Édition du 16 avril 2024

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Europe

Russie : fuite en avant du régime face à la catastrophe à venir, crise de l’opposition, croissance de la protestation sociale

Aujourd’hui, presque tout le monde en Russie sait qu’il ne faut croire ni les promesses ni les pronostics des autorités officielles. Ainsi, en mars 2015, dans le contexte de hausse de l’inflation, le ministre des Finances Siluanov a déclaré avec assurance que « le pic négatif est passé et nous voyons des moments de stabilisation », et en décembre dernier, la présidente de la Banque centrale, Mme Nabiullina, a même déclaré qu’« il n’y a pas de crise dans le système bancaire »… [1]

Ce flux infini de déclarations peut être expliqué partiellement par le souci de contenir la panique parmi la population. Il semble que l’élite de Poutine n’a pas vraiment de plan à long terme pour sauver l’économie du pays. Le cynisme sans limites de cette élite se combine étrangement avec une foi presque mystique en la « main invisible du marché », qui les sauvera comme dans les années 2000, quand les prix du pétrole ont augmenté et sont devenus un véritable cadeau du destin. Par conséquent, Poutine était tout à fait sincère quand, en décembre 2014, immédiatement après le « mardi noir » (lorsque le rouble s’est effondré de 15 points), il a déclaré que « la croissance est inévitable, notamment parce que la conjoncture économique extérieure va changer » [2].

Offensive libérale

En même temps, une autre logique est visible, une logique purement néolibérale : utiliser le ralentissement économique et l’appauvrissement de la population pour la promotion des « réformes structurelles », réduisant radicalement les standards sociaux et le coût de la main-d’œuvre dans le pays. Ainsi, selon les estimations des experts Vnesheconombank de l’État, l’absence de l’indexation et la dynamique continuent de réduire les revenus de la population et contribuent à faire que la part des bénéfices bruts dépasse la part des salaires, et ainsi à rétablir l’attractivité du pays pour les investisseurs [3].

On retrouvera la même logique dans les discussions sur une éventuelle privatisation à grande échelle des biens de l’État, comme la Compagnie des chemins de fer russes et une très grande « Sberbank ». Ce n’est pas par hasard qu’en mars 2016 à Moscou, la mission conjointe du FMI et de la Banque mondiale a salué la politique « anti-crise » du gouvernement russe.

Il est essentiel de noter que la recherche de nouvelles sources de revenus du gouvernement dans les conditions d’approfondissement de la crise et de la chute des prix du pétrole stimulera plus la militarisation de l’économie et, par conséquent, une politique étrangère agressive. Au cours des dernières années, les investissements massifs dans la production d’armes sont restés l’une des principales priorités du gouvernement, et le budget militaire en 2016 est augmenté à 4 % du PIB (0,8 % de plus que l’année dernière) [4]. L’opération militaire en Syrie, en plus des objectifs de politique étrangère, a clairement servi de publicité pour les dernières innovations militaires. L’un de ses résultats est le fait que l’Inde, l’Algérie et d’autres pays ont commandé les bombardiers et les hélicoptères militaires russes pour un montant total de 7 milliards de dollars..

Poutine, patriotisme et manœuvres politiques

En septembre 2016 auront lieu en Russie les élections parlementaires. Le fait que cet événement politique soit considéré par tout le monde (y compris les autorités du Kremlin) comme particulièrement important peut paraître étrange, puisque dans le cadre du régime autoritaire et présidentiel qui s’est instauré dans le pays,qui se caractérise par une insignifiance totale de toutes les branches du pouvoir sauf l’exécutif, le Parlement est incapable d’avoir un quelconque rôle politique indépendant....

Sa composition n’influence guère la formation du gouvernement et pratiquement toutes les initiatives législatives importantes sont élaborées soit par les ministères, soit par l’administration présidentielle pour ensuite être soumises au rituel symbolique d’une approbation par la majorité parlementaire loyale. Mais tout de même, les élections parlementaires ont une grande signification pour le système politique russe, car en fait, elles jouent le rôle d’un plébiscite bonapartiste qui légitime le pouvoir en général, en particulier sa politique actuelle.

