étudie le potentiel du site de l’Enfant-Jésus, Une consultation des équipes cliniques se déroule actuellement, entre 16h30 et l8h, le seul scénario discuté étant celui du déménagement. Leurs recommandations tomberont au lendemain de la session parlementaire,

La difficulté d’adopter une opinion éclairée

Le manque de transparence des autorités est évident. Le Dr Isenring, ce 15 mai dans le Soleil dénonçait un « simulacre de consultation », L’HDQ ne répond plus aux demandes externes d’information, Aucune analyse préliminaire, aucune consultation des intéressés, les médecins de l’ HDQ , les seules données probantes ont été fournies par le Dr Vallières,

L’importance des enjeux nécessite un débat citoyen

Au-delà d’une querelle de spécialistes, plusieurs enjeux sont cruciaux :

 Celui d’une conception humaine de la médecine

 Celui de l’administration éléphantesque avec sa « fusionomanie ».

Depuis 1995, le nombre de gestionnaires du Ministère est passé de 3 000 èa 10000. La Directrice de L’HDQ proposait, en avril,« d’aplatir le plus possible la structure de sorte que les intervenants sur le terrain ne soient jamais plus de quatre paliers hiérarchiques de la direction ».

 Celui de la place des patientEs. Quels avantages amène le déménagement ? La Supérieure du Monastère des Augustines concluait son soutien au Forum par ces mots, le 17 mai : « On oublie le malade au centre de tout »

 L’impact sur le Vieux-Québec, un « Vieux-Québec vivant et habité » recommandait en 2008 les Etats-Généraux sur le Vieux-Québec. La perspective de déménager les fonctionnaires dans la tour rose laisse perplexe par son improvisation.
Ramènera-t-on des services de proxi­ mité dans le quartier ?

Un hôpital de type Jeffery Hale serait maintenu sur le site : L’accès aux services externes de L’HDQ est actuellement ouvert à toutes et tous puisqu’il ne reste plus de cabinet de médecin généraliste depuis bientôt dix ans dans le Vieux-Québec.

Troisième coup : Un coup de tonnerre lors du Conseil de quartier du Vieux-Québec

Invités par le Conseil de quartier, deux membres du Forum, les Dr lseming et Plante, nous ont informé, le 22 mai, des intentions de l’administration, corrobo­ rant cc que nous avions découvert dans les communiqués internes de L’ HDQ.

Un simple exercice comptable

Les 850 millions prévus au projet HDQ ( moins les 50 déjà dépensés) seront utilisés autrement : 200 millions permettront à L’HEl de développer sur 50n site le « projet de neurosciences » ( Phase 1) ; 250 millions de développer un projet de radio-oncologie sur ce même site ( Phase II), les quatre cents millions restant serviront dans une phase ultérieure à déménager les activités cliniques de L’HDQ vers l’HEJ.

Le Ministre Hébert voulait, le 26 mars,« le maximum de résultats pour nos dollars »,

Est-ce Loto-Québec qui financera le déménagement des activités de recherche (coût prévisible : 200 Millions), des 60 chambres de l’hôtellerie. Combien coûtera la mise aux normes de la « tour rose », le réaménagement des espaces de l’HEl. Les comptables du Minis­ tère devraient arriver à un projet de 2 à 3 milliards de dollars et à des délais très longs.

Ce projet de déménagement est un gaspillage d’argent public, les investissernents faits à L’HDQ depuis quinze ans l’auraient été en pure pene, le CRCEO a mérité de nombreux prix pour son architecture.

Dans le scénario catastrophe, présenté par le Forum, L’Hôtel-Dieu de Québec devient une tour à fonctionnaires. Une étude préliminaire de la capacité de reconversion de 19 des 24 bâtiments est commencée depuis le 13 mars. Tous les scénarios de réutilisation des immeubles sont sur la table : vente, transformation en polycliniques ,etc , C’est à grand pas que le privé s’introduira dans ce lieu patrimonial.

Le projet de L’Enfant-Jésus, qualifié par le ministère de« scénario éventuel de CHU regroupé de façon réaliste »., serait à terme un hôpital de 800 lits à partir du dédale de ses 20 ailes actuelles.

Quels impacts sur le Vieux-Québec ? Il s’agirait d’une perte de ri­chesse intellectuelle, Le site sera « persona non grata » et se videra peu à peu de sa substance médicale et scienti fique , aucun recrutement de personnel n’étant envisageable, L’HDQ comme le Vieux-Québec avec lequel il partage les préjugés de bien des Québécois, pas forcément banlieusards .se transformera en un gigantesque cadavre immobilier. TO’Jt le monde le croit déjà mort.

