Édition du 26 mars 2024

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Opinion

Pour la levée du blocus économique et financier contre Cuba

C’est le 30 octobre prochain que l’Assemblée générale des Nations Unies adoptera en grande majorité, pour la quatorzième année consécutive, la résolution présentée par Cuba et demandant la levée du blocus économique et financier sur son territoire, imposé à l’île depuis près de cinquante ans par le gouvernement des États-Unis.

Quelques jours avant cet appel répété de la majorité internationale, George W Bush a le culot de convoquer toute de la presse, non pas pour annoncer des mesures efficaces pour en finir avec les feux qui ravagent le sud de la Californie, mais bien pour fustiger la communauté internationale à le suivre pour mettre fin au système politique et social que les cubainEs se sont légitimement donnés.

Dans son discours démagogique, parlant de goulag tropical et de système qui a prouvé sa faillite, ce dernier prétend que les É-U sont le pays qui aide le plus Cuba sur le plan financier, sans spécifier bien sûr que cette "aide" est strictement destinée aux groupes, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’île, qui travaillent pour le renversement du gouvernement socialiste.

Il est bien démontré que ce blocus, poliment appelé ’embargo financier’, a fait perdre à Cuba des centaines de milliards de dollars depuis 1959 : il est tout à fait hypocrite de venir clamer que c’est un système qui ne fonctionne pas, quand on met tout en oeuvre pour asphyxier l’économie cubaine et inciter tous les autres pays à ne pas transiger avec ce pays, sous peine de menaces et de sanctions.

Où est donc la dictature ?

Serait-ce dans un pays pauvre qui accorde la gratuité médicale et scolaire à tous et à toutes, qui forme gratuitement sur son territoire des milliers de médecins provenant de pays du Tiers Monde, qui envoie plus de 30000 travailleurs et travailleuses de la santé aux quatre coins du globe pour soulager la misère des plus démuniEs, qui est présent dans 47 pays avec une méthode d’alphabétisation massive destinée à des dizaines de générations ?

Ou serait-ce dans un pays dit "riche" qui ne possède pas de système universel de santé et d’éducation, où une grande majorité n’a pas les moyens de se payer des services médicaux de base, et encore moins de se payer des études universitaires, dans un pays qui envoie des soldatEs semer la mort et la désolation, sous prétexte de mensonges, dans le but de voler le pétrole des IrakienNEs, et qui bientôt menacera l’Iran d’utiliser contre lui la bombe nucléaire ?

M. Bush : la transition, ce n’est pas à Cuba qu’elle doit s’effectuer. C’est entre vos propres murs, vous qui menacez toute la planète, pendant qu’à Cuba, tout est mis en oeuvre pour soulager et affranchir ceux et celles que votre système d’injustice plonge dans toujours plus de pauvreté et de misère.

Mots-clés : Cuba Opinion

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