Durant toute l’époque poutinienne, les élections parlementaires et présidentielles faisaient partie d’un seul cycle politique qui suivait le même scénario : le triomphe électoral du parti dirigeant Russie Unie devait précéder et garantir le triomphe encore plus sensationnel de Vladimir Poutine. En décembre 2011, ce mécanisme est tombé en panne : la fraude électorale en faveur de Russie Unie a provoqué des manifestations de masse qui exprimaient le mécontentement du peuple contre ce régime politique dans son ensemble. Le mécanisme relativement doux d’une « démocratie dirigée », qui se basait sur la dépolitisation d’une majorité de la population, n’était plus valable. La victoire de Vladimir Poutine aux élections de 2012 a marqué un tournant plus à droite du régime qui a déterminé le contenu du consensus autour de la figure du président.

Dorénavant, il n’était plus vu comme un technocrate intelligent qui a assuré la croissance économique, mais comme le leader national auquel le pays doit se rallier face aux complots et aux menaces extérieures. La réaction agressive par rapport au Maïdan de Kiev, puis l’annexion de la Crimée et l’intervention à l’Est de l’Ukraine, avaient pour but la transformation des relations entre le pouvoir et la société. Dans ce sens, les événements de 2014 ont confirmé la thèse ancienne de Clausewitz : la guerre est la continuation de la politique intérieure... Désormais, le soutien au pouvoir actuel est présenté non comme un choix rationnel, mais comme un devoir citoyen rejoignant le dévouement patriotique à son pays, pour son indépendance et ses intérêts nationaux.

Bonapartisme et patriotisme

Ce nouveau contenu idéologique a été bien formulé par Vyacheslav Volodin, le consultant politique principal du Kremlin : « Tant qu’il y a Poutine, la Russie existe. Pas de Poutine, pas de Russie. » Une personnification pareille signifie de fait que la figure d’un « père » symbolique Poutine s’élève au-dessus de la politique quotidienne. Vous pouvez être libéral ou nationaliste, un partisan de l’intervention de l’État dans l’économie ou un adepte du marché libre, ne pas aimer les autorités centrales, les ministres ou les gouverneurs... Mais une liaison « Poutine-Crimée-Russie » s’impose en dehors de tous doutes et ressentiments. Ceux qui ne sont pas d’accord sont mis tout simplement en dehors du spectre politique russe et deviennent les « traîtres de la nation » (comme l’a dit le Président lors de son fameux discours « de la Crimée » en mars 2014 [5]).

Suivant cette logique, la responsabilité de la chute du niveau de vie et des conséquences de la politique néolibérale « anti-crise » est portée par les ministres, les députés, les gouverneurs, par n’importe qui... sauf par le président. Même aujourd’hui, alors que l’effet de propagande concernant la « réunification avec la Crimée » commence à considérablement s’affaiblir, le soutien du Président reste assez fort. Ainsi, selon les derniers sondages d’opinion du Centre Levada, 81 % font confiance à Poutine, tandis que 41 % ne font plus confiance au Premier ministre Medvedev et 47 % ne croient pas le gouvernement en général... [6]

Manœuvres électorales

Cette dynamique inquiétante a poussé le Kremlin à prendre la décision d’avancer les élections parlementaires de décembre 2017 à septembre 2016, et, à l’inverse, de reporter les élections présidentielles de mars 2017 à mars 2018. Le sens de cette manœuvre est évident : les élections parlementaires et présidentielle ne doivent plus représenter les deux parties du même scénario, mais construire deux scénarios distincts. Selon le premier, le cercle restreint des partis composant la symphonie du « consensus de Crimée » vont critiquer le gouvernement en rivalisant avec lui pour capter les sympathies de la population mécontente. Selon le deuxième, l’instinct patriotique naturel ne doit laisser aucune place aux doutes sur la nécessité de donner un soutien absolu à Poutine.

