Il est à noter que, le 6 mars dernier, l’Office national de l’énergie a donné le feu vert au projet d’inversion du flux de l’oléoduc 9B, sans prendre en considération les recommandations des divers organismes environnementaux. « Madame Marois se déresponsabilise en affirmant que c’est l’office national de l’énergie qui a autorité dans ce dossier. En réalité, le PQ a courbé l’échine devant le lobby pétrolier, tout simplement. J’estime que le PQ a trahi la population dans ce dossier en se rendant complice d’un fédéralisme pétrolier » s’insurge Mme Lessard.
 
« Il est utopique de penser qu’on peut autoriser un tel projet sans courir des risques graves. En plus d’être inversé, le flux augmentera de 25% dans l’oléoduc. On parle ici d’un pipeline vieux de 40 ans, rongé par la corrosion et fissuré ! Ce sont des cours d’eau, des terres agricoles et des communautés entières qui sont en jeu ! Et même si le pétrole qu’on amène ici avait le potentiel de créer quelques emplois, ce serait à quel prix ? Le prix de la santé de nos enfants ? Je voudrais rappeler que l’Est de l’île de Montréal est une zone à haute prévalence d’asthme infantile. Est-ce une coïncidence ou devrions-nous plutôt nous questionner sur l’impact des raffineries sur la qualité de l’air ? » dénonce Mme Lessard.
 
Rappelons que plusieurs experts se sont déjà prononcés quant au haut risque de rupture de la ligne 9B dans ses premières années d’exploitation. Richard Kuprewicz, expert international en sécurité d’oléoducs, affirme par ailleurs que le système de détection de fuites et les plans d’intervention d’urgence d’Enbridge sont inadéquats et qu’il faudrait jusqu’à quatre heures pour l’amorce d’une intervention d’urgence pour les régions métropolitaines de Toronto et de Montréal. De plus, l’oléoduc 9B longe le fleuve Saint-Laurent et traverse la rivière des Milles Îles. En cas de fuite, l’oléoduc mettrait en danger l’approvisionnement en eau potable de milliers de personnes et entraînerait des coûts de plusieurs milliards de dollars, sans compter le risque de pertes humaines.
 
« Pour moi, il est évident qu’il est temps de sortir de l’exploitation absurde des énergies sales pour se diriger vers les énergies vertes. Le pétrole des sables bitumineux est de 3 à 4 fois plus polluant que l’exploitation de pétrole conventionnelle. Au Québec, nous possédons les ressources et les compétences pour devenir un véritable modèle en matière de développement durable. Québec solidaire s’impose comme le seul parti environnementaliste, le seul parti qui fasse passer les intérêts des citoyennes et citoyens avant le profit à court terme d’industries privées ! » affirme la candidate.