Le Conseil de quartier, de concert avec le CCVQ et des associations de commerçants du Vieux-Québec, votera à sa prochaine séance une résolution contre le déménagement de L’HDQ.

L’été de tous les dangers : le gouvernement doit annoncer le 8 juillet prochain sa décision.

Mobilisons-nous : Sauvons L’Hôtel-Dieu de Québec

Il n’est pas encore parti. Un scénario B qui ne démantèlerait pas L’HDQ est­ il envisageable avec du résidentiel intergénérationnel sur la rue Mac-Mahon ? Et un partage de spécialités entre les deux sites, aux missions différentes.
Citoyens ,médecins, employés, patients doivent reprendre leur pouvoir sur leur santé. II faut obliger les soit-disant décideurs à changer leurs paradigmes, leurs façons de faire et à réintroduire dans tout le système de santé des approches patients-partenaires, de la prévention, et à déve­ lopper des services de première ligne. Plutôt que de démolir une insti­ tution patrimoniale, démolissons les silos qui encombrent ministères et hôpitaux, les paliers qui éloignent le patient de son médecin et reven­ diquons notre droit à des hôpitaux de dimension humaine en respectant l’Esprit des Iieux.« L’HDQ, c’est le Vieux-Québec »


31 mai 2013

Le comité de coordination de Québec solidaire Taschereau se positionne contre le déménagement de l’Hôtel-Dieu

Réuni hier soir, le comité de coordination de Québec solidaire Taschereau a adopté la proposition suivante au sujet du projet d’abandon de la rénovation et de l’agrandissement de L’Hôtel-Dieu de Québec :

•Considérant que le gouvernement Marois a annoncé le 26 mars 2013 l’abandon de la rénovation et l’agrandissement de l’hôpital L’Hôtel-Dieu de Québec (HDQ) en prétendant que le projet « fonçait dans un mur » et ce, sans en expliquer les raisons ;

•Considérant que le projet de rénovation et d’agrandissement de L’HDQ, estimé au coût de 850 M$, est en préparation depuis 2006, que 55 M$ ont été dépensés jusqu’à ce jour et que les travaux devaient débuter en septembre prochain ;

•Considérant que le projet de rénovation et d’agrandissement de L’HDQ n’implique que la réfection de 4 des 24 bâtiments que compte le campus de L’HDQ ; les 20 autres bâtiments ne nécessitant pas de travaux majeurs ;

•Considérant que 2600 employéEs, chercheurEs, professionnelLEs de recherche et étudiantEs graduéEs de L’HDQ participent à la vitalité économique du Vieux-Québec et ce, 24h/24 et 7j/7, en plus de tous les visiteurs des malades quotidiennement ;

•Considérant qu’après la rénovation et l’agrandissement de L’HDQ, l’hôpital aura une capacité de 310 lits dont près de la moitié seront en chambres privées (non payantes), ce qui diminue grandement les risques de maladies nosocomiales ;

•Considérant que le CRCEO (Centre de Recherche Clinique En Oncologie) et les deux centres de recherche (le 9 et le 10 McMahon) ont été construits ou rénovés dans les dernières années au coût de 230 M$ et que leur vocation deviendra incertaine advenant un déménagement vers l’hôpital l’Enfant-Jésus (HEJ) ;

•Considérant que le projet de l’HEJ n’inclut pas le déménagement des centres de recherche du 9 et du 10 McMahon, mais seulement celui du CRCEO ;

•Considérant que les coûts pour le déménagement de L’HDQ vers le site de l’HEJ dépasseraient largement le 850 M$ budgété par l’administration du CHU pour atteindre de 2,2 à 2,6 G$ (voir annexes) ;

•Considérant que les autres bâtiments (école St-Louis de Gonzague, hôtellerie, casernes, maison Nazareth, etc.) seront vendus ou auront un avenir incertain (condos de luxe ? cadavres immobiliers ?) ;

•Considérant que le gouvernement Marois projette de remplacer l’équipe hospitalière par 1000 fonctionnaires s’établissant dans la tour rose, ce qui mettra fin à la mission hospitalière du Vieux-Québec ;

•Considérant que les hôpitaux comportant de 300 à 400 lits sont considérés optimaux sur le plan de l’efficacité de la gestion alors que les méga-hôpitaux construits dans les années 90 connaissent des ratés causés par une administration lourde et déshumanisée (Posnett 1999) ;