Les partis de « l’opposition officielle », les communistes (KPRF) et Russie Juste se sont déjà focalisés dans ces campagnes électorales sur la critique féroce du gouvernement, exigeant même sa destitution. Ces deux partis administrés « manuellement » depuis le Kremlin jouent le rôle de baromètre de la critique tolérée. Gennady Zyuganov (KPRF) et Serguey Milonov (Russie Juste) soutenaient toutes les initiatives politiques importantes du Kremlin, à commencer par l’adoption de lois de plus en plus répressives contre les « agents étrangers » [7] et par le soutien militaire du régime de Bachar el-Assad en Syrie. En même temps, en se positionnant en tant que « gauche » du spectre politique, ils montrent l’étendue des opinions au sein du consensus poutinien qui contient la possibilité de critiquer certains ministres et les mesures impopulaires prises par le gouvernement. Dans les conditions de l’augmentation du mécontentement populaire (qui est surtout passif pour le moment), le parti Russie Unie, dont les représentants sont à la tête du gouvernement et constituent la majorité des gouverneurs, peut devenir un « bouc émissaire » rituel.

Même s’il y a de fortes chances pour que ces truquages politiques s’avèrent efficaces et qu’en automne le Kremlin obtienne le Parlement entièrement à sa botte, les élections suivantes deviendront la première démonstration nationale du peuple mécontent des conséquences de la crise économique.

Récession économique, austérité et pauvreté

Les conséquences sociales d’une récession économique ont déjà touché la majorité de la population qui commence à mettre en doute l’explication propagandiste de ses causes par les intrigues de l’Ouest...

L’instauration des sanctions internationales et la chute des prix du pétrole depuis 2014 ont contribué à la chute de la production que l’on a déjà observée en 2012. De plus, au moment de la chute majeure du rouble au marché des changes fin 2014, le Premier ministre Medvedev [8] a reconnu que « la Russie n’est jamais sortie de la crise depuis le 2008 ». En 2008, la crise mondiale n’a pas seulement influencé l’économie russe affaiblie, mais elle a aussi provoqué une ruine de longue durée de tout le système capitaliste post-soviétique qui a renforcé les activités militaires et la consolidation du régime à l’intérieur du pays. Pourtant, c’est pendant ces deux dernières années que la baisse massive des revenus pétroliers combinée avec la perte de possibilité de refinancement à l’Ouest pour les banques russes ont laissé au gouvernement de moins en moins de marge de manœuvre. La stratégie ancienne de rapiécer les trous dans l’économie avec l’aide des fonds de réserve gouvernementaux ne marche pratiquement plus aujourd’hui. En même temps, l’ampleur actuelle de la crise indique que la perspective d’une catastrophe sociale devient de plus en plus réelle.

Ainsi, vers la fin de 2015, le déclin de l’économie russe a atteint 3,7 %, tandis que l’inflation a atteint 15,5 % (avec un maximum de 16,9 % en mars 2015). Les taux de pauvreté sont frappants : le nombre de personnes ayant un revenu inférieur au seuil de pauvreté a augmenté de 16,1 millions à 19,2 millions de personnes (ce qui représente 13,4 % de toute la population) pendant cette courte période. Il est intéressant de noter que, fin d’année dernière, le minimum vital fixé par le gouvernement était de 9 452 roubles, à savoir 123 euros. On peut imaginer quel pourcentage de la population du pays possède des revenus légèrement plus élevés que ce chiffre infime, mais qui sont au-delà du seuil de pauvreté reconnu officiellement. En outre, selon les derniers sondages, 73 % des Russes n’ont pas d’économies pour « les mauvais jours » et dépensent tout leur salaire pour les biens les plus nécessaires quotidiennement [9].

Un chômage bas ?