•Considérant que L’HDQ, institution fondée en 1639 par les Augustines de Dieppe et plus vieil hôpital au nord du Mexique, contribue à la perpétuité du patrimoine historique et culturel du Vieux-Québec ainsi que de tout le Québec ;

•Considérant l’important délai supplémentaire imposé par le déménagement de l’hôpital, ce qui privera la population de services additionnels durant plusieurs années ;

•Considérant qu’il y a une incertitude à savoir s’il restera un service médical sur le site de L’HDQ après son déménagement (CLSC par exemple) ;

•Considérant que le déménagement de l’hôpital engendrerait une perte de services de santé de proximité pour les résidants des quartiers St-Roch, St-Jean-Baptiste et du Vieux-Québec, et que cela pourrait engendrer une diminution de la qualité de vie des citoyens ;

•Considérant que 90% des médecins et 100% des pharmaciens, dentistes et chercheurs de L’HDQ s’opposent au déménagement de l’hôpital ;

•Considérant que le Comité de citoyens du Vieux-Québec s’oppose au déménagement de l’hôpital ;

Le comité de coordination de Québec solidaire Taschereau appuie le projet de rénovation et d’agrandissement de l’hôpital L’Hôtel-Dieu de Québec et s’oppose au déménagement de l’hôpital L’Hôtel-Dieu de Québec sur le site de l’hôpital l’Enfant-Jésus.

Annexes explicatives : (Les données proviennent du comité d’action du FMDP-HDQ.)

Brève présentation du budget estimé par l’administration du CHU pour la relocalisation de L’HDQ vers l’HEJ :

•Phase I : 300 M$ pour la construction du pavillon des neurosciences (projet n’ayant aucun lien avec L’HDQ ; l’HEJ demande du financement depuis des années pour construire ce pavillon) ;

•Phase II : 250 M$ pour construire le pavillon de radio-oncologie (Ce pavillon doit être construit peu importe le sort de L’HDQ puisqu’il y a un bris de service en radio-oncologie à l’heure actuelle, i.e., une demande de soins qui dépasse largement les capacités actuelles d’offre dans la ville de Québec. Dans le projet de L’HDQ, il était question de construire ce pavillon dans la maison Nazareth derrière l’école Saint-Louis de Gonzague) ;

•Phase III : 550 M$ restant pour reconstruire l’équivalent de L’HDQ (Il est impossible de construire un hôpital de 300 lits pour 550 M$ de nos jours*. Quand on donne de tels chiffres au départ, on n’estime que les coûts en m2 pour construire l’édifice en tant que tel. Les coûts reliés à la conception et aux équipements ajoutent à la facture finale +50 % minimum du prix de l’édifice. La phase III coûterait au minimum 825 M$ même si elle commençait aujourd’hui, ce qui est comparable au coût de rénovation d’agrandissement de L’HDQ).

Coûts estimés réels :

•900 M$ pour le nouvel hôpital (incluant l’inflation) ;

•250 M$ pour le pavillon de radio-oncologie ;

•200 M$ pour la reconstruction des centres de recherche (les centres de recherche hospitaliers ne peuvent être détachés d’un hôpital) ;

•50 M$ pour reconstruire l’hôtellerie ;

•100 M$ pour l’aménagement du terrain de l’HEJ (nouvelles bretelles et stationnement) ;

•300 M$ pour la rénovation de L’HDQ actuel (notamment pour le mettre aux normes sismiques (200 M$ minimum)) pour en faire une tour de fonctionnaires et un CLSC potentiel (le ministre Bolduc parlait même de 700 M$ en 2011) (Fb) ;

•300 M$ de pertes en investissements (environ 70 M$ déjà engagés dans le projet + 230 M$ pour les centres de recherche construits à neuf ou rénovés depuis 15 ans) ;

•100 M$ pour les mises à niveau de l’HDQ en attendant le transfert d’ici 15 ans.

Pour un total de 2,2 à 2,6 G$ alors que la rénovation de l’HDQ coûte 850 M$ + 250 M$ pour la radio-oncologie = 1,1 G$. C’est au moins 2 fois plus cher sans que l’on ajoute un seul m2 ou un lit de plus pour les malades.

*Baie St-Paul : 136 lits pour 375 M$, CHUM : 760 lits pour 2,5 G$ et le CUSM : 500 lits pour 1,5 G$.

Référence

Posnett, J. (1999). « Is bigger better ? Concentration in the provision of secondary care. » BMJ 319(7216) : 1063-1065.


[1Voir articles et pétitions sur le site « Sauvons L’hôpital L’ Hôtel­ Dieu de Québec ». Pour information : Marie Laroche (RTCOMM.) (418)-840-4040

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