Dans ce contexte, vu de l’extérieur, les chiffres du chômage n’ont pas l’air d’être si mauvais : les statistiques officielles le fixent à 5,8 % [10], c’est-à-dire 4,4 millions de personnes. Ce nombre comprend aussi celles et ceux en recherche active de travail, mais qui ne sont pas enregistrés à la bourse du travail. De plus, le nombre de ceux qui ont été inscrits à la bourse a augmenté de 70 000 personnes (soit de 7 %) pendant les trois premiers mois de 2016. Les taux de chômage relativement bas et une baisse beaucoup plus rapide du niveau de vie s’expliquent par les efforts du gouvernement à maintenir l’emploi formel (à l’aide des réductions des salaires et du temps de travail). Ainsi, la pratique de « vacances non payées » est très répandue parmi les grandes entreprises industrielles. La motivation importante est « le maintien de la stabilité sociale », pas tant dans les grandes villes, où, en cas de licenciement, on peut trouver un autre emploi peu rémunéré, mais surtout dans les prétendues « mono-villes » construites à l’époque soviétique autour des grandes industries. Dans le cas des licenciements à grande échelle dans ces entreprises, une partie importante de la population de la ville est mise automatiquement dans la catégorie des chômeurs « chroniques », et toute la ville se transforme en lieu de troubles sociaux potentiels...

Déjà au stade de l’adoption du budget pour l’année 2016, le Premier ministre Medvedev a déclaré [11] : « Nous ne pouvons pas nous passer d’une rationalisation importante des coûts, et celle-ci ne doit pas être faite d’une manière simple, comme on le faisait souvent en augmentant le fardeau fiscal des entreprises, mais en réduisant les dépenses inefficaces ».

Selon Medvedev, l’indexation des pensions représente par exemples des « dépenses inefficaces ». Aussi, il a été proposé de supprimer l’indexation pour les retraités qui travaillent (14,9 millions) et de réduire l’indexation globale des pensions à 4 % (avec une inflation officiellement prévue de 10 %).

Le mécanisme d’indexation des salaires dans le secteur privé est mal conçu dans la législation du travail russe et n’existe qu’à titre indicatif. Pour tous les travailleurs du secteur public, l’indexation n’a jamais été réalisée au cours de ces deux dernières années. Et pour ce secteur, il est significatif que l’augmentation des salaires (qui n’est pas en mesure de couvrir les pertes de l’inflation) est prévue par le gouvernement à l’automne 2016, évidemment à des fins propagandistes à la veille des élections.

Établi dans un esprit d’austérité, avec des dépenses d’éducation et de santé considérablement réduites, le budget de 2016 a encore baissé de 10 % cet hiver. La structure même des recettes publiques, où la majorité des bénéfices (70 %) proviennent des exportations de pétrole et de gaz, fait que des coupes constantes soient inévitables pour la suite.

La croissance de la protestation sociale et la crise de l’opposition

Jusqu’à tout récemment, l’un des éléments importants du « consensus de Crimée » restait la criminalisation de tout mécontentement politique ou social.

La propagande anti-ukrainienne massive, qui a rempli les médias pro-gouvernementaux depuis le début de 2014, a toujours insisté sur la relation entre la protestation de masse, avec le chaos inévitable, et l’appauvrissement. Un argument conservateur classique a été développé selon lequel le désir des masses de changer quelque chose en mieux conduirait à la fin à une détérioration inévitable... L’autre versant de cet argument est l’externalisation de tout conflit social, c’est-à-dire l’idée que derrière tout conflit social, il y a la volonté cachée des forces étrangères de « disloquer la situation » et de provoquer un « changement de régime » aux conséquences désastreuses pour l’indépendance nationale du pays... Toute grève ou mouvement social local est traité instantanément comme une tentative « d’organiser un nouveau Maïdan ». C’est seulement fin d’année dernière que cette forme de propagande a commencé à perdre son pouvoir magique.

Les protestations liées à divers aspects de la crise et de la politique « anti-crise » menée par le gouvernement ont lieu de plus en plus souvent, mais restent encore bien loin non seulement de l’affirmation d’un agenda alternatif, mais aussi de la coordination d’actions au niveau national. L’exemple le plus important de ce genre de protestation a été le rassemblement des chauffeurs-camionneurs lancé en novembre 2015. Dans 40 régions de Russie, les propriétaires de camions se sont opposés simultanément à la nouvelle collecte des impôts sur les dommages causés à l’infrastructure routière.

Début de renouveau des luttes

Depuis 2015, le nombre de manifestations – spontanées ou organisées par des syndicats indépendants – contre les suppressions d’emplois ou les baisses ou retards de salaires, a considérablement augmenté. Ainsi, au cours de l’année passée, le nombre de manifestations a augmenté de 40 % par rapport à 2014. Parmi les participants aux grèves (la plupart du temps ce sont des grèves « italiennes » ou à court terme), on retrouve les travailleurs des grandes entreprises industrielles et du secteur public (hôpitaux, services publics), du secteur des services, et même les employés de l’industrie de guerre.

Les partis d’opposition qui font partie du « consensus de Crimée », le Parti communiste et Russie Juste, jouent un rôle de plus en plus important dans l’absence d’orientation des participants à des manifestations encore très isolées. En l’absence d’organisations fortes ayant la volonté de participer au conflit, les manifestants cherchent des intermédiaires politiques intégrés dans le système et possédant les ressources nécessaires pour rendre publiques leurs demandes. Aujourd’hui encore, on peut voir comment la fonction de « soupape de sécurité » auquel les communistes russes se sont habitués depuis les années 1990, est de plus en plus utilisée par le Kremlin et s’intègre organiquement dans la logique de la campagne électorale récemment lancée.

Quelle opposition ?

L’opposition libérale (comme le Parti républicain de la Russie - Parnas), absolument pas intégrée au système politique et qui insiste sur la démocratisation radicale, reste isolée du mécontentement social croissant. Tout cela est prédéfini par la tradition politique et sociale. Les héritiers des « réformateurs libéraux » de l’ère de Eltsine, ses dirigeants comme Mikhail Kassianov et Alexei Navalny, voient la source principale de changement dans un mécontentement croissant des certains secteurs des grands et moyens propriétaires. Leurs exigences de « nettoyage » de l’appareil d’État et des fonctionnaires corrompus, de la démocratisation du système, sont combinées avec la reconnaissance de la nécessité des « réformes structurelles » et de la « fin de la confrontation avec l’Occident ». Pour eux, le démantèlement d’un régime personnalisé est plus envisageable sous la forme d’un changement par le haut avec la participation d’élite dite moderne, les mouvements de rue extraparlementaires étant considérés comme un facteur secondaire pour faire pression sur les autorités.

La gauche radicale qui ne fait partie ni de l’opposition au « consensus de Crimée » ni de la « fronde » libérale, doit trouver une connexion avec le mouvement de protestation sociale qui s’éveille, mais qui n’est pas encore organisé et politiquement formé. Le programme de ce mouvement ne peut être que démocratique et socialiste. En même temps, il devra donner une réponse concrète à la crise nationale dans laquelle se trouve aujourd’hui la Russie.

Dossier réalisé par Ilya Budraitskis (Mouvement socialiste russe)

Notes

[1] http://www.bbc.com/russian/business/2016/01/160120_russian_officials_crisis

[2] http://kremlin.ru/events/president/news/47250

[3] http://www.vedomosti.ru/economics/articles/2016/03/09/632900-spad-2016

[4] http://ria.ru/economy/20151024/1307503105.html

[5] http://kremlin.ru/events/president/news/20603

[6] http://www.levada.ru/indikatory/odobrenie-organov-vlasti/

[7] http://www.gazeta.ru/politics/2012/07/06_a_4672745.shtml

[8] http://www.vz.ru/news/2014/12/10/719639.html

[9] http://www.rbc.ru/society/31/03/2016/56fcec989a7947d733324d51

[10] https://lenta.ru/news/2016/03/29/trud7

[11] http://www.bbc.com/russian/business/2015/10/151007_russia_budget_2016%20

« Russie : crise et signes d’une catastrophe à venir ». Paru dans l’Hebdo L’Anticapitaliste - 332 (14/04/2016) :
https://npa2009.org/arguments/russie-crise-et-signes-dune-catastrophe-venir

Ilya Boutraïtskis

Militant pour les droits démocratiques en Russie

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